Le ciel bleu du printemps de cette photo n’était pas au rendez-vous en cette fin d’été et c’est sous un ciel nuageux clairsemé d’éclaircies que j’ai à nouveau arpenté les chemins du jardin même si en fin de journée un doux soleil a fait son apparition.
L’histoire de ce lieu commence au XIe siècle durant lequel une villa romaine fut construite . L’aventure botanique débuta réellement après l’acquisition de ce domaine en 1867 par un passionné de plantes – Thomas Hanbury qui confia l’aménagement du parc au paysagiste Ludwig Winter. À l’heure actuelle, on peut visiter 9 ha sur les 18 ha acquis.
Quand on visite un jardin en fin d’été, l’œil n’est pas attiré par une explosion de fleurs mais par les volumes proposés, par la lumière qui joue avec toutes les nuances du vert des feuilles. À Hanbury, ces effets sont renforcés par la présence omniprésente de la mer Méditerranée qui délimite le bas du jardin.
L’entrée du parc commence sur les hauteurs ce qui permet de découvrir l’ampleur du domaine et de déceler la présence d’arbres majestueux.
La flore méditerranéenne est bien représentée par d’imposants cyprès de Provence – Cupressus sempervirens bordant certaines allées principales descendant jusqu’à la mer.
On peut aussi admirer la silhouette caractéristique d’autres conifères comme l’Araucaria bidwillii ou encore le pin des Canaries – Pinus canariensis. Un cyprès du Portugal (originaire d’Amérique centrale) était considéré comme ‘monumental’ mais cette année après un hiver sec et un été caniculaire, il a perdu de sa splendeur et seule une grosse branche est arrivée à faire face aux difficultés. Il est triste de constater la déchéance d’un tel arbre mais hélas ce n’est pas le seul et un peu partout dans le jardin on peut découvrir des tas de bûches d’arbres coupés…
La visite reste toutefois très attrayante par sa diversité car Thomas Hanbury voulait nous faire découvrir le monde entier et de fait on parcourt tous les continents.
L’Australie est particulièrement bien représentée avec de gigantesques eucalyptus présentant différentes couleurs d’écorce et qui pour certains finissent leur floraison.
Les acacias aussi font honneur à leur contrée australienne et les espèces les plus précoces commencent sérieusement à former leurs futures fleurs d’or. C’est le cas (entre autres) de l’espèce julifera et surtout de podalyriifolia, ce petit arbuste bien fourni et beau en toutes saisons.
En descendant on découvre une grande bâtisse faisant face à la mer.
Aux carrefours de certaines allées, des fontaines apportent un peu de fraîcheur.
Un ancien portail, un mausolée mauresque, un petit temple, une cloche bouddhiste, attestent des remaniements de ce domaine depuis sa création. Cette diversité architecturale est bien en adéquation avec l’aspect très cosmopolite des végétaux.
Il existe même la trace d’un ancien court de tennis orné de grands pins parasols !
À certains détours des chemins, trônent des statues et ces derniers mois le domaine s’est enrichi d’œuvres à l’esthétique contestable (mais tous les goûts sont dans la nature…).
À cette époque, avocatiers et agrumes (une belle collection) font mûrir leurs fruits.
Palmiers, cactus, succulentes ainsi que de nombreuses espèces de yuccas (en fleurs) nous rappellent la situation privilégiée dont bénéficie ce lieu et pour preuve ce Monstera deliciosa – faux-philodendron qui se porte plutôt bien en pleine terre alors qu’il est originaire des forêts tropicales du Mexique et du Guatemala.
Certaines plantes nous font l’honneur d’exposer leurs fleurs mais pour admirer les longues tonnelles recouvertes de leur floraison il faut revenir au printemps et à la belle saison.
À toutes saisons, ce jardin offre de beaux spectacles et je ne peux que vous conseiller d’aller à la rencontre de cet havre de paix mais par grosses chaleurs n’oubliez surtout pas la citronnelle car les moustiques sont virulents !
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