Cette espèce fait partie de la famille des Araucariaceae.
Section Bunya : 1 seule espèce parfois regroupée dans la section Araucaria.
Est de l’Australie, Queensland.
Cette espèce fut découverte en 1838 par l’architecte écossais Andrew Petrie qui par passion devint explorateur.
Petrie devint aveugle et les aborigènes considéraient que son aveuglement était dû à une malédiction de forces spirituelles pour le punir de son côté mercantile vis à vis des semis et des échantillons d’araucarias !
Si le premier échantillon fut envoyé en 1843 à Kew Gardens à Londres par John Carne Bidwill, ce dernier envoya les premières graines seulement en 1848.
– Ce sont probablement les colonialistes australiens qui le nommèrent Pinus petrieana afin d’honorer celui qui l’avait découvert mais ce nom ne fut pas validé.
– Araucaria bidwillii Hook.
Bidwillii est l’épithète donnée en 1843 dans le ‘London Journal of Botany’ par William Jackson Hooker en hommage à John Carne Bidwill qui d’ailleurs l’avait reclassé dans le genre Araucaria.
Le nom de genre Araucaria a été créé en 1789 par le botaniste français Antoine Laurent de Jussieu en référence au nom de la 9éme région du Chili, l’Arauco ou Araucania dont le blason et le drapeau représentent des araucarias.
– Columbea est le nom d’un genre disparu, donné en 1867 par le spécialiste des conifères, l’horticulteur et botaniste français Elie-Abel Carrière mais ce nom n’a pas été retenu.
Pas de référence trouvée pour ce nom par contre c’est le synonyme de la section Araucaria.
– Bunya-bunya désigne cet arbre en dialecte australien.
Il se développe en forêts tropicales, chaudes et humides, dans des montagnes de 500 à 1 200 m dans son habitat d’origine, sur des sols profonds, en exposition ensoleillée.
Sa tolérance au gel va jusqu’à -4°C.
Cet Araucaria développe les plus gros cônes ressemblant parfois à un ballon de rugby tellement ils sont imposants.
– Ce grand arbre de 30 à 50 m, a un tronc de 1,50 m de diamètre; à l’âge adulte, la cime est arrondie en dôme et les branches sont horizontales ce qui lui donne un aspect très caractéristique.
– Les branches basses tombent et laissent une empreinte sur le tronc.
– L’écorce est épaisse, brun foncé et rugueuse.
– Les feuilles sont persistantes. Les feuilles juvéniles sont disposées sur deux rangées, en position alterne; elles sont lancéolées et étroites, jusqu’à 5 cm de long. Les feuilles adultes sont plus petites mais plus larges, disposées en spirales et se chevauchant; elles sont acuminées (la pointe s’amenuise fortement).
– Cet arbre monoïque (fleurs mâles et femelles séparées sur la même plante) est mature vers l’âge de 15 ans.
∙ Les strobiles (inflorescences compactes en écailles) mâles mesurent de 6 à 11 cm sur 1 à 1,5 cm; chaque écaille porte environ une douzaine de sacs polliniques.
∙ Le strobile femelle mesure de 20 à 30 cm sur 15 à 22 cm. Il est constitué de bractées (organes intermédiaires entre la feuille et le pétale) soudées à des écailles portant chacune un ovule.
– Le cône mature au bout d’un an et demi peut peser de 3 à 5 kg, parfois 10 kg, il est souvent comparé à la taille d’un ananas voir même d’un ballon de rugby. Il renferme plus de 100 grosses graines comestibles.
– La graine de 2,5 à 5 cm est en forme d’amande; elle est ailée ce qui ne lui sert pas à grand chose car les cônes très lourds tombent et se désintègrent au sol. Les graines ne se conservent pas longtemps.
– Alimentaire
Les graines ont un goût de châtaigne. Elles sont consommées crues ou grillées. Les noyaux broyés et grillés servent de farine.
– Le bois est utilisé par les ébénistes, les menuisiers et comme bois d’allumage.
Il est idéal pour fabriquer certains instruments de musique.
– Ornementales
Plante d’intérieur ou d’extérieur.
La récolte abondante des cônes ‘noix’ se produit environ tous les 2 à 3 ans.
Dans les montagnes de la Baie de Moreton, cela donnait lieu à de grands rassemblements qui favorisaient les liens sociaux, les ‘Bon-yi Bon-yi’, les ‘festivals de bunya’.
Le dernier grand rassemblement des aborigènes a eu lieu vers 1800, peu de temps après que les colons, par leur exploitation des ressources, aient coupé les voies d’accès entre régions !
La dernière scierie a été fermée en 1945 et ‘Bunya Mountains’ a retrouvé la paix…