Cette espèce fait partie de la famille des Pinaceae.
Sa primo origine serait probablement en Asie mineure sur les bords sud de la mer Noire mais il est très présent, aussi, sur le pourtour du bassin méditerranéen.
Ce type de plantes apprécié par l’homme a donc suivi la route de la soie; il aurait été introduit en France par les romains durant l’Antiquité.
Pinus pinea L.
Décrit et nommé par Linné en 1753.
Pinea du latin signifiant ‘arbre produisant des cônes’ ou ‘arbre ressemblant au pin’.
Il cohabite avec le chêne vert et le pin d’Alep en basse altitude, sur des sols sablonneux, acides ou neutres.
Il tolère la sécheresse et la chaleur mais craint les très grands froids, il supporte quand même jusqu’à -12°C à -15°C; en fait, il n’apprécie pas les grands écarts de température.
– La longévité de ce pin ne dépasse guère les 250 ans; il est d’ailleurs plutôt question de 150 à 200 ans.
– Cet arbre de 12 à 30 m, présente un tronc parfois assez court ou divisé à la base. À l’état juvénile, le port est globulaire puis avec l’âge la cime devient étalée en ombrelle, très reconnaissable. Les branches les plus basses sèchent et tombent.
– L’écorce gris-rougeâtre se fissure en larges plaques qui se desquament (s’écaillent) laissant apparaître une couleur orangée entourée de sillons noirâtres.
– Les bourgeons non résineux sont bruns et cylindriques.
– Les aiguilles persistantes de 2 à 4 ans, sont longues de 10 à 15 cm; elles sont plus longues que celles du pin d’Alep mais moins que celles du pin maritime. Regroupées par deux dans une gaine persistante, elles sont fines, assez souples et peu piquantes, vert-bleuté.
– Les cônes sont bien différents de ceux des espèces brutia, canariensis et pinaster ; par exemple, ils sont plus ronds mais moins longs que ceux du pin maritime.
Les larges et épaisses écailles sont écussonnées et forment un cône ovoïde de 10 à 15 cm sur 8 à 10 cm, au pédoncule (axe portant l’inflorescence) très court voir sessile (directement sur un axe). Les cônes sont matures en trois ans après la pollinisation ce qui est très long, même chez les pins ; une fois mature, ils peuvent ouvrir leurs écailles ou rester encore un an sur l’arbre.
– Ce sont les graines les plus grosses des pins, l’aile est résiduelle contrairement aux autres pins. L’amande appelée pignon est comestible.
Dissémination par les oiseaux. La germination naturelle n’a lieu que si la graine tombe sur du sable pur ou une terre labourée.
– Pas d’ennemis sérieux hormis la chenille processionnaire et le sténographe, coléoptère xylophage.
Ce serait le premier pin cultivé par l ‘homme.
– Alimentaire
Les pignons sont consommés depuis la nuit des temps par l’homme. Très nutritifs, ils sont aussi considérés comme aphrodisiaques.
Accompagnement de plats – dans le café – pâtisserie.
L’Espagne serait un leader dans la production de pignons, 40 à 60 % de la production mondiale : 15 à 20 kg de pignons pour 100 kg de cônes.
– Sylviculture
Le bois léger et souple est utilisé en menuiserie, comme charpente ou en construction maritime.
– Ornementales
C’est un arbre d’ombrage. Pour exemple, au Cap d’Antibes, Gustave Thuret fit planter des pins parasols afin d’abriter les semis de graines ramenées du monde entier (beaucoup d’Australie).
– La timidité des pins.
On peut remarquer, lorsque la plantation de ces arbres est serrée, que les cimes ne forment pas une masse compacte et ne se mélangent pas. En effet, sans raison encore expliquée, le bourgeon d’un arbre à proximité d’un bourgeon d’un autre arbre, ne se développe pas et délimite ainsi une marge de distance.
On peut rencontrer cette particularité chez les chênes verts ainsi que chez certains arbres tropicaux – les Dipterocarpaceae.
– En France, une tradition orale fait état de l’importance de ce pin chez les protestants; il aurait permis de repérer les foyers protestants : la présence d’un pin annonçait une maison amie; la présence de deux pins était l’assurance du couvert; la présence de trois pins augurait du gîte garanti. Aucun texte ne confirme ces faits…
Mise à jour décembre 2023.
Retour aux généralités Pinus ou Retour à l’Accueil