Famille Acanthaceae – Sous-famille Acanthoideae – Tribu Justicieae.
Genre très proche du Justicia et aussi du genre Aphelandra.
Une douzaine d’espèces dont 2 horticoles : lutea et coccinea.
Forêts tropicales humides du Mexique au Pérou (particulièrement) et du Sud-Antilles.
L’espèce lutea a été introduite en Europe en 1970.
– Pachystachys Nees
Nom donné en 1847 par Christian Nees, du grec ‘pakhys’ – épais et ‘stachys’ – épi, signifiant inflorescence saillante.
On peut trouver les espèces sous les noms synonymes des genres Justicia et Jacobinia mais aussi Dianthera et Thyrsacanthus.
– L’espèce lutea, la plus connue en Europe, a été décrite et nommée en 1847 par Nees dans l’ouvrage participatif Flora Brasiliensis. Lutea du latin luteus signifiant jaune en référence à la couleur de ses bractées.
L’espèce coccinea fut classée dans les Justicia par Jean Baptiste Fusée-Aublet en 1775 puis reclassée dans les Pachystachys en 1847 par Nees. Coccinea du latin signifiant rouge vif.
– Noms vernaculaires
∙ Leur nom populaire carmantine – camarón est aussi attribué aux Justicia (voir cet article).
∙ L’espèce lutea porte de nombreux noms populaires évoquant la forme et la couleur des bractées de l’inflorescence ornée de plumes blanches, les vraies fleurs : crevette jaune, golden shrimp pour la couleur – lollilop plant, plante sucette, sucre d’orge, chandelle pour la forme – panache ou plume d’officier pour ses petites fleurs blanches.
∙ L’espèce coccinea est nommée Cardinal’s guard, nom anglais signifiant ‘garde du Cardinal’ en référence à la couleur des habits des mousquetaires de Richelieu.
Vers 10 à 15°C, le feuillage souffre jusqu’à tomber mais la souche tolère une température minimum de -1 à +4°C selon les conditions de culture ce qui la différencie du Justicia brandegeeana ‘Lutea’ qui résiste mieux en pleine terre.
À l’extérieur, le soleil non brûlant ou la mi-ombre lui conviennent, à l’intérieur d’une véranda la pleine lumière est nécessaire.
Sol fertile, neutre à légèrement acide, humide mais bien drainé.
– Petit arbuste de 0,50 à 1 ou 2 m, aux tiges érigées et noueuses, très ramifiées.
– Longues feuilles de 7 à 12 cm jusqu’à 20 à 25 cm pour coccinea, persistantes, opposées, oblongues, sessiles (directement sur un axe), acuminées (la pointe s’amenuise fortement), aux nervures nettement marquées.
– Floraison toute l’année dans les pays d’origine ou estivale dans nos régions.
Inflorescences (grappes de fleurs) en longs épis terminaux de 10 à 25 cm portant des fleurs tubulaires, bilabiées (2 parties), incurvées, de 4 à 5 cm.
L’espèce lutea est souvent confondue avec Justicia brandegeeana ‘Lutea‘ mais les épis des Pachystachys sont dressés et l’inflorescence terminale est généralement unique, les fleurs sont aussi nettement plus visibles.
∙ Chaque fleur est protégée par une bractée (organe intermédiaire entre la feuille et le pétale) jaune à jaune orangé (lutea) ou vertes (coccinea, spicata…). Les bractées se chevauchent présentant 4 faces ; elles sont persistantes jusqu’à totale épanouissement de toutes les fleurs éphémères de l’épi.
∙ Calice campanulé à 5 lobes étroits.
∙ Corolle blanche formant 2 lèvres, la supérieure dressée et bilobée, l’inférieure arquée et constituée de 3 lobes ; les fleurs de lutea fanent rapidement mais sont vite remplacées par d’autres, celles de coccinea se développent plutôt ensemble donnant un aspect ébouriffé à l’épi.
∙ 2 étamines (pièces florales mâles), 1 style (tige reliant l’ovaire au stigmate) grêle.
Pollinisation par les colibris.
– Fruits en capsule de 2 à 4 graines, rares sous nos régions.
– Multiplication par graines et boutures.
– Ennemis : pucerons, aleurodes et cochenilles.
– Ornementales
Généralement en intérieur sous nos régions. Une taille est appréciée.
– Médicinales
Coccinea en pharmacopée traditionnelle : fièvre – toux – perte de cheveux.
La fleur de coccinea est largement représentée sur les timbres des îles des Caraïbes : Grenade, Trinidad, Tobago.
Mise à jour le 20 mai 2023.