Ces trois espèces sont présentées séparément après les caractéristiques générales du genre Justicia.
Famille Acanthaceae – Sous-famille Acanthoideae – Tribu Justicieae.
C’est le plus grand genre de la famille avec ses 420 à plus de 600 espèces selon les auteurs ; le nombre d’espèces appartenant à ce genre a toujours posé des difficultés aux botanistes du fait de leurs grandes diversités géographiques et morphologiques, particulièrement celle des fleurs.
De nombreuses espèces appartenant à des genres différents d’Acanthaceae ont été reclassées dans le genre Justicia : Beloperone, Jacobinia, Dianthera, Duvernoia, Libonia, Drejerella… Ces anciens noms de genre sont considérés comme synonymes. À l’heure actuelle, ce genre n’est pas bien défini et de nouvelles recherches scientifiques devraient dans les années à venir mettre un peu d’ordre dans ces classifications.
Le genre Pachystachys est très proche.
– Justicia L.
Nom donné par Linné en 1753 en hommage à James Justice.
– Noms vernaculaires (populaires)
∙ Carmantine
Le nom populaire souvent attribué à de nombreuses Justicia ainsi qu’aux Pachystachys est carmantine ; ce nom est issu du marathe (langue indo-européenne de l’Inde) ‘caramunting’ définissant initialement un genre de plantes d’Asie tropicale, Rhodomyrtus tomentosa, une myrtacée indienne aux nombreuses propriétés médicinales.
L’épithète rappelle l’origine géographique : Justicia americana – carmantine d’Amérique (american water willow), Justicia adhatoda – carmantine de Ceylan (carmantine en arbre), ou bien une caractéristique : carmantine à feuilles d’hysope, de pervenche, épineuse, à petites feuilles, velue, panachée, odorante, rouge…
Dans son Encyclopédie botanique de 1783 (numérisée), le chevalier de ean-Baptiste de Monet de Lamarck donne une description détaillée de différentes carmantines.
∙ Water willow – saule d’eau
Si elles ne sont pas réellement aquatiques, plusieurs espèces apprécient les bois humides, les zones inondables ou les marais : Justicia schimperi d’Afrique tropicale est vendue comme une plante d’aquarium mais, en fait, elle ne supporte pas d’être constamment et entièrement immergée et se comporte mieux en paludarium ; Justicia americana vit au Québec en colonies le long des cours d’eau ou immergée dans la vase de 15 à 20 cm de profondeur, c’est la seule représentante de la famille au Canada ; angusta (ovata), comata, crassifolia, pringlei …
∙ Plusieurs espèces d’Amérique sont nommées hummingbird plant – les plantes du colibri, ce dernier les affectionnant particulièrement, elles ont d’ailleurs coévoluées avec ce genre d’oiseau.
Régions tropicales, subtropicales, et tempérées chaudes d’Amérique, d’Afrique et d’Inde.
Peu sont rustiques excepté par exemple Justicia americana qui se développe au Québec et aux USA.
En France, on peut trouver quelques rares espèces en pleine terre mais uniquement sur la Côte d’Azur avec une exposition très favorable : adhatoda – brandegeeana. Les espèces spicigera et carnea résistent à un peu moins de 0°C et pourraient être cultivées à l’extérieur dans des conditions optimums. On pourrait aussi parler de Justicia suberecta aux feuilles de velours et aux fleurs tubulaires orange mais on ne sait pas encore si l’on doit considérer cette plante comme une Justicia, une Jacobinia ou une Dicliptera.
Ce genre regroupe désormais de nombreux autres genres rendant les caractéristiques principales assez floues. Linné avait reconnu ce genre comme : « plantes au calice simple ou double (calicule), à la corolle monopétale labiée, à 2 étamines et au fruit en capsule s’ouvrant par un onglet élastique ». Christian Nees, un peu plus tard, tenta de restreindre ce genre qui devenait bien éloigné des descriptions initiales mais en vain.
– Herbacées vivaces, certaines étant rampantes (tenella) ou arbustes de 0,50 à 1 m jusqu’à 3 m (adhatoda) à 4 (6) m (aurea), certaines sont des plantes de marécages ou de marais (water willow : voir au nom).
– Généralement ces plantes développent des rhizomes (tiges souterraines permettant une multiplication végétative) ou des stolons (tiges aériennes donnant naissance à une nouvelle plante) et peuvent se développer en colonies, espèces clonales (identiques au pied mère) telles les espèces americana, angusta….
– Les feuilles sont persistantes, entières, ovales à elliptiques, opposées ou rarement en verticilles (organes insérés autour d’un axe), acuminées (la pointe s’amenuise fortement), généralement pétiolées (axes reliant la feuille à la tige) ou sessiles (directement sur un axe) à subsessiles (presque), à nervures très marquées. Les feuilles de certaines espèces sont particulièrement longues : 20 cm pour adhatoda, jusqu’à 40 cm pour aurea. Généralement, elles présentent des cystolithes (protubérances dus à des cristaux de carbonate de calcium) ce qui pourrait être une protection contre les herbivores.
– Les fleurs hermaphrodites (bisexuées) peuvent être solitaires et axillaires (hyssopifolia) ou regroupées par 2 ou 3 (floribunda) ou en inflorescences (grappes de fleurs) généralement en épis terminaux ou axillaires (flava, adhatoda, brandegeeana …), en panicules (inflorescences composées d’axes secondaires) (carnea, secunda…) ou en ombelles (inflorescences dont tous les pédoncules de tailles différentes sont reliés à un même point de l’axe) (americana).
Elles sont pollinisées par les abeilles, les papillons, les oiseaux. Certaines sont auto-fertiles (angusta).
∙ Selon l’espèce, les bractées (organes intermédiaires entre la feuille et le pétale) sont bien différentes. Les bractées d’une inflorescence peuvent parfois se chevaucher (brandegeeana) ou être absente (californica). Elles peuvent être vertes (aurea, adhatoda) ou brunes (gendarussa) ou de belles couleurs (brandegeeana) ; les plus remarquables sont celles des plantes dites plantes crevettes : brandegeeana avec ses longues bractées roses ou betonica, la crevette blanche appelée aussi queue d’écureuil, aux bractées papyracées de couleur blanche veinée de vert laissant apparaître une petite fleur à la corolle rose pâle.
∙ Petit calice gamosépale (sépales soudés) à (4) 5 dents linéaires contrairement aux Acanthus aux sépales libres et bien visibles dont le sépale supérieur remplace la lèvre supérieure de la corolle.
∙ Corolle monopétale bilabiée (2 lèvres), généralement pileuse. Certaines espèces ont des lèvres étroites et tubulaires, d’autres présentent des lèvres larges (hyssopifolia, flava, adhatoda, americana, angusta …). La lèvre supérieure est dressée ou courbée, à 2 lobes peu échancrés, l’inférieure est étalée, à 3 lobes et souvent veinées de couleurs très voyantes ; les lèvres peuvent être blanches, jaunes, roses, rouges ou orange.
∙ Contrairement aux Acanthus et aux Thunbergia, ce genre ne développe que 2 étamines (pièces florales mâles) ne dépassant pas la corolle mais aussi longues, aux filets épais, aux anthères (extrémités fertiles d’une étamine) inégales mais proéminentes, certaines thèques (les 2 parties de l’anthère) sont superposées donnant l’impression de 4 étamines (ex Dianthera). Dépourvu de staminodes (étamines atypiques et surtout stériles).
∙ Ovaire supère (pièces florales insérées au-dessous), oblong, porté par un disque annulaire nectarifère. Le style (tige reliant l’ovaire au stigmate) filiforme porte un seul stigmate (partie réceptrice de pollen) obtus, légèrement bilobé (2 parties), parfois en forme de flèche (brandegeeana, adhatoda).
– Fruits en capsule ovale à oblongue, épaisse ou aplatie, avec projection des 2 à 4 graines par leurs rétinacules (crochet qui soutient les graines) chez certaines espèces ; la projection est parfois bruyante, c’est pourquoi l’espèce spicigera, le chèvrefeuille mexicain, porte aussi le nom populaire de buisson pétard.
– Alimentaire
Les feuilles de certaines espèces (flava, tenella…) sont consommées comme légume feuille. Les feuilles de spicigera peuvent faire office de thé.
– Médicinales
Justicia adhatoda est la plante ayurvédique par excellence offrant de nombreuses applications médicinales mais d’autres espèces offrent des vertus intéressantes : spicigera, pectoralis, schimperi, gendarussa…
– Écologie
Ce sont des plantes hôtes des chenilles de nombreux papillons tel Anartia fatima au Mexique.
– Teinture bleue avec l’espèce spicigera.
– Ornementales.
– Dans certaines régions, certaines Justicia sont vues comme envahissantes, d’autres comme americana sont considérées comme menacées et d’autres comme vulnérables telle pinensis.
– Justicia americana porte le nom populaire de american water willow. Un tableau de Dante Gabriel Rossetti, de 1871, nommé water willow, représente Jane Morris tenant des tiges de cette plante.
Jane Morris (1839-1914) était une couturière du mouvement Arts & Craft, modèle et muse de Morris et de Rossetti
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Hauts plateaux de la chaîne himalayenne, Inde et Asie du Sud-Est.
– Justicia adhatoda L.
En 1694, Joseph Pitton de Tournefort utilisa le nom Adhatoda décrit comme genre mais, en 1753, Linné lui préféra le nom de Justicia alors que Philip Miller le distinguait du genre Justicia.
En 1832, Nees nomma cette plante Adhatoda vasica mais ce nom ne fut pas retenu ; l’épithète vasica exprimait l’alcaloïde vasicine extrait de cet arbuste d’où son nom ayurvédique populaire vasaka, अडूसा signifie vasa ou vasak en sanskrit.
Le nom Adhatoda viendrait du tamoul adathodai de adu – chèvre et thoda – ne pas manger signifiant délaissé par les animaux, c’est d’ailleurs pour cette raison que cette espèce est appréciée en haies mais d’après Diderot et D’Alembert dans le tome I de leur Encyclopédie qui reprend la description de Tournefort, ils signalent qu’en singhalais (langue du Shri Lanka ex Ceylan), le nom évoque ‘la vertu d’expulser le fœtus mort’.
– Noms populaires
Carmantine de Ceylan.
Noix de Malabar, noyer des Indes ou de Ceylan.
En anglais : malabar nut – arusa, adusa ou adulsa issus de l’hindi अड़ूसा signifiant soleil calme et lumineux.
En chinois 鸭嘴花 signifie bec de canard qui rappelle la forme de ses fleurs.
Broussailles, bords de route…
Sol léger, riche, frais, drainé mais elle apprécie des conditions humides.
Mi-ombre, à l’abri des vents, tolère l’air marin.
Supporte au moins 0 à -1°C sur une courte période, d’ailleurs, cette jolie plante est cultivée à l’extérieur sur la Côte d’Azur dans un environnement protégé tel un mur plein sud abrité des vents.
– Croissance rapide.
– Arbrisseau ou arbuste très ramifié de 1 à 4 m de hauteur, aux nombreux rameaux épais.
– Grandes feuilles persistantes, de 10 à 20 cm sur 5 à 10 cm, opposées, ovales à lancéolées, courtement pétiolées, acuminées, à l’aspect gaufré, la plupart retombantes.
– Floraison abondante, particulièrement de février à avril sur la Côte d’Azur, voire toute l’année selon la région.
Inflorescences en épis courts de 3 à 7 cm, ovoïdes, terminaux ou axillaires, dressés au bout d’un long pédoncule (axe portant une fleur ou une inflorescence), portant des fleurs bisexuées. Les fleurs inférieures se développent en premier ; elles sont mellifères et odorantes, certains parlent d’une odeur peu agréable.
∙ Grandes bractées ovales de 1 à 2,5 cm, vertes et bractéoles.
∙ Petit calice gamosépale à 5 dents.
∙ Corolle bilabiée blanche à rose, à tube court, 1 lèvre supérieure échancrée par 2 lobes formant un casque protégeant les étamines et une lèvre inférieure à 3 lobes, blanche veinée de rouge pourpre.
∙ 2 étamines à longs filets épais ; les thèques des anthères sont superposées.
∙ Long style recourbé au stigmate en flèche.
Pollinisée particulièrement par des abeilles charpentières, Xylocopa violacea.
– Fruits en capsule pubescente (poilue) contenant 4 petites graines. Généralement dans nos régions, cette plante ne produit pas de graines. La capsule s’ouvre bruyamment en propulsant les graines.
– Multiplication par boutures ou marcottes.
– Médicinales
Racines, feuilles (particulièrement) et fleurs sont utilisées depuis des millénaires dans ses pays d’origine mais aussi en Europe depuis sa découverte. En médecine ayurvédique, elle est connue sous le nom de vasaka.
La vasicine est un alcaloïde extrait de cet arbuste qui permet de traiter plusieurs affections (hépatite, hémorragie, diabète…) et particulièrement les voies respiratoires (les feuilles), la tuberculose (le gulkand à base de fleurs) ; c’est un bon antiviral de la grippe ; de plus cette plante est riche en vitamine C.
L’huile essentielle obtenue est antiseptique.
Plante beaucoup utilisée en homéopathie.
– Fruits et fleurs sont utilisés comme pesticide et insecticide, les feuilles en engrais vert.
– La plante serait un bon détoxifiant des sols riches en métaux lourds.
– Bon charbon de bois.
– Ornementales
En Inde : en clôtures, en haies.
Dans le sud de la France, elle n’est pas très fréquente et c’est regrettable mais sa floraison en toute fin d’hiver, vers février/mars, ne fait pas l’unanimité des amateurs de jardins aux fleurs printanières et estivales.
– En Inde, elle serait reliée à l’arrogance sociale et au snobisme.
– Il ne faut pas confondre Justicia adhatoda avec Justicia adhatodoides d’Afrique australe nommée Pistol bush par Duvernoy en référence au bruit que fait le fruit en s’ouvrant. Adhatodoides est largement utilisée en médecine locale comme sa cousine adhatoda.
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La beloperone la plus connue est la plante crevette – Justicia brandegeeana mais il en est une autre, Justicia californica, qui s’en distingue par ses fines tiges très ramifiées, arquées et pubescentes, donnant un aspect désordonné au buisson et ses nombreuses fleurs tubulaires, rouges à rouge orangé dépourvues de bractées.
Mexique particulièrement, Guatemala, Honduras.
Aurait été importé du Mexique en Europe en 1936.
– Justicia brandegeeana Wassh. & L. B. Sm.
Nom donné en 1969 en honneur à Townshend Stith Brandegee par les botanistes américains Dieter Carl Wasshausen et Lyman Bradford Smith.
On peut la trouver orthographiée brandegeana.
– Beloperone guttata Brandegee
Nom donné par Brandegee en 1912.
Beloperone vient du grec ‘belos’ – flèche et ‘perone’ – lien, en référence aux anthères des étamines en forme de flèche ou de javelot. Nom de genre créé en 1832 par Nees.
Guttata du latin guttatus signifiant goutte d’un liquide ou tacheté, moucheté en référence aux taches rougeâtres sur la lèvre inférieure de la corolle.
– Cornelis Bremekamp la classa en 1948 dans le genre Calliaspidia puis en 1952 dans les Drejerella, nom de genre créé en 1900 par Gustave Lindau en honneur à Salomon Drejer, et garda l’épithète guttata.
– Noms populaires
Plante crevette, shrimp plant en anglais, planta camarón en espagnol : en référence à la forme des épis de fleurs entourées de bractées rose saumoné. Même référence pour son nom de faux houblon.
Mi-ombre ou soleil mais trop de lumière rend les bractées très pâles – pleine lumière à l’intérieur.
Sol bien drainé, terreau fertile. Résistant à la sècheresse mais apprécie une certaine humidité.
Tolérance à une température minimum de -1 à -7°C sur une courte durée et jusqu’à -12°C pour la souche, la partie aérienne alors disparait mais repart aux beaux jours, et à un maximum de 24°C si exposé en plein soleil ou si manque d’humidité ambiante. L’hiver, Beloperone a besoin d’une bonne période de repos sans engrais et d’une bonne taille.
– Croissance rapide.
– Sous-arbrisseau persistant à semi-persistant de 50 cm à 1 à 2 m, très ramifié, au port dressé puis retombant, aux tiges pubescentes.
– Développement de drageons (tiges souterraines pouvant développer des bourgeons aériens).
– Longues feuilles de 5 cm jusqu’à 8 cm, opposées, ovales, entières, pubescentes, vertes plus pâles sur le revers.
– Fleurs ressemblant à celles du houblon tout au long de la belle saison. Dans ses pays d’origine, la floraison peut s’étaler toute l’année.
Inflorescences en épis terminaux ou axillaires, longs de 7 à 10 cm, pendants arqués contrairement à ceux dressés des Pachystachys, portant de discrètes fleurs hermaphrodites. Nectarifères, elles attirent les colibris, les abeilles et les papillons.
∙ Grandes bractées duveteuses, voyantes, persistantes, étroitement imbriquées, verdâtres devenant rouge saumoné.
∙ Calice à lobes lancéolés.
∙ Petites fleurs tubulaires de 2 à 3 cm, blanches, bilabiées, inodores, fanant rapidement ; la lèvre inférieure trilobée superficiellement présente des rangées tachetées de pourpre, la supérieure est plus petite.
∙ Les étamines sont saillantes et leurs anthères sont pointues ressemblant à un javelot.
∙ Ovaire biloculaire au style filiforme poilu.
– Fruits en capsule oblongue de 1,5 cm contenant des petites graines ovoïdes.
– Nombreux cultivars dont le plus connu : Justicia brandegeeana ‘Lutea‘ aux bractées jaunes. Faute d’observation, ce cultivar est souvent confondu avec Pachystachys lutea.
– Multiplication par boutures.
– Ennemis
Pucerons, acariens et aleurodes.
Trop de sécheresse ou trop d’humidité ont un impact sur les feuilles.
– Ornementales
En dehors des tropiques et de la Côte d’Azur, il est cultivé en pot en intérieur.
Une taille peut se révéler nécessaire pour garder un aspect compact.
– Médicinales
Les Indiens du Mexique, les Huaxtèques l’utilisaient en médecine traditionnelle pour différentes maladies.
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C’est l’espèce la plus horticole.
Ex Jacobinia : les Jacobinia auraient comptés jusqu’à 50 espèces natives des régions tropicales d’Amérique mais pour certains auteurs ce genre n’est plus valide, pour d’autres une trentaine d’espèces seraient reclassées dans le genre Justicia et d’autres naviguent dans différents genres, c’est par exemple le cas de Justicia suberecta qui peut être encore considérée comme une Jacobinia ou comme une Dicliptera…
Jacobinia est le nom latinisé de Jacobina, nom d’une municipalité du Brésil et aussi de cette région. Il fut créé par Moïse-Étienne Moricand en 1847.
Brésil particulièrement mais elle est aussi présente en Argentine et au Paraguay.
Justicia carnea Lindl.
Nom donné par John Lindley en 1831.
Cette espèce a été classée dans d’autres genres tels Cyrtanthera créé par Nees ou encore Jacobinia mais avec des épithètes différentes. Un des spécialistes des Acanthaceae, Bremekamp, la reclassa dans le genre Cyrtanthera en 1948, nom faisant référence aux anthères incurvées mais ce nom n’a pas été retenu.
Voici encore un exemple du désaccord sur le genre à attribuer qui, aux dernières nouvelles, serait encore Justicia même si cette plante est tout à fait connue sous le nom de Jacobinia en revanche la flore chinoise, qui parfois diffère des flores occidentales dans ses classifications, la définit souvent sous le genre Cyrtanthera avec le nom populaire de fleur de corail.
Carnea vient du latin signifiant chair en référence à la couleur de ses fleurs.
Sol riche et bien drainé. Apprécie une certaine humidité.
Exposition légèrement ombragée de préférence ; plante de véranda idéale.
Intolérante au vent. Tolérance à une température minimum de -2°C.
– Croissance rapide.
– Arbuste vigoureux de 1,50 à 2 m, au port érigé, aux ramifications fourchues, aux tiges carrées souvent cannelées et plus ou moins pubescentes.
– Racine pivotante.
– Longues feuilles persistantes à caduques si excès de température (sec ou froid), de 15 à 20 cm sur 5 à 10 cm, opposées, pétiolées, ovoïdes à lancéolées, souvent fortement acuminées, pubescentes, aux nervures saillantes, vert brillant.
– Formation lente de ces fleurs éphémères mais floraison tout au long de l’année entrecoupée de périodes de repos dans son pays d’origine et du printemps à l’automne sous nos régions.
Inflorescences en panicules d’épis terminaux pubescents, denses, dressés, portant de 10 à 20 fleurs tubulaires de 5 cm sur 1,5 cm se développant de bas en haut.
∙ Bractées foliacées caduques se chevauchant.
∙ Petit calice à 5 lobes lancéolés, découpés presque jusqu’à la base.
∙ Corolle bilabiée avec la lèvre supérieure mince, bilobée et la lèvre inférieure trilobée plus longue et courbée vers le bas, du rose-rouge à la couleur chair.
∙ 2 étamines protégées par la lèvre supérieure.
∙ Ovaire à 2 carpelles.
Pollinisation par les colibris.
– Fruits en capsule renfermant généralement 4 petites graines rondes. Rarement fructifères en culture dans nos régions.
– Multiplication par boutures et par graines.
– Cultivar à fleurs blanches.
– Particulièrement ornementales.
– Alimentaire
Les feuilles peuvent être consommées comme légumes dans des soupes.
– Médicinales
Plante utilisée localement dans son pays d’origine mais aussi en Afrique où elle est largement répandue.
Stimulant – antianémique – antioxydant – antidiabétique…
Mise à jour le 20 mai 2023.