En cette fin juin, se promener dans les jardins et les parcs de Nice a comme un goût d’Amérique du Sud.
L’architecte paysagiste français Charles (Carlos) Thays faisait partie de ces hommes persuadés qu’une grande ville digne de ce nom ne peut se développer harmonieusement et durablement sans une forte présence de la nature.
Au XXe siècle, amoureux de l’Argentine où il vécut, il fut chargé de l’aménagement des espaces publics et des jardins de Buenos Aires ainsi que de nombreuses autres villes. Il fit planter pas moins de 150 000 arbres à Buenos Aires en y acclimatant le patrimoine végétal du pays.
Il joua avec les couleurs que la nature lui offrait combinant le jaune des fleurs du Tipuana tipu avec le bleu-violet du Jacaranda.
Les érythrines lui fournissaient un délicat feu d’artifice avec l’espèce caffra et il pouvait compter sur la longue floraison de l’Erythrina crista-galli.
Il confia le décor de murs entiers aux bougainvilliers.
Son œuvre la plus marquante est la création du Jardin botanique de Buenos Aires qui s’est révélé être le lieu de rendez-vous des chats abandonnés de la ville.
On peut se demander ce que vient faire le chat de Claude Monet au milieu des fleurs d’Amérique du Sud ?
Rien ! mais quand on parle de chats, je ne peux pas m’empêcher… Alors pour la petite histoire, cette petite statue japonaise en terre cuite offerte à Monet, ainsi que d’autres objets quittèrent la demeure de Giverny à la mort du grand peintre. Lors d’une vente aux enchères, un riche Hongkongais Hideyuki Wada se porta acquéreur du petit chat pour la modeste somme de 67 000 dollars afin de le restituer à la fondation Monet. Depuis, il repose de nouveau dans la demeure entouré des estampes japonaises que Monet affectionnait.
Leave a Comment