Cette espèce fait partie de la famille des légumineuses, les Fabaceae, de la sous-famille des Mimosoideae et de la tribu des Acacieae.
Son origine géographique est souvent discutée et si l’Amérique centrale est évoquée, l’Amérique tropicale, du Brésil et du Pérou au Mexique et au sud des USA, paraît plus que probable. On peut envisager aussi que la présence de sous-espèces dans différentes régions compliquent l’origine primaire.
Il s’est bien naturalisé au sud de l’Amérique du Nord ainsi qu’aux Antilles, en Afrique et en Australie jusqu’à devenir une plante excessivement envahissante.
Des graines récoltées à Saint-Domingue (capitale de la République dominicaine) par les Jésuites ont été envoyées aux jardins du palais du Cardinal Odoardo Farnèse où elles auraient germé en 1611.
– Vachellia farnesiana (L.) Wight & Arn.
En 1753, Linné le classa dans le genre Mimosa puis en 1806 Carl Ludwig von Willdenow l’intégra dans le genre Acacia mais il fut reclassé en 1834 dans le genre Vachellia en honneur au collectionneur de plantes John Harvey Vachell par les botanistes écossais Robert Wight et George Arnott Walker Arnott.
Quant à l’épithète farnesiana, elle lui a été attribuée par Tobia Aldini qui identifia les plantes des jardins Farnèse. Alessandro Farnèse (1468-1549), ancien cardinal devenu pape, est l’instigateur de la création de la Villa et des jardins sur les ruines de l’ancien Palais de l’Empereur Tibère sur le mont Palatin. Ce fut, selon certains, le premier jardin botanique d’Europe constitué d’espèces inconnues en Italie. Son œuvre continua avec son arrière-petit-fils, le Cardinal Odoardo Farnèse. En 1611, tout droit venu de l’île de Saint Domingue, le premier ‘mimosa’ d’Europe est introduit dans les jardins Farnèse. Odoardo avait demandé au médecin botaniste Pietro Castelli, une description de toutes les espèces du jardin et en 1625 ce travail précis fut édité étrangement sous le nom de Tobia Aldini. Cette superbe publication fera référence dans le monde des jardins.
– Aroma (Aromo) et huisache sont ses noms espagnols, attribués aussi à l’espèce caven.
– Il est nommé acacia jaune ou acacia odorant aux Antilles françaises, zépinard à La Réunion.
– Cassie est le nom de l’huile obtenue avec ses fleurs, qui sent plutôt la violette ; l’arbre est donc souvent dénommé cassier ou cassie ancienne ; le Vachellia caven porte aussi ce nom et particulièrement cassie romaine.
– Sweet acacia est son nom anglais.
Héliophile, on le trouve généralement dans des zones xérophiles même s’il peut tolérer une inondation passagère, d’ailleurs on le trouve parfois le long des rivières. Il est indifférent à la nature du sol et se développe souvent sur des terrains perturbés. Sa tolérance au gel ne dépasse guère les -7°C.
Cet acacia est reconnaissable par ses fleurs jaune orangé et ses nombreuses fines épines.
– Pour certains, sa croissance est considérée comme très lente, sa longévité d’une cinquantaine d’années.
– Selon la sous-espèce, il se développe sous forme d’arbuste à multi-troncs portant de nombreuses branches retombantes souvent en zig-zag mais il peut aussi devenir un arbre pouvant atteindre une dizaine de mètres au tronc court, épais et tordu, jusqu’à 40 cm, c’est le cas du spécimen du jardin Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
L’écorce lisse est généralement brun foncé, elle finit par se sillonner.
– Sur les rameaux apparaissent de nombreuses lenticelles.
– Des drageons peuvent le rendre très envahissant ainsi que la germination facile des graines.
– Si les feuilles sont souvent caduques sous nos régions, dans leur habitat elles sont persistantes.
Elles sont alternées, bipennées, composées de 2 à 8 paires de pennes portant chacune de 10 à 25 foliolules opposées par paires.
– Les stipules se transforment en fines épines blanches de 2,5 à 3 cm (rarement 5 cm).
– Il peut commencer à fleurir dès sa troisième année. Sur la Côte d’Azur, la floraison apparaît vers le milieu du printemps (pic vers avril/mai) mais elle peut être aussi irrégulière tout au long de l’année. Les branches retombantes sont recouvertes de glomérules jaune orangé très parfumés.
Les inflorescences sont pédonculées, à l’aisselle des feuilles, elles peuvent être solitaires ou regroupées par 2 ou 3.
Le calice et la corolle sont à 5 dents.
– Le fruit est une gousse indéhiscente, cylindrique, glabre, effilée aux extrémités, parfois légèrement incurvée, contenant des graines brunes séparées par une moelle, pulpe duveteuse et blanchâtre.
– Variétés
Selon l’origine géographique, il existe des variétés souvent considérées comme des sous-espèces : farnesiana – minuta – guanacastensis – pinetorum (rare)…
– On ne lui connaît pas d’ennemis.
– L’huile extraite est utilisée en parfumerie sous le nom de Cassie. Ce fut d’ailleurs un des premiers acacias utilisés à Grasse, désormais souvent remplacé par l’espèce dealbata. Le parfum de cette huile rentre dans la composition de parfums raffinés et coûteux.
– Teinture et encre
Les feuilles permettent de teindre le cuir en noir.
Les gousses et la gomme fournissent une encre noire.
– Médicinales
Ces fleurs soigneraient les affections cardiaques d’origine nerveuse et les troubles de digestion.
La racine serait efficace contre les morsures de serpent.
Écorce et feuillage serviraient à lutter contre le paludisme.
– Écologie
Site de nidification, c’est aussi une source importante de nourriture pour les animaux (feuilles et gousses riches en protéine) et les insectes (nectar).
– Fourrage par les feuilles mais aussi les gousses.
Sa gomme arabique serait de très bonne qualité.
– Bois dur et fin utilisé pour fabriquer des parquets, des clôtures, des manches d’outils…
C’est un bois de chauffage et un charbon de bois au pouvoir calorifique élevé.
– Planté pour lutter contre l’érosion des sols.
– Ornementales
En isolé ou en haies.
– Il est considéré comme une plante envahissante interdite dans certains pays.
– Il est raconté qu’au Brésil, ses graines auraient été utilisées pour tuer des chiens enragés.
– Ce serait l’arbre officiel de la ville de Cúcuta en Colombie mais aucune confirmation.
Mise à jour le 23 novembre 2021.