Ce genre d’angiospermes autrefois classé dans la famille des Ulmaceae (orme – zelkova…), elle-même divisée en deux sous-familles – Ulmoideae et Celtoideae, a désormais intégré la famille des Cannabaceae (famille du chanvre et du houblon autrefois classés dans les Moraceae) selon la classification phylogénétique AGP II.
Avant que la sous-famille des Celtoideae ne soit regroupée dans les Cannabaceae, cette dernière ne comportait que des plantes herbacées à port dressé ou grimpant, désormais elle compte 11 genres et 170 espèces.
Le genre Trema avec 40 espèces de petits arbres persistants de régions tropicales et subtropicales est très proche du genre Celtis, d’ailleurs plusieurs espèces de Trema portent le synonyme de Celtis.
On compte 60 à 70 espèces dans le genre Celtis. Selon les auteurs, ces espèces ont parfois été classées dans les genres Mertensia, Momoisia, Saurobroma, Celtidopsis, Colletia, Plagioceltis, Solenostigma et Sparrea.
L’espèce australis est très proche de l’espèce caucasica au point d’être difficilement identifiable, certains considèrent d’ailleurs caucasica comme une sous-espèce plus rustique – Celtis australis subsp. caucasica (Willd.) C.C. Towns. En Inde et dans le Caucase, certains arbres portent le nom de l’espèce australis mais il s’agit en fait de l’espèce caucasica.
Des fossiles de l’ancienne espèce cernua ont été retrouvés dans des roches du Miocène (- 23 MA à – 5 MA) au-dessus d’Aix en Provence, mais les plus anciens fossiles datés du Paléocène (- 66 à – 56 MA) proviennent de l’espèce éteinte aspera, ils ont été découverts aussi bien au Brésil que dans le Montana aux USA ou à l’est de la Russie ; on peut noter aussi des fossiles de l’ancienne espèce mccoshii datés du milieu de l’Éocène (- 56 à – 33,9 MA) en Utah aux USA.
Celtis australis : Europe méridionale – Asie mineure. C’est l’espèce la plus répandue au sud de la Loire en France.
Celtis occidentalis : Amérique du Nord et particulièrement du centre à l’est. Il fut introduit en Europe en 1656.
Aux USA, Celtis laevigata est la version méridionale du micocoulier commun – Celtis occidentalis.
– Celtis L.
Ce nom du latin issu de l’ancien grec désigne un arbre aux fruits doux, nom donné par Pline et repris par Linné en 1753 pour l’espèce européenne Celtis australis.
– Micocoulier est le nom provençal les désignant, nom issu de l’occitan ‘micocolièr’ issu du grec ‘micocola’ désignant le fruit de cet arbre.
– On les trouve parfois sous l’appellation ‘arbre à feuilles d’orties’, c’est d’ailleurs un des noms vernaculaires anglophones ‘nettle tree’.
Hackberry est le nom populaire anglophone le plus utilisé et rappelle l’utilisation de ses fruits ; ce nom est issu de hagberry qui définit le cerisier des oiseaux – Prunus padus.
– Noms des espèces communes en France
∙ Australis du latin signifiant sud – du sud, en référence à ses origines méridionales. Nom donné par Linné en 1753.
Durant l’Antiquité, des naturalistes comme Théophraste désignait l’espèce australis sous le nom de lotus et par extension ‘Lotus des Anciens’, l’origine de ce nom proviendrait du terme ‘lotos’, issu de l’hébreu signifiant ‘huile parfumée’, qui aurait désigné le micocoulier, il eut aussi le nom savant de Lotus italica. Ce n’est qu’en 1553 que le terme lotus fut attribué exclusivement aux espèces de la famille des Nympheaceae ; quant au ‘Lotus des Anciens’ il désigne désormais uniquement le jujubier sauvage – Ziziphus lotus de la famille des Rhamnaceae.
On trouve aussi cette espèce sous les noms populaires de ‘european hackberry’ et en français ‘micocoulier de Provence’ ou ‘micocoulier du Midi’ qui rappellent son origine.
Fabregoulier, fanabrigou et fanabréguier sont des noms provençaux qui lui sont attribués. Ces noms évoquent un arbre de temple, du latin fanum – lieu sacré et du celte ‘brogilus’ – le bois. À Nîmes, le micocoulier est particulièrement présent car les habitants n’ont pas succombé à la mode du platane ; ils le nomment parfois, et à tort, alisier car c’est le nom populaire du sorbier – Sorbus torminalis.
∙ Occidentalis rappelle son origine géographique par rapport à l’Europe.
‘Common hackberry’ est son nom anglophone ; en français, c’est ‘micocoulier de Virginie’.
Généralement, ils croissent dans les régions tempérées chaudes de l’hémisphère Nord mais aussi en régions tropicales, et pour exemple l’espèce integrifolia qui se développe dans le sahel en Afrique, ou bien l’espèce lima aux Antilles, et bien d’autres…
On trouve rarement des peuplements purs ; dans une forêt de feuillus le micocoulier a une position secondaire, c’est une espèce compagne même s’il peut être utilisé comme plante pionnière.
Pleine lumière à mi-ombre selon l’espèce. Tous sols bien drainés et profonds en général. Si australis résiste bien à la sécheresse sur des sols pauvres, il atteint son maximum de potentiel, tout comme les espèces américaines occidentalis et laevigata, sur des sols fertiles et humides mais bien drainés.
L’espèce australis est héliophile, amie du soleil, elle se rencontre particulièrement dans des zones boisées et dans les garrigues, jusqu’à 900 m d’altitude ; occidentalis se développe dans des régions humides le long des cours d’eau, ou parfois en régions rocheuses en terrain sec.
D’autres espèces sont spécifiquement des espèces désertiques et se caractérisent par une forme naine.
Tolérance au gel de -12°C à -15°C (-23°C) pour australis et jusqu’à -25°C (-40°C) pour occidentalis.
Ils sont souvent très tolérants à la pollution.
– De croissance généralement assez rapide, l’espèce australis est considérée comme plus lente si elle manque de chaleur. Longévité jusqu’à 500 à 600 ans pour australis et de 75 à 150 ans jusqu’à 200 ans pour occidentalis.
– Ce sont des arbres ou des arbustes (selon les conditions offertes) de 2 à 5 m pour les espèces pallida ou tenuifolia… et de 15 à 20 m jusqu’à 25 à 30 m avec une envergure de 8 à 10 m pour australis et occidentalis ; dans des conditions optimales l’espèce occidentalis, la plus grande, peut atteindre 40 m.
La ramification sympodiale leur donne un port arrondi et étalé, particulièrement pour australis.
Sympodiale : qualifie une tige dont le bourgeon terminal végète ou meurt, et le développement se fait à partir des bourgeons axillaires juste en-dessous, contrairement à une tige monopodiale.
Les arbres présentent généralement un tronc droit, souvent épais pouvant atteindre 1 m et plus de diamètre avec une base très empâtée en forme de patte d’éléphant ; ils se développent souvent en multi-troncs.
– L’écorce grise est lisse ou sillonnée
Australis a une écorce lisse, gris clair tachée de blanc, ponctuée de protubérances et de rides horizontales. Elle ressemble à l’écorce des hêtres – Fagus.
Occidentalis a une écorce gris/brun foncé, épaisse et sillonnée ; avec l’âge elle développe des crêtes liégeuses et des proéminences verruqueuses, excroissances arrondies, ce qui la distingue d’australis.
– Les racines profondes et solides leur permettent de s’installer sur des sols dépourvus d’humus (couche supérieure végétale), et même de fissurer la roche !
– Rejets de la souche en cas de problèmes, et développement de drageons.
– Souvent les branches forment naturellement 3 fourches ; sous leur point d’insertion se forment des rides.
Les rameaux pendants aux extrémités se développent légèrement en zigzags. Ils présentent des rides et de très nombreuses lenticelles (pores présents à la surface) pour australis, un peu moins pour occidentalis.
Certaines espèces sont épineuses telles Celtis pallida et Celtis ehrenbergiana…
– Les nombreuses feuilles sont caduques pour les espèces de régions tempérées et persistantes pour celles des régions tropicales.
Longues de 5 à 10 cm, elles sont alternées, pétiolées (axe reliant la feuille à la tige), simples, ovales à elliptiques, la base est légèrement asymétrique ; le bord du limbe est nettement denté ; elles sont acuminées (pointues) ; présence de stipules (appendices foliacés ou épineux) caduques ; plus ou moins pubescentes (poilues) sur les 2 côtés ou d’un seul, elles présentent parfois un aspect assez rêche telle australis.
Elles se distinguent des feuilles de l’orme (anciennement la même famille) par une taille plus allongée et moins large, et surtout par 3 nervures principales partant du même point de la base, alors que celles de l’orme n’ont qu’une seule nervure principale. Les feuilles d’australis se distinguent de celles d’occidentalis par leur forme plus élancée.
De couleur verte elles deviennent jaunes avant de tomber assez tardivement en saison pour australis et précocement pour occidentalis. Elles sont parfois marcescentes (restent sur la plante pendant l’hiver).
En cas de fortes chaleurs, les feuillent replient leurs bords afin de limiter la transpiration.
– Printanières, les fleurs se développent en même temps que les feuilles ; elles ne s’exposent que durant une courte floraison. Vertes, elles sont insignifiantes.
Elles sont bisexuées ou unisexuées sur le même arbre (africana, tenuifolia…) ou polygames, hermaphrodites et unisexuées ; l’espèce australis est surtout polygame et particulièrement andromonoïque (mâles et bisexuées).
Généralement les fleurs mâles sont en grappes et les femelles solitaires ou par groupe de 2 à 3.
Elles sont pédonculées (axe portant une fleur ou une inflorescence), apétales, les 5 lobes du calice sont en position opposée aux 5 étamines (pièce florale mâle), l’ovaire aux 2 carpelles soudés en 1 loge est supère, les 2 stigmates sessiles (directement sur un axe) sont proéminents et divariqués, fourchus.
La pollinisation est anémophile (vent) ou particulièrement par les abeilles.
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– Les fruits matures à l’automne sont en petite drupe de la taille d’un gros pois de 1 à 1,2 cm, longuement pédonculée ; ceux d’occidentalis sont un peu plus gros que ceux d’australis. Du vert au jaune, ils deviennent brun-rouge à maturité. La chair très fine entoure une grosse graine noire qui est généralement viable pendant 5 ans. Ils persistent sur l’arbre après la chute des feuilles.
Dissémination par les oiseaux ou les mammifères.
– À priori, les espèces ne s’hybrident pas entre elles.
– Multiplication par semis, boutures, drageons ((tige souterraine pouvant développer des bourgeons aériens).
– Ennemis : acariens – oïdium et autres champignons – insectes comme le longicorne ; toutefois ils se révèlent peu dangereux pour l’arbre, malgré tout, ces cinquante dernières années, il a été constaté un déclin dû probablement à des bactéries de type phytoplasme.
Des galles dues au psylle ou des balais de sorcières (provoqués par un champignon porté par un acarien) peuvent se développer.
Dans certains ouvrages on peut lire que « comme pour le cochon, dans le micocoulier tout est bon ! ».
– Sylviculture
Ils peuvent être utiles contre l’érosion et la restauration de sols ; utilisés en arbres pionniers pour leur résistance sur des sols incultes et secs, il faut alors choisir des arbres nains qui seront facilement dépassés par les arbres d’espèces différentes.
Bois :
Selon l’espèce, le bois présente des qualités bien différentes. C’est généralement un bon combustible.
∙ Celtis australis :
Le bois très dur mais léger et flexible, quasiment imputrescible, présente une structure similaire à celle de l’orme. On le trouvait souvent sous le nom de ‘bois de Perpignan’.
Autrefois, ce bois trouvait de nombreuses utilisations mais, désormais, il sert surtout pour fabriquer des manches d’outils artisanaux, des cannes, des cravaches, des fouets, des avirons, des échalas, des pieux… Il peut être utilisé en sculpture et en ébénisterie, pour la confection de vaisselle en bois, et pour fabriquer des instruments à vent comme des flûtes.
Dès le XIIe siècle, ses branches servaient de fourches naturelles, légères et résistantes.
Sauve, une ville du Gard, est la capitale de la fourche : pour former une belle fourche, on choisit de beaux rejets d’une cépée et on conduit le développement des 3 bourgeons qui se trouvent à l’aisselle d’une feuille.
Les fourches sont encore utilisées dans les haras car le bois ne blesse pas les animaux.
À Sorède près d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées orientales, on fabrique depuis huit siècles des fouets et des cravaches, avec des branches de micocoulier, réputés dans les activités équestres et dans les anciens cirques. Il est raconté qu’au début de l’hiver on coupait les micocouliers lors de la lune vieille afin d’obtenir un bois sain, ensuite il fallait travailler de 12 à 14 heures pour obtenir une excellente cravache. À l’heure actuelle, ce savoir-faire a été perpétré dans une petite production réalisée par des personnes handicapées qui s’enorgueillissent d’avoir des clients comme Hermès !
Cerclage des tonneaux avec les branches. Dans l’Antiquité, les racines étaient utilisées dans la confection d’urnes funéraires.
∙ Celtis occidentalis a un bois peu résistant, putrescible, il est donc peu utilisé.
∙ Autres espèces :
Les espèces d’Afrique de l’Ouest ont un bois précieux. Par exemple, l’espèce mildbraedii d’Afrique occidentale est utilisée comme revêtement de sol ou en contreplaqué.
L’espèce africana porte le nom vernaculaire de ‘bois puant’ sans commentaire…
– Autrefois, avec les racines d’australis, on teignait en jaune la laine et la soie, quant aux indiens Navajos ils utilisaient les branches et les feuilles des espèces américaines afin d’obtenir un colorant brun foncé ou rouge pour la laine.
– L’écorce servait au tannage du cuir.
– Alimentaire
∙ Les fruits sont comestibles mais proposent peu de chair.
Des restes de fruits datés du néolithique auraient été retrouvés dans le Sahara et prouveraient leur consommation par l’homme depuis la nuit des temps.
Les bourgeons floraux, les jeunes pousses et les micocoules non lignifiées ont un goût de noisette et sont consommés en salades. Les fruits mûrs sont sucrés, au goût de pomme caramélisée, mais ils sont peu goûteux, ils sont utilisés dans des desserts, des confitures, ou pour aromatiser de l’eau de vie ; autrefois, on en confectionnait une liqueur digestive appelée ‘liqueur des fenêtres’ car les fioles où macéraient les micocoules étaient accrochées pendant 40 jours à la fenêtre la plus ensoleillée ; en cas de famine, les fruits servaient de succédané de sucre.
Les fruits et les graines étaient consommés en poudre par les Amérindiens comme condiment. L’espèce laevigata développe des fruits plus juteux et plus sucrés d’où son nom commun de sugarberry ; ses fruits étaient mélangés à de la graisse et rôtis par les indiens Commanches.
∙ À partir des graines, on obtient une huile au goût d’olive aussi agréable que celle de l’amande douce, mais cette huile était surtout utilisée autrefois dans les lampes, offrant une flamme blanche et vive.
∙ Fourrage avec les feuilles.
– Écologie
Les fruits sont une nourriture importante appréciée de nombreux animaux, les oiseaux particulièrement et les mammifères.
Les feuilles de plusieurs espèces sont la nourriture des larves de papillons du genre Hestina, Libytheana ou Caloptilia…
– Cosmétologie
Des crèmes seraient confectionnées pour le corps et les mains.
– Médicinales
Les micocouliers possèdent des vertus antioxydantes et astringentes. Ils sont utilisés contre les diarrhées et les entérites des enfants, ils soignent les inflammations de la langue et les pharyngites.
Les Amérindiens utilisaient son écorce en traitement de l’hépatite, pour soulager les règles et soigner les maux de gorge.
– Ornementales
Arbre d’ombrage, de rues et d’alignements même s’ils détestent des élagages sévères. Désormais, ils remplacent souvent les ormes, les marronniers et les platanes.
L’espèce australis était déjà très prisée pour les jardins égyptiens et l’est encore dans les régions méditerranéennes, alors qu’avec son houppier irrégulier l’espèce occidentalis rencontre parfois moins de succès.
Le micocoulier est apprécié en bonsaï car il fait facilement un gros tronc et naturellement de petites feuilles.
– Avec les platanes, l’espèce australis est représentative de la Provence. Très présente autrefois dans le sud de la France, elle a été supplantée au XIXe siècle par le platane qui supporte bien les tailles sévères, mais la tendance semble s’inverser.
– Symboles et mythologie
∙ Ce fut un des arbres sacrés des peuples de l’Antiquité. À Rome, les prêtresses coupaient leur chevelure en offrande au micocoulier près du temple de Diane. Chez les Celtes, les femmes lui offraient une mèche de cheveux afin d’être averties par une corneille ou une tourterelle des actes de leurs maris ou de leurs fils.
∙ Arbre sacré du Languedoc oriental, l’espèce australis est considérée comme l’arbre des Celtes du sud, les fondateurs de la ville de Nîmes qui en plantèrent en quantité au point qu’un inventaire réalisé en 2002 constata qu’il s’agissait de 47 % des arbres de cette ville.
∙ En Provence, planté près des églises, il était susceptible de chasser le diable et le mauvais sort ; légende populaire partagée avec les Italiens.
∙ Le ‘bon roi René’ – René d’Anjou (1409-1480) était un passionné de plantes et aurait introduit divers arbres en Anjou dont le micocoulier sous lequel il aurait (paraît-il) légiféré.
∙ Il est raconté qu’Ulysse de retour de Troie, afin de pouvoir rentrer chez lui, ne devait manger aucun de ses fruits qui pouvaient lui faire oublier sa patrie, mais ce rapprochement avec le micocoulier est une erreur issue de l’appellation erronée de ‘Lotus des Anciens’ (voir à Noms), et cette légende évoque plutôt les fruits du jujubier.
∙ Dans un commentaire sur un ouvrage de Dioscoride, on apprend que Romulus, le fondateur de Rome, planta un micocoulier sur la ‘place de Vulcan’ en mémoire d’une de ses batailles.
– Les enfants se servent des noyaux comme projectiles pour les sarbacanes.
– Cet arbre est honoré en poésie, et pour exemples certains textes de Lamartine, de Jules Verne, de Jacques Prévert dans son ouvrage ‘Arbres’, ou encore les nombreuses évocations de Frédéric Mistral qui aurait écrit :
» La Trinité, mes frères, est comparable aussi à une fourche, à une jolie fourche, de ces fourches qu’ils font à Sauve. »
ou encore :
« Le Micocoulier : Cet arbre qui nous nourrissait à la récré, à la recherche de ces petites graines qui se cachaient dans le noyau du fruit. »
Mise à jour octobre 2024.