Les melaleucas et les callistemons font partie de la famille des Myrtaceae particulièrement représentée dans les régions tropicales et subtropicales. C’est la famille du myrte, des eucalyptus, du giroflier, du feijoa, du goyavier… La seule espèce européenne est Myrtus communis présente dans le bassin méditerranéen.
Autrefois la famille des Myrtaceae était divisée en deux sous-familles : les Myrtoideae aux fruits charnus et les Leptospermoideae aux fruits secs, sous-famille de nos deux intéressés.
Typiquement odorante, cette famille de grands arbres et de petits arbustes développent sous l’épiderme de tous leurs organes (écorce, tiges, fleurs, fruits et surtout feuilles) des glandes oléifères (contiennent des essences huileuses ou de la graisse végétale) largement utilisées en médecines.
Melaleuca et Callistemon sont deux genres tellement similaires qu’il est souvent difficile de les différencier si ce n’est par l’agencement de leurs étamines (ce qui est discuté) ou parfois par la forme de leurs inflorescences, c’est pourquoi en 2006, le botaniste australien Lyndley Alan Craven, spécialiste des genres Melaleuca et Syzygium, considéra qu’il fallait regrouper les Callistemon dans le genre Melaleuca ce qui ne fit pas l’unanimité dans le monde de la botanique ; en 2013, il publia une monographie des Melaleuca incluant 290 espèces dont 40 anciennes Callistemon, si les jardins de Kew accueillent favorablement ce classement, ce n’est pas le cas des principaux intéressés soit l’Herbier national de Nouvelle-Galles du Sud et les Jardins royaux de Melbourne.
∙ Les étamines (organes sexuels mâles) des melaleucas sont reliées par groupes au réceptacle floral (on compte 5 groupes de faisceaux staminaux par fleur) alors que chaque étamine des callistemons est reliée librement au réceptacle floral.
∙ Les inflorescences (grappes de fleurs) des melaleucas ont souvent une forme en épi (en goupillon) mais peuvent présenter aussi une forme globulaire ou irrégulière alors que celles des callistemons sont toujours en goupillon.
Ces deux genres sont assez proches d’autres genres de la même famille :
∙ Les Metrosideros dont les fleurs se développent en cymes (une première fleur terminale puis des ramifications secondaires) terminales.
∙ Les Kunzea qui diffèrent de Callistemon par des fruits en capsules non ligneuses libérant des graines chaque année.
∙ D’autres genres ont des étamines unies comme Melaleuca et on les différencie par d’autres éléments des parties florales.
Environ 200 espèces de Melaleuca sont recensées mais il en existe bien d’autres non nommées.
On connaît 30 à 40 espèces de Callistemon et au moins 200 cultivars dont un des plus connus est le Callistemon viminalis ‘Capitaine Cook’ honorant ce fameux capitaine, James Cook qui découvrit la côte Est de l’Australie en 1770.
Les melaleucas sont endémiques d’Australie pour la plupart. L’Australie occidentale compte au moins 80 espèces. Certaines espèces australiennes se sont rapidement et depuis extrêmement longtemps adaptées en Nouvelle-Calédonie, en Indonésie et en Malaisie ; d’ailleurs, on peut lire dans un des ouvrages du biologiste et botaniste français Auguste Chevalier que « Les produits de Melaleuca leucadendron semblent avoir été connus des peuples de l’Indo-Malaisie et de l’Extrême Orient dès la plus haute antiquité ».
Quant aux callistemons, ils sont aussi endémiques d’Australie ; la plupart se trouvent à l’est et au sud-est, deux espèces dans le Sud-ouest de l’Australie occidentale. On trouve quatre espèces implantées en Nouvelle-Calédonie.
Le premier à décrire les melaleucas fut l’ethnographe, marchand et botaniste allemand George Everhard Rumpf au XVII° siècle et en particulier Melaleuca leucadendra et Melaleuca cajuputi, tous deux originaires d’Australie tropicale mais qu’il a découverts à Amboine dans les Iles de la Sonde (archipel indonésien) ; Rumpf est l’auteur du catalogue des plantes de l’île de Amboine en Indonésie, ‘Herbier amboinense’.
C’est en 1770, lors du premier voyage autour du monde conduit par James Cook, que les botanistes Joseph Banks et Daniel Solander découvrirent sur la côte Est de l’Australie les callistemons dont ils collectèrent certaines espèces.
Joseph Banks, en 1788, a particulièrement introduit en Grande-Bretagne trois espèces de la région de Sidney : citrinus, linearis et salignus.
C’est entre 1791 à 1794 que Jacques Julien Houtou de la Billardière, au cours de l’expédition à la recherche des bateaux de l’expédition de La Pérouse en Océanie, récolta des spécimens de Melaleuca.
Lors de l’expédition du Capitaine Baudin, le botaniste Jean-Baptiste Leschenault collecta de nombreuses graines dont le Melaleuca linariifolia que l’Impératrice Joséphine de Beauharnais fit parvenir sur la Côte d’Azur en 1804.
Le botaniste français Étienne Pierre Ventenat, dans son premier volume de ‘Jardin de la Malmaison’ (1803-1805), évoquait déjà les melaleucas. L’ouvrage publié en France en 1813 ‘Description des Plantes rares cultivées à Malmaison et à Navarre’ par Aimé Bonpland, son successeur, présentait des plantes (dont Melaleuca, Callistemon et Metrosideros) acclimatées dans les jardins de l’Impératrice Joséphine de Beauharnais.
Ces deux genres sont souvent qualifiés de ‘groupe des goupillons’ mais le vrai ‘goupillon’ est le Callistemon.
– Melaleuca
∙ Melaleuca L.
Nom donné par Carl von Linné en 1767 ; nom issu du grec ‘melas’ – noir et ‘leukos’ – blanc ; ce nom viendrait de la première description d’un melaleuca à l’écorce blanche dont le bas du tronc avait été noirci après passage du feu.
∙ Certains Melaleuca et certains Callistemon portent aussi le nom synonyme de Metrosideros qui est un autre genre (de la même famille) bien représenté en Nouvelle Zélande, son implantation sur les autres îles et en Afrique serait due au vent. Cette espèce développe une floraison spectaculaire et elle est considérée comme la plante la plus magnifique de la flore néo-zélandaise. Son nom maori ‘Pohutukawa’ signifie ‘éclaboussé par la mer’ en référence à son habitat près des rivages.
∙ Paperbark est le nom anglais signifiant ‘écorce de papier’ en référence à la texture de l’écorce de certains melaleucas. En général, les paperbarks sont des arbres.
∙ Honey-myrtle vient de l’anglais signifiant ‘myrte à miel’ en référence au nectar des fleurs. En général les honey-myrtle sont des arbustes.
∙ On les trouve parfois sous le nom de ‘Tea tree’ et particulièrement Melaleuca alternifolia en référence à l’utilisation en phytothérapie et en aromathérapie des huiles essentielles obtenues par l’extraction puis la distillation des feuilles (parfois aussi des tiges). Ce nom vient de l’anglais signifiant ‘Arbre à thé’, nom qui aurait été donné par erreur par le Capitaine Cook puisque le véritable arbre à thé (on dit plutôt un théier) est un camélia – Camellia sinensis originaire d’Asie. Toutefois ce nom vernaculaire (populaire) est aussi attribué à un autre genre de plantes (de la même famille) – les Leptospermum et particulièrement l’espèce scoparium dont on raconte que le Capitaine Cook se servait des feuilles comme tisane qu’il donnait à son équipage pour lutter contre le scorbut et aider à la digestion, d’autres sources relient plutôt cette anecdote aux melaleucas.
– Callistemon
∙ Callistemon R.Br.
Genre décrit et nommé par le botaniste écossais Robert Brown en 1814 ; le nom est issu du grec ‘kalos’ – belle, ‘kallistos’ – plus belle et ‘stemon’ – étamines. Robert Brown (1773-1858) fut un des premiers à utiliser un microscope afin de déterminer plus précisément les critères de classification des plantes, et un des premiers botanistes à découvrir la flore de Tasmanie.
∙ Bottlebrush est le nom anglais signifiant rince bouteille en référence à la forme des inflorescences ; rince bouteille est le nom vernaculaire utilisé en langue francophone.
Dans leur habitat, on les trouve en plein soleil le long des berges de ruisseaux ou de marais ou dans les zones sujettes à inondation, dans des forêts ouvertes. Le ‘paperbark’ Melaleuca cuticularis apprécie un sol gorgé d’eau salée et porte d’ailleurs le nom vernaculaire de ‘Salt water’, quant à Melaleuca ericifolia il est connu sous le nom de ‘Swamp paperbark’. En général amateurs d’eau, ils peuvent tolérer une sécheresse momentanée. Ils tolèrent un coin ombragé mais c’est au détriment des fleurs.
Ils ne sont en général pas trop regardants sur la qualité du sol. Melaleuca linariifolia se révèle assez rustique étant moins exigeant sur la qualité d’un sol drainé que les autres espèces, en revanche, il fleurit beaucoup moins en environnement sec et préfère nettement les zones inondables.
La plupart des espèces tolèrent un certain gel jusqu’à -7°/-8°C mais certaines comme Melaleuca quinquenervia plus connue sous le nom de ‘niaouli’ et Callistemon citrinus y sont intolérantes, par contre Callistemon rigidus tolère un gel de -9°C jusqu’à -12°C sur un sol bien drainé, il peut même repartir de la souche.
En général, ce ne sont pas des espèces invasives hormis Melaleuca quinquenervia hors de son habitat (en Floride elle est sur liste rouge).
– Ce sont des plantes adaptables et de croissance assez rapide. Il semblerait qu’elles bénéficient d’une bonne longévité (sans plus d’indications).
– Généralement de tailles petites à moyennes, on trouve aussi des arbres de taille respectable et pour exemples Melaleuca leucadendra avec ses 20 m et jusqu’à 30 m pour l’espèce cajuputi. Toutefois les tailles et les ports varient selon les conditions environnementales ce qui faisait écrire à Auguste Chevalier dans son ‘Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée’ en 1927 à propos du Melaleuca leucadendra : « Tantôt c’est un arbuste chétif fleurissant presque au ras du sol au milieu des savanes incendiées annuellement, tantôt c’est un arbre d’assez grande taille formant parfois des forêts entières spécialement sur le littoral. »
Certaines espèces peuvent développer des multi-troncs.
– L’écorce se fissure rapidement en losanges ou en longues lanières ou encore en larges bandes. Avec l’âge, l’écorce de certaines espèces peut devenir très épaisse, elle est formée de plusieurs couches feutrées comme du parchemin ce qui permet à la plante de résister au feu, au froid et aux insectes.
– Les rameaux juvéniles sont pubescents (poilus) ou pas. Ils peuvent être dressés ou pleureurs. Les branches peuvent être très tortueuses.
– Les feuilles simples et aromatiques sont persistantes, alternes ou opposées, dépourvues de stipules (appendices membraneux), pétiolées (axe reliant la feuille à la tige) ou sessiles (directement sur un axe), du vert au gris. Elles sont particulièrement odorantes quand on les froisse. Les feuilles émergentes peuvent être très soyeuses et chez certaines espèces de couleur rosé-vert ou de couleur bronze.
De formes différentes, elles peuvent mesurer de 1,5 cm jusqu’à 15 cm.
∙ Certaines ressemblent à des phyllodes (large pétiole aplati, transformé et remplaçant le limbe d’une feuille) mais n’en sont pas. Ces feuilles ont un aspect assez similaire à celles des eucalyptus ou des saules d’ailleurs le nom vernaculaire du Melaleuca salicina est Willow bottlebrush. Elles sont longues, linéaires et plus ou moins étroites.
∙ Les melaleucas à feuilles larges sont appelés en anglais ‘broad-leaved paperbark’ avec les espèces viridiflora, quinquenervia, leucadendra et cajuputi… Par exemple, Melaleuca hypericifolia est nommé ‘melaleuca à feuilles de millepertuis’.
∙ D’autres, plus petites, ont une forme elliptique à linéaire, oblongues ou piquantes.
Les feuilles de l’espèce styphelioides ne dépassent pas les 15 mm de long sur 6 mm de large et se révèlent très piquantes d’où son nom anglophone ‘prickly.paperbark’.
∙ On trouve aussi des feuilles en aiguilles souvent piquantes et de texture assez coriace. L’espèce cuticularis a pour synonyme Melaleuca Abietina du latin signifiant ‘comme un Abies, un sapin’. L’espèce rhaphiophylla tient son nom du grec ancien ‘rhaphis’ aiguille et ‘phyllon’ feuille.
– L’abondante floraison se développe en inflorescences terminales ou axillaires, avec un pic de floraison qui se produit de la fin du printemps à la fin de l’été en Europe et donc en Australie de septembre à novembre. Certaines inflorescences sont en position pseudo-terminale et de ce fait, le rameau végétatif continue de se développer.
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Les fleurs sessiles sont protégées par des bractées (organe intermédiaire entre la feuille et le pétale) très rapidement caduques qui peuvent toutefois être étonnantes.
Les fleurs nectarifères sont hermaphrodites (bisexuées) ou parfois polygames (hermaphrodites et unisexuées) avec les femelles stériles.
À première vue (je devrais dire ‘à bout de nez’), les fleurs ne dégagent aucune senteur contrairement aux feuilles et aux fruits mais il y aurait des exceptions tel Melaleuca ericifolia… Pour assurer leur pollinisation, elles ont opté pour une vision ‘pyrotechnique’ de leurs étamines, attirant ainsi différents insectes.
∙ Tout comme les eucalyptus, les melaleucas développent leur réceptacle floral en un hypanthium (élargissement de la partie supérieure du pédoncule du bouton floral et fusionné avec la base du calice ou/et la corolle et les étamines) mais il est plus petit, il peut être glabre ou pubescent. Un hypanthium est un réceptacle floral issu de l’élargissement de la partie supérieure du pédicelle du bouton floral et fusionné avec la base du calice ou/et la corolle et les étamines.
∙ Les 5 petits sépales (pièces du calice) sont caducs ou persistants, glabres ou pubescents ; seules les dents sont visibles.
∙ Les 5 pétales assez petits ont une couleur verdâtre à translucide qui les rend peu visibles.
∙ Les nombreuses et longues étamines sont l’atout ornemental de la fleur. Celles des melaleucas sont généralement blanches ou jaune pâle mais certaines espèces arborent des étamines rouges, violettes ou roses. Celles des callistemons sont généralement rouges mais de nombreux cultivars offrent une gamme de couleurs variées. La couleur des anthères (extrémité fertile d’une étamine) contribue à la beauté de la fleur ; elles peuvent être blanches ou jaune doré ou rouges.
Chez les melaleucas, les faisceaux d’étamines sont opposés aux pétales.
Le pollen des anthères est mature avant le stigmate (partie réceptrice de pollen), c’est la protandrie, ceci afin d’éviter la consanguinité.
∙ L’ovaire infère est à 3 carpelles (loges), il n’adhère pas complètement à l’hypanthium. Chaque fleur ne dispose que d’un style (tige de l’organe femelle reliant l’ovaire au stigmate) terminé par un stigmate.
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– Les fruits
L’hypanthium finit par se lignifier formant des petites capsules à trois cellules (correspondant aux 3 carpelles) qui abritent de nombreuses petites graines. L’ovaire n’adhérant pas complètement à l’hypanthium, les capsules présentent un orifice plus ou moins large à leur sommet.
Les capsules sont disposées de manière cylindrique autour de la tige. Elles peuvent rester plusieurs années sur la plante, elles ont l’air sèches mais pourtant elles sont bien vivantes, alimentées par la sève de l’arbre, d’ailleurs le rameau continue de pousser au-delà des inflorescences donc des capsules. Ainsi sur un rameau on peut voir plusieurs années de fructification.
Si le rameau meurt ou s’il y a un incendie, les graines sont expulsées de la capsule et se développent. Melaleuca et Callistemon sont des plantes pyrophytes, elles survivent à un incendie grâce à des caractères morphologiques ou physiologiques ; les eucalyptus ou les melaleucas ne libèrent leurs graines qu’après passage du feu.
Certaines rares espèces libèrent leurs graines annuellement telles nesophila et viminalis.
– Multiplication par graines, boutures et marcottes.
La plupart des cultivars de Callistemon auraient des graines viables.
Il est dit que l’huile obtenue des Melaleuca est comme une pharmacie dans une bouteille. Le Tea tree est un incontournable de l’aromathérapie, il existe d’ailleurs une importante littérature sur les bienfaits de l’huile des melaleucas (particulièrement l’espèce alternifolia) et Doris Zehren a même intitulé un de ses livres « Melaleuca – L’or vert du cinquième continent ».
En général, les utilisations du bois et de l’écorce restent très locales, l’utilisation primordiale étant la production d’huile.
– Médicinales
Antiseptique – antibactérien – anti-inflammatoire – immunostimulant – cicatrisant – tonifiant…
Les aborigènes Bungjalung utilisaient les feuilles bouillies ou broyées ou en bains de feuilles macérées dans le lagon, pour soigner toutes sortes de douleurs, entre autres les maux de tête, le rhume, la fièvre…
Désormais, ce sont les huiles essentielles odorantes qui sont utilisées en phytothérapie et en aromathérapie : Tea tree, Niaouli et Cajeput pour les plus connues.
∙ Le Tea tree est issu du Melaleuca alternifolia, (appelé aussi ‘Snow in summer’ en référence à ses fleurs blanches). C’est un des Melaleuca les plus utilisés pour la production d’huile.
Les britanniques, lors de la colonisation de l’Australie, l’auraient utilisé en ersatz de thé et durant la seconde guerre mondiale on fournissait un flacon d’huile essentielle aux soldats australiens.
Il faut 100 kg de feuilles pour obtenir 1 kg d’huile essentielle.
∙ Niaouli provient de Melaleuca quinquenervia dont les feuilles ont 5 nervures longitudinales. Niaouli serait ‘la star des voies respiratoires’.
Au XIXe siècle, Jules Prevet, un colon installé en Australie avait remarqué que les ouvriers blessés dans les plantations de café se soignaient avec des emplâtres de feuilles de melaleuca. Il fit réaliser en France des travaux sur ce sujet par Gabriel Bertrand de l’Institut Pasteur et par le Dr Gueguen de la Faculté de pharmacie de Paris. Les résultats furent indéniables et le 2 mai 1893, la marque ‘Gomenol’ fut déposée au Tribunal de Commerce de Paris. Gomenol vient du nom du domaine de Nouvelle-Calédonie appelé Gomen où était distillée l’huile (en anglais les plantes à résine sont appelés des ‘gum’ et ‘ol’ pour oil, l’huile). Le Goménol sera présent (hors concours) à l’Exposition universelle de 1900.
∙ Cajeput est l’huile essentielle de Melaleuca cajuputi mais parfois aussi d’un mélange de Melaleuca leucadendra et d’autres Melaleuca. Son huile obtenue serait plus douce que celles des autres espèces.
En 1792, le botaniste français Jacques Julien Houtou de la Billardière a décrit la distillation de l’huile du Melaleuca cajuputi.
En 1861 à l’exposition de Londres, on découvrit un échantillon d’huile de ‘cajeput’ dans laquelle l’huile niaouli était associée.
∙ Rosalina est le nom donné à l’huile essentielle issue de l’espèce ericifolia.
– Cosmétologie
Parfois, c’est l’extrait de l’écorce de leucadendra qui est utilisé comme produits de soins ou comme agents lavant pour le corps et le visage (conseillé contre l’acné) ainsi que pour les cheveux en shampooing antipelliculaire mais la plupart du temps c’est l’huile essentielle de l’espèce alternifolia.
Les melaleucas sont parfois utilisés dans la composition de parfum pour accentuer les notes ‘bois et mousses’.
– Insecticides et germicides.
– Alimentaire
L’écorce de l’espèce de quinquenervia (par exemple) était utilisée pour conserver les aliments et pour enrober la nourriture avant cuisson.
Des boissons à base de feuilles ou de nectar étaient appréciées des aborigènes.
Ce sont des plantes mellifères.
– Autrefois des vêtements étaient fabriqués avec l’écorce de l’espèce quinquenervia ainsi que l’intérieur de paniers suspendus.
– Écologie
Le nectar attire toutes sortes d’animaux, insectes, oiseaux, papillons. Certains oiseaux nichent dans le feuillage. L’aspect tortueux des branches de l’espèce cuticularis favorise la nidification de grands oiseaux d’eau et de rapaces.
Leur plantation permet l’assèchement des sols mal drainés, la stabilisation des sols, ce sont d’excellents brise-vents et arbres d’alignement.
– Ornementale
Les Melaleuca viminalis, citrinus et nesophila font partie des espèces les plus cultivées pour leur intérêt ornemental.
Certains melaleucas sont des plantes d’orangerie ou de vérandas qui se comportent plutôt bien.
Mise à jour février 2024.