Cette espèce du genre Hibiscus fait partie de la famille des Malvaceae, section Muenchhusia (5 espèces d’Amérique).
2 sous-espèces :
∙ Subsp. lasiocarpis, l’hibiscus laineux ; synonymes : H. californicus – H. lasiocarpos – H. moscheutos var. occidentalis.
∙ Subsp. moscheutos, l’hibiscus commun ; synonymes : H. incanus (ou subsp.) – H. palustris (ou subsp.) – Hibiscus moscheutos var. palustris.
Sud de l’Amérique du Nord. La sous-espèce moscheutos est le seul hibiscus indigène au Canada, dans le sud de l’Ontario.
Il fut introduit au XVIII° siècle en Europe.
Naturalisé en Afrique du nord et en Europe du Sud.
– Hibiscus moscheutos L.
Décrit et nommé par Carl von Linné en 1753.
Moscheutos est le nom latin signifiant moustique en référence à son habitat marécageux d’où ses autres noms. Linné a opté pour ce nom alors qu’il l’avait aussi nommé palustris – sol mouillé.
– Ketmie de l’arabe ‘Khatmi’ ou ‘Khitmi’ désignant la guimauve.
– Rosemallow de mallow – la mauve, est un nom anglophone souvent utilisé pour désigner les hibiscus.
La sous-espèce lasiocarpos est particulièrement appelée crimsoneyed rosemallow – hibiscus aux yeux pourpres, probablement en référence au cœur des pétales.
Comme les noms scientifiques et vernaculaires l’indiquent, ces espèces vivent dans ou près des marais et dans des zones humides, des étangs, sur des sols riches et frais, même salés, en plein soleil.
La partie aérienne ne tolère pas le gel mais la souche résiste à des gels de courte durée jusqu’à – 10°C, certains parlent de -15 à -20°C.
– Cette herbacée vivace de 1 à 2,50 m développe une souche ligneuse (moscheutos) ou rhizomateuse ou stolonifère (lasiocarpos). Les tiges sont rabattues durant l’hiver puis il repart du bas des tiges et de la souche à la belle saison, sa période de croissance est courte.
– Ses feuilles caduques sont alternées, simples, ovales à lancéolées, dentelées, glabres sur la surface supérieure pour la subsp. moscheutos et pubescentes des deux côtés pour lasiocarpos ; parfois certains cultivars présentent 2 lobes très peu échancrés.
– Ses grandes fleurs solitaires, jusqu’à 20 à 25 cm sont torsadées avant ouverture ; elles se développent de l’été au début de l’automne à l’aisselle des feuilles supérieures ; elles sont éphémères de 1 à 2 jours. Leur calicule (ensemble de bractées) est composé de 10 à 12 bractées (organes intermédiaires entre la feuille et le pétale) linéaires, les pétales de forme largement arrondie sont roses au cœur rouge foncé, on trouve aussi des fleurs à pétales blancs ou rouges. Le tube staminal est court.
– Ses fruits sont des capsules déhiscentes (ouverture spontanée), glabres pour la subsp. moscheutos et hirsutes pour lasiocarpos ; ils contiennent de nombreuses petites graines épaisses et flottantes, jusqu’à 120 et ce n’est pas du luxe car elles sont appréciées comme nourriture.
La sous-espèce lasiocarpos présentent des capsules pubescentes.
Dissémination par hydrochorie (eau).
– Hybrides
Il s’hybride facilement avec l’Hibiscus mutabilis de la section Venusti.
De nombreux hybrides ont été créés dans les années 2000 par les frères Fleming (Nebraska) ; ils seraient généralement fertiles. Un des plus connus est ‘Robert Fleming’ aux pétales rouges. Des feuillages panachés et pourpres ont été créés.
En 2004, les hybridations ont été encore améliorées par la pépinière Walters Gardens aux USA.
– Multiplication par graines et par éclatement de touffes pour lasiocarpos.
Espèce en voie de disparition considérée comme ‘espèce préoccupante’ dans certaines régions.
Mise à jour janvier 2024.
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