On situe l’apparition de la famille des Fagaceae (les Cupulifères) au milieu du Crétacé vers 90 millions d’années. C’est la famille du chêne – Quercus, du châtaignier – Castanea et bien sûr du hêtre – Fagus qui serait présent sur terre seulement depuis l’époque Pliocène, 5 à 2,5 millions d’années.
Il existe une dizaine d’espèces de hêtres dont deux en Europe : sylvatica et orientalis.
Zones tempérées : Europe – Amérique – Asie.
– Europe
L’espèce sylvatica est l’espèce la plus répandue en Europe : 10% des forêts françaises. Elle se développe en formes différentes, voir à la fin des caractéristiques.
L’espèce orientalis se trouve particulièrement en Europe de l’Est et en Asie mineure au nord de la Turquie. Cette espèce est moins répandue que le hêtre européen (sylvatica) dont elle est très proche.
– Amérique
L’espèce grandifolia est originaire d’Amérique du Nord et à l’heure actuelle particulièrement présente à l’est de l’Amérique du Nord pour la sous-espèce grandifolia ; la sous-espèce mexicana, comme son nom l’indique, se trouve au Mexique.
– Asie
Fagus crenata est originaire du Japon. Il est prisé en bonsaï.
Fagus japonica est endémique du Japon.
Fagus engleriana , originaire de Chine, est un arbre assez rare ; il se distingue par une belle écorce lisse et assez foncée.
Fagus longipetiolata est originaire du sud et de l’est de la Chine, et du Vietnam.
Fagus lucida est originaire de la Chine méridionale tout comme l’espèce chienii dont le statut est encore incertain.
Fagus hayatae est endémique de Taïwan.
– Fagus L.
Joseph Pitton de Tournefort, un des botanistes les plus illustres de son époque, a écrit en 1698 ‘Histoire des plantes qui naissent aux environs de Paris’, c’est dans cet ouvrage qu’il nomme le hêtre européen Fagus ; nom qui sera confirmé et officialisé par Carl von Linné en 1753.
Deux versions :
∙ Fagus serait issu d’un nom grec ‘fagein’ signifiant ‘manger’ en référence à ses fruits, ses faines comestibles.
∙ Fagus pourrait provenir du latin issu du mot indo-européen ‘bhãgos’ désignant cet arbre.
En gaulois ‘bãgos’, en anglais ‘beech’, en allemand ‘buche’.
Les textes des langues germaniques en ancien alphabet runique étaient gravés à l’aide de bâtons sur du bois de hêtre ; cela relie la lettre, l’écriture, le livre avec le hêtre, d’ailleurs en allemand ‘buchstabe’ peut signifier bâton de hêtre : ‘buche’ désignant le hêtre et ‘stab’ le bâton, la baguette, et c’est certainement pour cette raison que la traduction en français de buchstabe est ‘lettre’ dans le sens ‘caractère pour l’écriture’. Une autre version parle de demandes faites aux dieux et gravées sur des branches de hêtre qui étaient lancées en l’air, la façon dont elles retombaient au sol permettait de lire l’avenir.
En anglais le mot book (en français : livre) dérive de ‘beech’ désignant le hêtre.
– En ancien français Fagus donna les termes tels fol, fau, fou, et de là fouailler, fouetter, et donc fouet (en baguette de hêtre).
Fayard est le nom provençal.
L’animal, la fouine est réputée pour s’installer au creux de cet arbre d’où son nom.
– Hêtre vient du nom d’une ancienne langue francique ‘haister’, hais – buisson et ter – arbre.
Les hêtres ne sont pas des espèces pionnières, d’ailleurs après les dernières glaciations, l’espèce sylvatica s’est réinstallée en Europe du Nord après le peuplier, le bouleau, le pin sylvestre, et enfin le chêne.
Les hêtres croissent dans des forêts fraîches sur des sols plutôt calcaires ou légèrement acides, profonds ou pas, à l’ombre en climat sec et à la lumière en climat humide, toutefois ils n’aiment guère l’eau stagnante. Ils apprécient l’ombre surtout à l’état juvénile, mais leur développement est maximum de mi-ombre à pleine lumière selon le lieu et selon l’espèce. Dans des conditions non optimums, l’arbre freine sa croissance.
∙ L’espèce sylvatica se trouve au nord de l’Europe, elle est surtout présente en basses altitudes sous des climats tempérés humides dans des bois à sol crayeux. En France, elle s’installe en montagnes jusqu’à 1 500 m, mais en région méditerranéenne elle ne se développe que dans l’arrière-pays à des altitudes supérieures à 1 000 m. C’est une plante typique de la Haute-Normandie et des Ardennes.
Elle craint les hivers trop rigoureux, mais sa tolérance au gel atteint jusqu’à -20°C à -29°C, elle est toutefois sensible aux gelées printanières.
Galium odoratum, l’aspérule odorante, est une charmante petite plante comestible qui aime se développer dans les sous-bois de hêtres.
∙ L’espèce orientalis se développe dans des forêts de montagnes à partir de 500 m d’altitude jusqu’à plus de 2 000 m, sur tous sols même calcaires, moyennement humides et bien drainés. Elle supporte mieux le calcaire que l’espèce américaine. Sa tolérance au gel va jusqu’à -23°C.
∙ L’espèce grandifolia se trouve dans des bois rocheux sur des versants de préférence humides et bien drainés. On la trouve rarement sur des sols calcaires.
Mésophile de préférence : ni trop chaud, ni trop froid, ni trop sec, ni trop humide. Son idéal étant situé dans des variations de température de 4°C à 21°C. Toutefois, elle arrive parfois à tolérer des gels jusqu’à -40°C et des chaleurs jusqu’à 38°C !
L’espèce type est Fagus sylvatica, le hêtre commun.
– La croissance est lente mais plus rapide pour l’espèce orientalis. La longévité est de 150 à 200 ans avec un maximum de 300 ans et des exceptions avec des arbres âgés de 400 à 500 ans et particulièrement pour l’espèce grandifolia.
– Cet arbre atteint de 25 à 45 m, avec un tronc rectiligne et un port érigé ; il a été remarqué qu’il prenait plus facilement une forme pyramidale dans des zones de dunes et buissonnante en altitude ou en régions nordiques ; en futaie les branches sont redressées à 60° et en isolé elles sont plus étalées.
– L’écorce est lisse et grise.
L’écorce est souvent recouverte de lichens (dans des régions non polluées, bien sûr).
– Racines
Des champignons vivent en symbiose avec les racines – mycorhize.
De nombreuses racines s’enfoncent assez profondément dans un sol sans obstacles, sinon cet arbre développe des racines traçantes superficielles le rendant sensible aux vents puissants mais, avec l’âge, les racines multidimensionnelles à la base du tronc finissent par se souder et forment un ancrage puissant ; pour le hêtre on ne parle pas de racines-contreforts mais d’enracinement en galette, certains parlent de ‘pattes d’éléphant’. La position des rameaux et des feuilles favorisent le ruissellement des pluies vers la base du tronc permettant ce fort développement des racines.
– Il n’y a pas de rejets en général mais des drageons (à partir de tige souterraine) issus des racines superficielles.
– Les bourgeons sont écailleux longs et pointus. Les bourgeons floraux sont plus épais que les végétatifs. Les rameaux fins parfois zigzaguent.
– Feuilles
Le débourrement printanier des feuilles de cet arbre caduc est fonction de la durée journalière d’ensoleillement (comme tous les arbres).
Le feuillage est abondant. Les feuilles sont simples, alternes, au pétiole (axe reliant la feuille à la tige) court, à l’extrémité pointue, généralement ovales, parfois certaines formes présentent des lobes plus ou moins échancrés (forme laciniée, limbe découpé irrégulièrement en lanières), arrondis ou pas. À l’émergence, présence de stipules rapidement caduques. Le bord du limbe (tissu végétal) est pubescent (poilu) en général, les feuilles juvéniles ont la plupart du temps le bord pubescent, c’est une de leurs caractéristiques d’identification. Le feuillage vert foncé brillant vire du jaune au roux (selon l’espèce) à l’automne, plus pâles sur le revers, il est souvent marcescent (reste sur la plante pendant l’hiver).
Contrairement à l’orme – Ulmus, la base de la feuille du hêtre est symétrique ; quant au charme – Carpinus, il a des feuilles doublement dentées et non pubescentes ce qui le différencie alors facilement du hêtre d’où ce dicton bien connu : ‘Le charme d’Adam est d’être à poil‘ à traduire par le charme a des dents, le hêtre des poils.
– Fleurs
Cet arbre monoïque (fleurs mâles et femelles séparées sur la même plante) a une maturité sexuelle vers 50 à 60 ans, abondante un an sur deux ; Pline l’Ancien disait que “Presque tous les arbres ne produisent des fruits en abondance que de deux années l’une ; cela est surtout vrai du hêtre”.
La pollinisation est allogame (pollinisation croisée avec deux plants différents) et généralement anémophile, vent.
Les fleurs printanières se développent à l’émergence ou juste après la feuillaison ; elles sont apétales, et les sépales sont en écailles velues, invisibles de l’extérieur.
∙ Fleurs mâles en chatons globuleux, jaunes devenant bruns, au long pédoncule (axe portant une fleur ou une inflorescence), au calice gamosépale (sépales soudés), aux 8 à 12 voire 20 étamines aux filets allongés.
∙ Fleurs femelles vertes, souvent réunies par paires, ou par 3 ou 4, dans un involucre (collerette d’écailles ou de bractées libres ou soudées à la base d’une inflorescence) aux 4 lobes hérissés d’aiguillons mous, allongés et poilus, au pédoncule court et pubescent ; l’ovaire infère est à 3 carpelles (loges) comportant chacun 2 ovules – 1 style (tige reliant l’ovaire au stigmate), à 3 stigmates (extrémité supérieure du style).
En savoir plus sur La Fleur.
– Le fruit est constitué d’un akène (graine unique non soudée à son enveloppe) à cupule hérissée d’épines non piquantes (l’involucre de la fleur) renfermant 1 à 4 graines (les vrais fruits) triangulaires appelées faînes. Certaines espèces ont une cupule possédant une sorte d’appendice foliaire à leur base – Fagus orientalis.
– Multiplication par graines et greffes.
– Ennemis
∙ La cochenille et parfois un champignon sur l’écorce.
∙ La galle pointue du hêtre affaiblit l’arbre. Elle est due à un moucheron de la famille des cécidomyies qui pond des œufs sur les écailles des bourgeons. La feuille, attaquée par les minuscules asticots issus des œufs, forme une galle autour de ces derniers qui se nourriront de la paroi intérieure ; la galle les protégera au cours de leurs stades larvaires. Les galles contenant des larves femelles sont ventrues, celles contenant des larves mâles sont coniques et moins grosses. À maturité, les galles et leurs squatters finissent par tomber au sol où ils hiberneront avant de se transformer.
– Formes et cultivars de l’espèce sylvatica
∙ Fagus sylvatica f.tortuosa – Hêtre tortillard – Fau – Tortuous European Beech
C’est le botaniste et agronome français Pierre Denis Pépin qui l’a décrite et nommée en 1861.
À l’heure actuelle, cette forme est encore une énigme botanique même si certains pensent qu’il s’agit d’une mutation génétique due à un virus.
On trouve des spécimens uniquement en Europe de l’Ouest : France – Allemagne – Suède – Danemark.
Cet arbre dépasse rarement les 10 m ; les branches qui touchent le sol s’enracinent et donnent des rejets (marcottage) ; les rameaux enchevêtrés se tordent et forment des coudes qui se soudent entre eux ; le feuillage touffu forme des parasols.
Près de Reims, on peut découvrir ce lieu étonnant où se sont développés ‘les faux de Verzy’. On estime l’âge de ces hêtres tortillards à 500 ans.
La légende veut qu’un de ces arbres sacrés aurait inspiré Jeanne d’Arc.
∙ Fagus sylvatica f. pendula – Hêtre pleureur – Weeping European Beech
Le botaniste, agronome français Dumont de Courset (1746-1824) le nomma Fagus pendula, puis le botaniste, horticulteur britannique d’origine allemande, Conrad Loddiges (1738-1826) l’a considéré comme une variété.
Cette forme présente aussi des variantes avec le feuillage pourpre ou jaune d’or virant au vert.
Dans le Jardin botanique de Bayeux, on peut admirer un spécimen classé ‘Monument naturel’ en 1932 puis labellisé ‘Arbre Remarquable’ en 2001, il a reçu le Prix du public au ‘Concours national de L’Arbre de l’Année 2023’. Il aurait été planté en 1860. Les responsables du jardin supposent que cet arbre est issu d’une greffe d’un Fagus sylvatica et d’une variété de faux de Verzy, var. tortuosa ; en 2001, ils ont soutenu ses branches retombantes par des haubans qui lui donnent cette allure exceptionnelle.
∙ Fagus sylvatica f. purpurea – Hêtre de cuivre – Hêtre pourpre – Copper Beech
Cette forme fut découverte à la fin du XVII° siècle, vers 1680, en Allemagne toutefois elle aurait été connue en Allemagne avant 1488 ?
Nommée par le botaniste écossais William Aiton (1731-1793), et considérée comme une variété par le botaniste et paysagiste austro-allemand Camillo Karl Schneider (1876-1951).
Cette forme n’est pas rare sur les versants méridionaux des Alpes.
Il est étonnant de constater que les formes purpurea ne présentent pas de feuilles vraiment pourpres durant la belle saison, en fait son appellation de hêtre pourpre lui vient surtout de son bois légèrement rougeâtre. Une à trois graines sur cent de l’espèce sylvatica développent des feuilles plus ou moins pourpre selon le semis ; ces feuilles contiennent un pigment, l’anthocyane, qui protège les juvéniles des coups de soleil mais, normalement, lorsque les feuilles sont adultes, ce pigment est détruit par un enzyme qui n’est pas toujours présent chez le hêtre pourpre.
Seuls les cultivars (provenant généralement de greffes) exposent toujours des feuilles pourpres, c’est pourquoi il est utile de faire la différence entre la forme Fagus sylvatica f. purpurea et le cultivar Fagus sylvatica ‘Purpurea’ (parfois même noté cv ‘Purpurea’), d’où l’importance des dénominations en botanique.
∙ Fagus sylvatica f. asplenifolia ou ‘Asplenifolia’- Hêtre à feuilles de fougère
Le botaniste Dumont de Courset le nomma en 1811 Fagus asplenifolia, puis le considéra comme une variété ; le nom est en référence à ses feuilles ressemblant à certaines espèces de fougères du genre Asplenium. D’autres auteurs considèrent qu’il s’agit d’un des cultivars de la forme laciniata.
Cet arbre est compact du sol à la cime, ses feuilles sont longues, étroites et finement découpées, d’un joli vert devenant jaune doré en automne.
∙ Le cultivar ‘Rohanii’ ressemble à ‘Asplenifolia’ avec des feuilles pourpre foncé teinté de vert et plus larges.
∙ Fagus sylvatica ‘Dawyck’ – Hêtre vert fastigié – Hêtre pyramidal
Le château de Dawyck en Écosse fut construit au XIIIe siècle ; la famille Veitch installa un jardin dans le domaine qui fut ensuite racheté, et en 1978 le jardin fut cédé au Royal Botanic Garden. Ce cultivar aurait été créé en 1864, probablement par la famille Veitch.
Cet arbre se développe en colonne étroite, son feuillage est vert mais le cultivar ‘Dawyck purple’ a un feuillage rouge-pourpre.
∙ Fagus sylvatica ‘Cristata’ a des feuilles regroupées et déformées.
∙ Fagus sylvatica ‘Rotundifolia’ a des petites feuilles arrondies.
∙ Fagus sylvatica ‘Roseomarginata’ a le bord des feuilles roses.
Une population de hêtres est une hêtraie, souvent cultivée en futaie – forêt composée d’arbres issus de semis.
– Bois dur et homogène, mais peu souple.
Il ne peut être utilisé comme bois de portée de longue durée tels des piliers ou une charpente, et en utilisation extérieure il doit être protégé.
Ameublement – chaises – escaliers – parquets – jeux telles des quilles et des toupies – divers outils – rames – sabots – industrie papetière – tannage avec l’écorce.
Le bois de grandifolia se conserve bien sous l’eau et est utilisé pour les constructions maritimes telles des roues à eau.
Excellent bois de chauffage et bois de charbon apprécié car il est incandescent jusqu’à complète combustion. C’est un des meilleurs bois pour fumer les viandes.
L’écorce distillée de sylvatica fournit un goudron appelé créosote qui était utilisé pour protéger les traverses de chemin de fer.
– Médicinales : fébrifuge, traitement contre la goutte, rhumatisme, affections cutanées …
– Cosmétique : l’extrait de bourgeons serait un véritable élixir de jeunesse.
– Alimentaire
Les faînes au goût de noisette sont comestibles, mais à consommer sans excès car elles possèdent des toxines. Autrefois, en période de disette les hommes les consommaient grillées, bouillies ou broyées. Elles étaient aussi utilisées dans les fermes pour engraisser les porcs et les volailles ; autrefois, les paysans faisaient paître leurs animaux domestiques dans les forêts de hêtres, mais cette activité était réglementée.
Les feuilles juvéniles peuvent être consommées en légumes au printemps.
Des faînes, on obtient une huile comestible qui se conserve une dizaine d’années ; autrefois la récolte des faines pour cet usage était une source de revenus. Cette huile était aussi utilisée comme carburant pour les lampes.
– Ornementales
Arbre de haies et de bocages – se prête bien à la taille : bonsaï.
– Écologie
Très apprécié par de nombreux animaux, c’est un aliment important pour la faune.
Pline l’Ancien écrivait :
« La faîne est agréable aux rats ; quand elle abonde, cet animal pullule. Elle engraisse aussi les loirs, et les grives la recherchent. »
C’est aussi une plante hôte et pour exemple la rosalie des Alpes – Rosalia alpina, un insecte coléoptère, un longicorne particulièrement beau, protégé dans plusieurs pays, qui vit particulièrement dans les vieilles forêts de hêtres (et aussi de saules) où il pond ses œufs.
– Exemples de forêts à découvrir
∙ En Italie, dans la vallée Cervara des Abruzzes, de 1 400 à 1 800 m d’altitude sur des versants calcaires et escarpés, on peut découvrir la forêt de frênes la plus ancienne d’Europe avec des arbres âgés de plus de 500 ans.
∙ En France, sur les hauteurs d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées orientales, la forêt de Massane se développe sur 336 hectares. Aucun abattage n’est permis depuis 1885, et une réserve naturelle a été créée en 1973 afin de protéger une des dernières forêts françaises de hêtres. Étant à la limite des températures acceptées par les hêtres, elle devient un laboratoire à ciel ouvert pour les scientifiques inquiets des changements climatiques. Elle vient d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO (juillet 2021).
– Mythologie et symboles
∙ Pour certains pays nordiques, le hêtre est consacré à la déesse de la terre – Héra qui vivait avec sa cour sur une île dans un bois de hêtres.
∙ Pour les Celtes, il symbolisait l’écriture (voir à Noms) et le liait donc à l’éloquence et au pouvoir de communiquer avec les Anciens.
∙ Les Achéens, ancien peuple indo-européen, qui avaient envahi la Grèce, vouaient un culte au hêtre ; il était associé à Eurynomé – la déesse créatrice du monde, par la danse et le chant. Ne le trouvant pas en Grèce, ils reportèrent ce culte sur un chêne comestible lui ressemblant.
∙ Du temps de Pline l’Ancien se trouvait à Rome un quartier appelé Fagutal – ‘Lucus fagutalis‘ en référence à la présence de hêtres. Un petit temple voué à Jupiter aurait été construit au côté d’un de ces hêtres sacrés.
∙ Les symboles maçonniques, le compas et l’équerre, sont en général faits en bois de hêtre.
∙ Virgile dans son premier verset des Bucoliques fait référence au hêtre.
Mise à jour octobre 2024.