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Ginkgo biloba

Yinxing – Ichô

Arbre aux 40 écus – Abricotier d’argent – Arbre des pagodes

Maidenhair tree

ginkgo-biloba-feuilles

La citation d’un poème de Victor Hugo ‘Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là’, ne peut pas mieux s’appliquer qu’au Ginkgo.

Ses ancêtres – présents sur terre avant que les dinosaures ne pointent leur nez – ont laissé un seul descendant, le Ginkgo biloba. Il a affronté la météorite destructrice, les plus graves glaciations et, il n’y a pas si longtemps, il a fait front à la bombe atomique ! De plus, le ginkgo est un arbre qui pond des œufs ! Comment ne pas avoir envie de découvrir cet arbre d’exception qui agrémente nos villes et nos jardins.                                                                                                 

Classification

Ginkgo biloba est le seul représentant de la famille des Ginkgoaceae qui comprend donc un seul genre et une seule espèce. Chez les plantes, le nom de genre correspond à notre nom de famille et l’espèce à notre prénom, soit notre individualité.
Cette famille, autrefois riche de 17 genres, fait partie des gymnospermes (plantes à ovule nu), elle est proche des conifères par certains critères botaniques, et des fougères par d’autres, mais aussi très proches des Cycadales (Dioon, Cycas, Zamia…), elle présente aussi les prémices des plantes à fleurs, les angiospermes. Les botanistes la classent chez les préspermaphytes, après les fougères et juste avant les conifères, ses espèces développent un ovule mais ne produisent pas de graine à proprement parler.

Origines

Les ginkgos actuels proviennent du sud de la Chine, mais il fut un temps éloigné où ils étaient cosmopolites : on pouvait en trouver en Amérique, en Europe ou en Asie.
Avec les Ginkgoaceae, on rentre dans le domaine des vieux de la vieille ! Ses plus anciens ancêtres vivaient sur le continent unique la ‘Pangée‘ au temps des premiers reptiles, quelques 30 millions d’années avant les premiers dinosaures ; des fossiles retrouvés ont été estimés à 270 millions d’années, soit durant la période du Permien.
Un des premiers représentants du Ginkgo fut l’espèce primigenia depuis longtemps éteinte ; il semblerait qu’au Jurassique (200 à 145 millions d’années), il existait différentes espèces de Ginkgoaceae telle Ginkgo yimaensis dont les fossiles datés de 170 millions d’années ont été retrouvés en Chine. Au Crétacé (145 à 65 M.A.), l’espèce la plus représentée était Ginkgo adiantoides qui serait l’ancêtre du biloba.
En 1859,  Darwin considéra l’espèce biloba comme un ‘véritable fossile vivant‘ en tant que seul représentant ayant survécu à la météorite et aux changements climatiques, tout en ayant conservé les caractères d’espèces éteintes, les savants parlent d’espèce panchronique.
Suite aux grandes glaciations, Ginkgo biloba finira par s’installer en Chine où il est considéré comme un arbre relique du fait que les seuls ginkgos ayant poussé de manière spontanée n’auraient été retrouvés qu’à l’ouest de Shanghai en Chine sur un périmètre de 100 km.

feuilles Ginkgo

Introductions

– Ce sont des moines bouddhistes qui l’ont introduit de Chine au Japon et en Corée au XIIe siècle.
– Les arbres introduits en Europe et en Amérique, au XVIIIe siècle, proviendraient essentiellement du Japon.
∙ Engelbert Kaempfer, voyageur allemand et médecin de la Cie néerlandaise des Indes orientales, le découvre au Japon en 1691 ; auteur d’un ouvrage en 3 volumes sur l’Histoire du Japon, il le décrit en 1712. Il ramène des graines en Hollande, et c’est ainsi que les premiers ginkgos européens furent plantés au jardin botanique d’Utrecht, probablement vers 1727.
∙ Il est introduit et cultivé en Angleterre en 1754. Il n’arrive aux USA que vers 1784.
∙ Un des premiers ginkgos de France a été offert par le naturaliste anglais Joseph Banks (1743-1820) au naturaliste français Auguste Broussonet (1761-1807) qui se trouvait alors en Angleterre ; ce dernier le céda en 1778 au botaniste français Antoine Gouan (1733-1821) qui le planta à Montpellier (le 1er jardin boatnique de France). Une bouture prélevée de cet arbre sera installée au jardin des plantes de Paris en 1795.

Noms

– Ginkgo biloba L.
Ginkgo : nom latin du japonais ‘ginkyo’ qui est une des deux transcriptions (avec ginnan, le fruit) des idéogrammes chinois 銀杏 ‘yinxing’ – abricot d’argent, ‘yin’ – argent et ‘xing’ – abricot, en référence à l’aspect de ses pseudo-fruits.
Engelbert Kaempfer est le premier à décrire cet arbre dans son mémoire de 1712 qui fut par la suite utilisé par Linné ; dans la région d’origine de Kaempfer, en Allemagne, le g se prononce y d’où l’erreur de transcription, ginkyo est devenu ginkgo et l’erreur perdure, nom botanique oblige…
Biloba : baptisé ainsi officiellement en 1771 par Linné, en référence à ses feuilles à 2 lobes pour l’espèce type.
– イチョウ – ichô est son nom japonais issu du chinois Ya-Tchio signifiant ‘pattes de canard’ en référence à ses deux lobes.

feuille Ginkgo pattes de canard

– Le botaniste britannique James Edward Smith (1759-1828) en désaccord sur le nom validé par Linné, le nomma Salisburia adiantifolia ; dénomination présente dans certaines flores du XIXe siècle.
∙ Salisburia : nom dédié au botaniste britannique Richard Anthony Salisbury (1761-1829), lui aussi farouche opposant à la classification de Linné.
∙ Adiantifolia : nom latin du grec signifiant ‘comme les feuilles d’Adiantum‘.
Adiantum est le nom d’un genre de fougère, du grec signifiant ‘non humide’ en référence à la particularité des feuilles de laisser couler l’eau sans être mouillées. Toutefois, la référence est plus à rapprocher de l’aspect et de la forme des feuilles de l’Adiantum capillus-veneris – la capillaire de Montpellier ou Cheveux de Vénus – dont le feuillage est d’ailleurs nommé cheveux. On retrouve cette référence dans le nom anglais du Ginkgo – Maidenhair.
– Les vieux spécimens présentent souvent sur leur tronc ou leurs branches des excroissances qui peuvent parfois aller à l’enracinement. Les Japonais les appellent les ‘chichi’ signifiant téton en référence à leur forme, d’où le nom de chichi-no-ki, l’arbre aux mamelles. C’est probablement ce qui a donné lieu à des superstitions populaires concernant l’allaitement.

'Chichi' du Ginkgo de 800 ans au sanctuaire Asakusa à Tokyo

– Au Japon, on peut aussi le trouver sous le nom de ‘ginkgo brumisateur’ du fait qu’il résiste aux incendies ; cette aptitude viendrait des feuilles et du bois à forte teneur en eau.
– Nommé ‘Arbre de vie’ au Tibet.
– En France, on le nomme arbre aux quarante écus. En effet, en 1780, M. Pétigny, amateur de plantes, se rend à Londres. Il rencontre un pépiniériste qui possède cinq plants de ginkgo (très rares à l’époque). Après un déjeuner bien arrosé, le pépiniériste anglais finit par accepter de lui vendre ses 5 semis pour 25 guinées. Pétigny sans plus attendre paye et s’en va. Le lendemain dessaoulé, le pépiniériste tente de lui racheter pour la même somme au moins un seul plant mais Pétigny refuse et rentre en France. Chaque plant lui a donc coûté environ 120 francs soit 40 couronnes soit 40 écus d’où le nom. Un de ces plants serait installé au Jardin des Plantes de Paris.

Habitat

Cet arbre apprécie le soleil et se développe mieux dans un sol léger, frais mais bien drainé ; il n’est pas trop regardant sur la nature du sol même s’il a une petite préférence pour un sol légèrement acide ; toutefois, l’installation de ses racines très particulières nécessite un terrain meuble. Il tolère un gel jusqu’à – 20°C.

Caractéristiques

– Sa croissance est lente, mais il bénéficie d’une longévité jusqu’à 1 500 ans, en Chine il serait question de 3 000 ans, voire plus.
– Le ginkgo fait partie de ces arbres que l’on dit dioïque : les organes mâles et les organes femelles vivent séparés sur des arbres différents.
Le pied femelle a un port pyramidal et élancé bien différent de l’arbre mâle dont les branches sont largement évasées vers le haut et touffues, il peut atteindre jusqu’à 40 m (soit un immeuble de 15 étages !), mais plus généralement de 20 à 30 m.
La différence de formes peut s’expliquer par leur rôle genré : les branches des mâles doivent s’élancer vers le sommet afin de distribuer généreusement le pollen, les branches des femelles ont tendance à être horizontales sous le poids des pseudo-fruits, c’est surtout une assurance pour largement acceuillir le pollen.

Parc Alsace-Lorraine à Nice
Parc Alsace-Lorraine à Nice
Parc du Castel des deux Rois à Nice
Parc du Castel des deux Rois à Nice

– L’écorce du brun au gris est lisse à l’état juvénile, mais elle finit par se craqueler.

– Les racines sont très ramifiées, c’est pourquoi son installation se fait lentement et qu’il n’apprécie guère les sols trop lourds.
En revanche, un arbre coupé rejette très facilement de la souche.

rejets de souche Ginkgo

– Il possède des rameaux dimorphes : des rameaux aux entre-nœuds allongés – les auxiblastes à croissance rapide, et des rameaux aux entre-nœuds très courts et épais – les mésoblastes, qui s’allongent très légèrement chaque année, densément feuillés, et portant les inflorescences (grappes de fleurs, même si certains refusent le nom de fleurs pour les gymnospermes). Ce sont les mésoblastes avec leurs bouquets de feuilles rapprochés qui donnent au Ginkgo son allure particulière et reconnaissable parmi tant d’autres.

mésoblaste et auxiblaste

– Les feuilles, elles aussi, sont caractéristiques, uniques dans le monde des arbres (particulièrement chez les gymnospermes), en forme d’éventail, elles présentent des nervures dichotomiques (radiales). Elles sont caduques, pétiolées (tiges), regroupées en bouquets alternés, parfois entières, ou en général bilobées, vertes arborant une magnifique couleur jaune d’or en automne. Parfois les 2 lobes sont particulièrement découpés, mais il s’agit d’arbres assez jeunes ou de rejets.

Feuillage juvénile de certains ginkgos

Quelques rares ginkgos produisent des feuilles dont les extrèmités des lobes se soudent formant un entonnoir, une petite coupe ; les Japonais les appellent les ginkgos Ochokobaichou.
Les feuilles d’un même arbre chutent presque toutes en même temps ce qui tapisse le sol d’une merveilleuse couleur. D’après l’observation aux Jardins des Plantes de Paris d’un pied mâle sur lequel une branche femelle a été greffée, la chute des feuilles entre pied mâle et pied femelle se fait à une quinzaine de jours d’intervalle ; le pied mâle en premier débourre au printemps et perd ses feuilles à l’automne aussi en premier.

feuillage hiver Ginkgo
feuille dichotomie Ginkgo

Sur la photo ci-dessous (en décembre à Nice), à gauche le pied mâle est déjà défeuillé, et à sa droite le pied femelle offre une dernière vision dorée.

Parc du Castel des deux Rois à Nice, en décembre

– La maturité sexuelle d’un pied est tardive : un mâle vers 20 ans et une femelle vers 30 ans. La structure est archaïque dans le monde végétal et constitue un intermédiaire entre les fougères et les plantes à fleurs ; chaque organe sexué est simplifié au maximum.
Au printemps, les inflorescences portées par les rameaux courts, se développent en même temps que les feuilles.
∙ Les organes mâles sont des petits chatons en épis pendants portant une centaine d’étamines au filet court, aux anthères (porteuses de pollen) deltoïdes (triangles), et les femelles des ovules nus groupés par paires (en général) au bout d’un long pédoncule (tige) ; souvent un des deux ovules avorte.
Chez certains rares arbres, l’ovule se développe directement sur une feuille en modifiant la moitié du limbe (tissu végétal) de cette dernière ; au Japon on les appelle ginkgos Ohatsuki, quant au botaniste japonais Tomitarō Makino (1862-1957), il qualifia cette feuille/ovule d’epiphylla. Ce phénomène validerait l’hypothèse de l’origine des ovules à partir d’une évolution foliaire.
Chez les plantes, non seulement la sexualité se fait à distance, mais en plus par l’entremise d’un intermédiaire : le vent ou les animaux. Les ginkgos ont opté pour une  pollinisation assurée par le vent – anémophile ; cela va de soi pour un arbre si ancien, car à son apparition sur terre, les abeilles n’étaient pas encore présentes !
Le grain de pollen se développe une fois pénétré dans l’ovule qui stimulé se développe aussi. Quand le spermatozoïde devient mature, il se dirige vers l’oosphère – l’œuf – grâce à des cils vibratiles. On retrouve là un caractère des fougères dépendantes du milieu aquatique pour se reproduire, à la différence que pour les fougères ce milieu se trouve à l’extérieur de la plante.

chatons mâles Ginkgo biloba
Chatons mâles
Ètamines

∙ De son côté, l’ovule, toujours pas fécondé, produit des substances de réserve, un sarcotesta (enveloppe externe) charnu qui le fait ressembler à une sorte de mirabelle ; la fécondation arrive plus tard vers l’automne, parfois même lorsque le pseudo-fruit est tombé au sol.
Cette production de substances sans fécondation le différencie des conifères et des plantes à fleurs.
On parle de pseudo-fruit car un ‘vrai’ fruit est le produit de la fécondation de l’ovule d’une fleur ; on retrouve ce phénomène chez les oiseaux et les reptiles qui produisent un œuf – équivalent du fruit – qu’il soit fécondé ou pas ; par contre, au cours de leur évolution, les plantes n’ont pas validé ce système trop coûteux pour elles, et les tests se sont arrêtés là. Les Cycadales sont les seules plantes avec le ginkgo à dépenser sans compter en produisant un ‘fruit’ non fécondé.
À la question “Qui est le premier de l’œuf ou de la poule ?”, le ginkgo vous répondrait : “Les ancêtres des poules” !
Quelques mois plus tard, la germination commence sans temps de repos contrairement aux graines classiques qui observent un temps de latence plus ou moins long, dépendant des conditions offertes.

fruit ginkgo sarcotesta

– Faux-fruit : c’est une sorte de ‘drupe’ à noyau dur recouvert du sarcotesta et contenant une amande. Ce pseudo-fruit dégage à maturité une odeur épouvantable de pourri. Étant donné qu’il est impossible de déterminer le sexe d’un arbre avant qu’il ne soit mature, soit entre 20 à 30 ans, les nombreux arbres plantés en ville sont souvent issus de boutures ou de greffes de pieds mâles.

– Le ginkgo héberge à l’intérieur de ses cellules une petite algue verte – une Coccomyxa. À l’heure actuelle, les recherches n’expliquent pas la raison de cette endosymbiose, que ce soit pour le ginkgo ou pour l’algue, d’ailleurs ce cas serait unique dans le monde végétal.

plantule Ginkgo

– Nombreux cultivars
∙ Ginkgo biloba ‘Pendula‘
Arbre femelle de petite taille, aux branches horizontales, aux rameaux pleureurs. Forme créée en 1862 par le pépiniériste belge Charles Prosper Van Geert.

Jardin de Meise - Belgique

∙ Ginkgo biloba ‘Dila‘
Il ne dépasse pas les 5 à 7 m et développe un port élancé.

Ginkgo biloba Dila
feuilles-Ginkgo-biloba-Dila

– Arbre remarquable : s’il ne faut en citer qu’un, le plus étonnant serait le Ginkgo biloba situé à Nishitsugaru-gun au Japon avec ses 40 m de hauteur, son diamètre de 7 m, et ses nombreux ‘chi-chi’, toutefois, il faut signaler que cet arbre est à multi-troncs, issus de rejets et de chichi, des clones formant une forêt d’arbres qui n’en fait qu’un ! (Voir l’article ‘Pour en finir avec le record des arbres’).
– Ennemis : il en est dépourvu !

Utilisations

– Pharmaceutiques : 2 700 avant J.-C., les Chinois l’utilisaient déjà en médecine traditionnelle.
Feuilles ou amandes : circulation du sang – le système veineux et cérébral (mémoire) – les problèmes respiratoires – la digestion…
La plus grande plantation mondiale pour l’industrie pharmaceutique se trouve (en 2014) à Sumter en Caroline du Sud aux USA.
– Ornementales : ses qualités de résistance aux insectes, aux maladies, à la pollution, au feu, et au nucléaire, en font un arbre ornemental très apprécié aussi bien dans les villes que dans les jardins. Il est aussi apprécié en bonsaï ; les Japonais utilisent les ‘chichi’ pour obtenir rapidement un bonsaï.
Supportant la taille, c’est un bon arbre de rues.

Tokyo

– Alimentaire
. L’amande du noyau est grillée ou bouillie et consommée comme accompagnement de plats, en dessert, ou en bonbons offerts lors de la cérémonie du thé.
Autrefois, en Chine et au Japon, un repas copieux se terminait toujours par des amandes de ginkgo afin de faciliter la digestion.
. L’extrait de feuilles sert d’aliment pour le bétail et les poissons.
– Bois : il n’est utilisé qu’en Chine et au Japon pour l’architecture des temples, la menuiserie, le mobilier, les petits ustensiles. Toutefois n’étant pas de grande valeur, il sert surtout à fabriquer de petits objets. Sa jolie couleur jaune pâle l’a destiné à la fabrication de plateau de jeux, shogi (sorte d’échecs) et go.
– Les feuilles séchées protègeraient les pages des livres.
– Confection de bijoux.

Boucle d'oreille Ginkgo en feuille dorée à l'or.
Boucle d'oreille en feuille dorée à l'or.

Anecdotes

– Cet ‘arbre sacré’ en Asie était planté près des temples pour les protéger ; au Japon, il est particulièrement considéré comme un arbre sacré, shinboku. En 1923, lors d’un terrible incendie, un temple de Tokyo aurait été épargné par les ginkgos qui l’entouraient.

Ginkgo sacré dans un parc du quartier Harajuku à Tokyo

Anecdotes

– Au Tibet, les moines bouddhistes considéraient qu’une décoction de feuilles de ginkgo maintenait l’esprit en éveil pendant les séances de méditation.
– Ses vertus pharmaceutiques très appréciées l’élèvent au rang de ‘Arbre de vie’.
– En 1945, c’est le seul arbre qui a résisté à la bombe nucléaire d’Hiroshima, et ce sans modification génétique.
– Dans le langage des fleurs japonais, il représente la longévité.
– Suite au développement des plantes à fleurs, cet arbre a failli disparaître, et il n’existe pratiquement plus d’arbres sauvages en Chine. Pour une fois, et c’est à noter, c’est l’homme qui l’a sauvé, très interessé par tous ses bienfaits.
– Symboles
. En Chine et au Japon, au long des siècles, on retrouve dans tous les arts ou dans les objets quotidiens la représentation du fruit ou de la feuille du ginkgo.
. Dès le IVe siècle en Chine, on reproduit le symbole de la feuille sur les murs des tombes royales, et sur les peintures sur soie.
. Depuis le XVIe siècle au Japon, on utilise la représentation des feuilles – ‘fukiyose’ – sur les tissus des kimonos.
. Autrefois, de nombreuses familles japonaises prenaient le symbole de la feuille pour leurs armoiries.
. Au Japon, sous la période Edo, les hommes, les samouraïs, les sumos, les négociants, portaient une touffe de cheveux en forme de feuille de ginkgo au sommet de la tête. La forme, la taille et la position de cette touffe faisait état du rang social. Au XIXe siècle, ce style de coiffure fut adopté par les femmes japonaises.
. Les samouraïs le considéraient comme un symbole de loyauté et le faisaient représenter sur la garde de leur sabre.
. Symbole officiel de Tokyo depuis 1989 : feuille stylisée qui représente la lettre T de Tokyo. Le vert vif symbolise la croissance, le charme et la tranquillité (!?) de cette ville.
. L’Art nouveau en Europe fit naître des bijoux représentant une feuille de ginkgo en or.
. La représentation du ginkgo est souvent utilisée dans les logos des universités au Japon telle Osaka University, ou en Angleterre pour l’université ‘Cambridge-Plant Sciences’.
On retrouve aussi son symbole sur de nombreux blasons de villes de France telles Saint-Sulpice-Laurière en Haute-Vienne, Saintry/Seine en Essonne, ou encore Saint-Aignan-sur-Ry en Seine-Maritime, et bien d’autres.
. Il est bien sur présent sur de nombreux timbres.
. En France, en 1989, afin de célébrer le bicentenaire de la révolution française, 514 communes de Seine-et-Marne ont planté un ginkgo comme symbole de la liberté.
. Symbole de vie et de renouveau, en 1997, le Dalaï Lama inaugura la plantation d’un ginkgo dans la Vallée du Mémorial à Caen. D’ailleurs, dans cette même ville, le boulevard Malesherbes longeant le stade a été planté de nombreux ginkgos.
. Le ginkgo fut élu en France ‘Arbre de l’An 2000’.
– Poésie
. Les poètes chinois l’honoraient dans leurs poèmes – les ‘haïku’.
. Le célèbre poème ‘Ginkgo biloba’ de Goethe est publié en 1819 dans le ‘Divan occidental-oriental’. Goethe s’étonne de cette feuille bilobée qui symbolise l’unité et la dualité, un de ses thèmes préférés. Traduction de Claire Placial :

« La feuille de cet arbre, que l’Orient
A mon jardin a confié,
Donne à goûter un sens secret
Que l’initié apprécie.
Est-ce un seul être vivant,
Qui en lui-même se sépare ?
Est-ce deux êtres, qui si bien se cherchent
Qu’on les croit ne faire qu’un.
Pour répondre à cette question,
Voilà que j’ai trouvé le sens juste,
Ne sens tu pas à mes chants,
Que je suis, et Un, et Double ? »

ginkgo feuilles

Mise à jour octobre 2025.

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