Cette espèce fait partie de la famille des Cupressaceae.
Est de l’Himalaya.
Au XIXe siècle de nombreux botanistes ont collecté des échantillons de plantes en Himalaya. Concernant le cyprès de l’Himalaya, cette profusion de sources a créé une grande confusion sur les lieux d’origines et sur les noms attribués car en fait selon l’endroit d’origine il s’agirait d’espèces différentes quoique très similaires.
Le cyprès du Bhoutan qui n’est distribué que dans deux zones du Bhoutan est nommé Cupressus torulosa, quant à l’espèce cashmeriana certains pensent qu’il s’agit d’une variété qui ce serait acclimatée au Cachemire, d’autres que ce serait une forme juvénile de torulosa.
– Cupressus torulosa D.Don
Tout d’abord en 1824 on trouve le nom de Cupressus torulosa donné par David Don.
En 1848, William Griffith découvre un spécimen au Bhoutan et le nomme par erreur Cupressus pendula, plus tard il le rebaptise torulosus, espèce qui sera renommée en 1854 torulosa par John McClelland.
– Tseden est le nom vernaculaire au Bhoutan.
On le trouve entre 1 250 à 2 800 m d’altitude en Himalaya, voir jusqu’à 3 500 m au Népal, sur des sols calcaires de préférence mais il s’adapte à d’autres sols, malgré tout il n’apprécie pas trop la sécheresse. Il aime le soleil et est assez intolérant à l’ombre. Sa tolérance au gel va de -7°C à -12°C.
– Croissance lente à moyenne.
– Cet arbre de 20 à 45 m a un port large.
– Ses branches sont ascendantes mais ses rameaux cylindriques ou presque quadrangulaires sont pendants, pleureurs.
– Son écorce épaisse et brun-gris se détache en bandes.
– Son feuillage en écailles est inséré sur le rameau sur un même plan ce qui donne un aspect aplati. Ses feuilles très fines, vert foncé ont la pointe émoussée.
– La floraison débute à la fin de l’hiver et 24 mois plus tard les cônes sont matures vers la fin du printemps.
Les chatons mâles sont petits, 5 à 6 mm, et sphériques, en position terminale sur la tige. Les femelles sont regroupées sur des tiges courtes, elles sont ovoïdes de 1 à 3 cm et composées de 6 à 8 parfois 10 écailles aux umbos ayant des mucrons réfléchis; chaque écaille porte 6 à 8 ovules.
– Les cônes bleuâtres à l’état juvénile deviennent brun foncé ; ils s’ouvrent à maturité pour libérer des graines ailées rouge-brun.
– De nombreuses variétés et cultivars.
– Le bois jaune pâle, aromatique, dur, est résistant aux insectes et aux termites. Il est utilisé en ébénisterie et en constructions.
– Médicinales
Du bois de ses racines on extrait une huile essentielle antiseptique, on l’utilise aussi en cosmétique.
– Ornementales.
– Cupressus torulosa est l’arbre national du Bhoutan mais par extension la variété (ou espèce) cashmeriana aussi.
Les bhoutanais s’identifient à cet arbre qui est droit et fort et qui s’accommode de lieux inhospitaliers. Dans la région du Mustang au Nord-est du Népal sur les versants sud à 3 500 m, on peut découvrir des forêts de torulosa qui sont en sursis sur un plateau particulièrement inhospitalier.
– Arbre sacré des bouddhistes, il est planté près des temples et des monastères.
– Plante menacée.
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Certains pensent qu’il s’agit d’une variété de torulosa qui se serait acclimatée au Cachemire, d’autres que ce serait une forme juvénile de torulosa.
Chaîne de l’Himalaya et particulièrement : Bhoutan – Sud du Tibet – montagnes nord de l’Inde.
John Forbes Royle en 1838 découvre des spécimens dans la région du Cachemire (alors que ce ne serait pas sa région d’origine). En 1867 en Angleterre, Elie-Abel Carrière travaille sur l’échantillon ramené par Royle et confirme le nom de Cupressus cashmeriana. Quant à Adolphus Henry Kent en 1900, il le nommera Cupressus torulosa var. cashmeriana.
On le trouve de 1 250 à 2 800 m dans son habitat d’origine.
Il préfère un emplacement ensoleillé, un sol humide et riche mais s’adapte à toutes les conditions, par contre il n’apprécie guère les longs hivers à fort gel.
– Croissance rapide dans de bonnes conditions.
– Cet arbre atteint de 20 à 60 m, son port pyramidal est plus étroit que torulosa.
– Ses branches sont ascendantes mais ses rameaux sont pendants, très pleureurs; les rameaux cylindriques apparaissent aplatis par le feuillage très fin sur un même plan.
– Son écorce est épaisse brun-pourpre, lisse puis fibreuse se détachant en bandes.
– Son feuillage en écailles est bleu-vert, glauque, aromatique; le feuillage juvénile est en aiguilles souples.
– Ses inflorescences mâles de 3 à 5 mm sont solitaires et terminales; les femelles sont solitaires ou en groupes, ovoïdes, de 1 à 3 cm, de 8 à 12 écailles.
– Les cônes sont matures en 24 mois.
– Pâte à papier : papier kraft – papier journal – papier d’écriture.
– Ornementales.
– Tout comme torulosa, c’est l’Arbre national du Bhoutan et il est souvent planté près des temples.
– Plante vulnérable.
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Chine – Sud-est du Tibet et particulièrement le long du fleuve Tsangpo d’où son nom vernaculaire.
Le fleuve Tsangpo – nom tibétain – traverse trois pays et porte alors des noms différents : en Inde c’est Brahmapoutre, au Bangladesh c’est Jamuna.
Ce grand fleuve est le plus élevé du monde, de 4 500 à 3 000 m d’altitude.
– Tout d’abord David Don l’a assimilé à l’espèce torulosa puis en 1975 il fut considéré comme une espèce à part entière par Wan Chun Cheng et Li Kuo Fu.
Quant au spécialiste de l’écologie et de la taxonomie des gymnospermes, le botaniste néerlandais Aljos Farjon le classe en 2005 comme une variété de torulosa.
– Son épithète gigantea fait bien sur référence à sa grande taille.
De 3 000 à 3 400 m d’altitude au Tibet.
Tolérance au gel de -7°C à -12°C.
Cette variété se distingue en général de torulosa par des rameaux épais, non retombants.
– Cet arbre de 25 à 50 m a un port assez massif.
– L’écorce est brun-orangé devenant brun foncé et grise.
– Ses feuilles sont souvent glauques.
– Ses cônes possèdent 12 écailles au mucron de grande taille.
– Ses graines ont des ailes très étroites.
Un des plus grands spécimens se trouve dans la ville de Baji au Tibet où il est considéré comme le ‘Dieu des arbres’ – le ‘Roi des cyprès’. Il est nommé Baji Cypress. Son âge, sans aucune source d’information, serait estimé de 2 000 à 2 500 ans. Quant à sa hauteur, elle oscille selon les auteurs de 46 à 56 m.
Plante menacée.
Mise à jour décembre 2023.
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