Cette espèce fait partie de la famille des Araucariaceae.
Section Araucaria.
Du sud du Brésil au nord-est de l’Argentine.
– Tout d’abord nommé Columbea angustifolia, en 1819, par le botaniste italien Antonio Bertoloni. Le genre Columbea n’existe plus, c’est désormais le synonyme de la section Araucaria.
L’épithète Angustifolia est issue du nom latin signifiant ‘feuilles étroites’.
– Araucaria angustifolia (Bertol.) Kuntze
Reclassé, en 1898, dans le genre Araucaria par le botaniste allemand Otto Kuntze.
Le nom du genre Araucaria a été créé en 1789 par le botaniste français Antoine Laurent de Jussieu en référence au nom de la 9éme région du Chili, l’Arauco ou Araucania dont le blason et le drapeau représentent des araucarias.
– Pinheiro-do-Paraná est le nom vernaculaire portugais donné en référence à un de ses principaux habitats d’origine.
Paraná est un des 26 états du Brésil.
– Arbre à candélabres en référence à la disposition de ses branches en verticilles (organes insérés autour d’un axe).
Il croît dans des forêts ombrophiles (lieu propice à recevoir de fortes pluies) et ensoleillées à une altitude de 500 à 1 800 m dans son habitat d’origine, sur des sols de préférence acides et surtout bien drainés.
Sa tolérance au gel atteint jusqu’à -12°C. Il résiste mieux aux fortes chaleurs que l’espèce araucana.
Très semblable à l’Araucaria araucana, il en diffère surtout par ses feuilles plus étroites.
Il est aussi très proche de l’Araucaria bidwillii, originaire d’Australie, ce qui met en doute son origine réelle d’Amérique du Sud, d’autant qu’aucun fossile n’a été retrouvé en Amérique du Sud ?!
– Sa croissance est très lente. Sa longévité varie de 140 à 250 ans jusqu’à 500 ans maximum.
– Cet arbre de 25 à 35 m peut atteindre 52 m. Le tronc est droit et peut atteindre 1 m de diamètre; avec l’âge, il est largement démuni de branches jusqu’à la couronne en forme de parapluie.
– L’écorce est grise aux sillons écailleux brun rougeâtres devenant rugueuse avec l’âge.
– Les branches horizontales sont en verticilles de 4 à 8. Les plus anciennes tombent et laissent une empreinte sur le tronc.
– Les feuilles persistent de 10 à 15 ans. Ce sont des aiguilles coriaces et triangulaires, de 3 à 6 cm sur 5 à 10 mm, au bord très acéré, à la pointe aiguë, vert foncé.
Elles se développent surtout aux extrémités des branches les plus récentes. Les feuilles plus jeunes disposées en spirales sur les ramilles fertiles sont plus courtes.
– Cet arbre est généralement dioïque, fleurs mâles et femelles séparées sur 2 plantes différentes. La maturité sexuelle commencerait vers l’âge de 12 à 15 ans.
Les strobiles (inflorescences compacte en écailles) mâles sont cylindriques, de 10 à 18 cm sur 1,5 à 2,5 cm.
Les strobiles femelles – pinha – sont globuleux, de 18 à 25 cm; ils peuvent peser jusqu’à 1 à 3 kg.
– Les cônes ne commencent à mûrir que 18 à 20 mois plus tard après la pollinisation et il faut attendre encore 1 à 2 ans pour obtenir des graines; ils se désagrègent alors et libèrent chacun 100 à 150 graines.
– La dispersion des grosses graines ailées – pinhão – 5 cm sur 2 cm, est souvent assurée par les animaux et au Brésil particulièrement par des oiseaux.
– La multiplication par graines est facile mais doit se faire rapidement car leur viabilité n’est que de six mois.
Au Brésil, ce fut l’espèce indigène de gymnospermes la plus importante économiquement.
– Le bois précieux est de grande qualité.
Il fut utilisé pour la construction navale et pour fabriquer des meubles.
– Alimentaire
Les graines sont comestibles crues mais le plus souvent elles sont cuites à l’eau ou torréfiées, souvent servies l’hiver dans du vin chaud.
– Médecines populaires.
– Ornementales.
– Au Brésil, les forêts naturelles sont interdites d’exploitation, ayant été surexploitées et donc en danger d’extinction.
On doit le début de la déforestation aux premiers colons qui l’utilisaient pour la construction navale; l’arrivée, plus tard, du chemin de fer et des camions finirent par achever les ressources !
– Blason et armoiries de l’état du Paraná au Brésil, adoptés en 1947, sont représentés par une branche de thé brésilien – Ilex paraguarienis et une branche du pin de Paraná – Araucaria angustifolia. C’est le symbole de Curitiba, la capitale de cet état, considérée comme une des villes les plus écologiques au monde.
Mise à jour le 14 septembre 2022.