Cette espèce du genre Aesculus fait désormais partie de la famille des Sapindaceae. Section Hippocastanum.
Les avis sont partagés :
∙ Certains le considèrent comme un hybride naturel ou artificiel des espèces hippocastanum avec pavia qui aurait été créé en Allemagne, vers 1818, sous le nom de Aesculus x carnea.
∙ D’autres le considèrent comme une espèce à part entière. En effet, en 1812, le botaniste royal de Louis XVI et explorateur français André Michaux aurait fait parvenir à Noël Ferdinand – jardinier en chef du jardin botanique de la marine à Brest – des graines venant d’Amérique du Nord; un spécimen issu de ces graines fut planté au jardin des plantes de Paris et aurait fleuri en 1815, ne fournissant de graines fertiles qu’après quelques années de floraison, soit en 1826; de ces graines naîtront d’autres spécimens aux caractéristiques tout à fait semblables; cette fertilité le fit considérer comme une espèce à part entière et nommé Aesculus rubicunda.
∙ Jean-Louis Auguste Loiseleur–Deslongchamps, plus prudent, l’a considéré comme un hybride naturel et nommé Aesculus x-rubicunda.
– Aesculus x carnea Hayne
D’après Augustin Pyrame de Candolle, la première description serait apparue dans ‘L’Herbier de l’amateur’ de Mordant de Launay mais il fut décrit et nommé officiellement par Friedrich Gottlob Hayne.
– En 1719, Joseph Pitton de Tournefort crée le genre Hippocastanum mais en 1737, Linné ne valide pas ce nom et le remplace par Aesculus. L’épithète carnea est issue du latin signifiant chair, en référence à la couleur des fleurs.
– Aesculus x-rubicunda : il semblerait que le x- confirme son caractère d’hybride naturel et rubicunda signifie ‘très rouge’ pour rappeler la couleur de ses fleurs.
– En 1565, Mathiolus nomme le marronnier d’Inde, Castanea equina en référence au nom de ‘châtaigne des chevaux’ utilisé par les habitants de Constantinople. D’où l’origine du nom vernaculaire anglophone, red horse chestnut.
Cet arbre se développe sur un sol neutre à basique, riche, frais et bien drainé. Il préfère une situation ensoleillée. Il résiste à la sécheresse et à la pollution atmosphérique.
Il a hérité du pavier rouge la couleur de ses fleurs.
– Sa croissance initiale est lente mais plus rapide que l’espèce hippocastanum. Sa longévité atteint les 150 ans.
– C’est un arbre de 15 à 25 m, taille intermédiaire entre ses deux parents. Sa croissance sympodiale (développement à partir des bourgeons axillaires), tout comme le pavier rouge, lui confère une forme en boule.
– Son écorce est brun rougeâtre et écailleuse.
– Ses feuilles caduques, opposées, au long pétiole (axe reliant la feuille à la tige), émergent d’un bourgeon peu visqueux. Elles sont grandes mais plus petites qu’hippocastanum; elles sont composées de 5 à 7 folioles (divisions d’une feuille composée) sessiles (directement sur un axe), au bord ondulé et en dents de scie (serrulées), acuminées (la pointe s’amenuise fortement), leur couleur vert foncé ne change guère à l’automne contrairement à hippocastanum, le revers glabre a des nervures poilues.
– Les inflorescences (grappes de fleurs) printanières sont en panicules de cymes (inflorescences composées d’axes secondaires). Sa maturité sexuelle débuterait à l’âge de 3 ans, plus tôt que l’hippocastanum. Les fleurs ont les caractéristiques typiques du genre Aesculus.
∙ Calice à 5 dents de couleur rose vif.
∙ 4 pétales rose vif dont 2 tachés de jaune devenant rose foncé tachés de rouge.
∙ 7 à 8 étamines (pièces florales mâles).
– Les fruits sont en capsule lisse ou légèrement épineuse. Les 2 à 3 graines de la bogue sont identiques à celles de l’espèce hippocastanum mais plus petites.
– Cultivars aux couleurs de fleurs différentes : du rose au rouge lumineux au violet.
∙ Le cultivar ‘Briotii’ est très prisé avec ses fleurs roses à rouge vif et sa petite taille. Ce nom lui a été donné en 1858 en honneur au pépiniériste, paysagiste du Trianon à Versailles, Pierre Louis Briot.
∙ Le cultivar ‘Marginata’ a des feuilles dont la majorité ont la marge plus claire.
Mise à jour le 28 avril 2020.
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