Cette espèce fait partie désormais de la famille des Sapindaceae.
Section Calothyrsus.
Nord-Ouest de l’Himalaya.
En 1851, le colonel Henry Bunbury (ami de Joseph Hooker) fut un des premiers à semer des graines dans son jardin familial en Grande Bretagne.
– Aesculus indica (Wall. ex Cambess.) Hook.
∙ A priori, il fut d’abord nommé et classé dans le genre Pavia par le botaniste et auteur danois Nathaniel Wallich.
Puis, cette espèce fut décrite par le philologue britannique, spécialiste de l’Inde, Henry Thomas Colebrooke, description confirmée par le botaniste et agronome français Jacques Cambessèdes.
Pavia du latin pavius, nom donné par le botaniste néerlandais Herman Boerhaave en honneur au botaniste hollandais Peter Paaw dont le nom latinisé était Pavius.
Indica désigne son origine indienne.
∙ En 1859, il fut reclassé dans le genre Aesculus avec la même épithète indica par le botaniste britannique William Jackson Hooker, dans le magazine botanique de Curtis illustré de 11 000 planches d’artistes très réputés.
– Bankhor ou kanor sont les noms vernaculaires en hindi.
– En 1565, Mathiolus nomme le marronnier d’Inde, Castanea equina en référence au nom de ‘châtaigne des chevaux’ usité par les habitants de Constantinople. D’où l’origine du nom vernaculaire anglophone, horse chestnut.
– Marronnier voir à Aesculus hippocastanum.
Au vu de son origine, ce devrait être le vrai ‘marronnier d’Inde’ !
Il croît sur les versants de montagnes, dans des vallées humides et ombragées, dans des forêts de feuillus, de 900 à 3 000 m d’altitude dans son habitat, sur un sol riche, humide et bien drainé; il tolère même le calcaire.
Sa tolérance au gel atteint jusqu’à -15°C.
– Cet arbre peut atteindre 20 m et plus mais sa taille reste quand même un peu plus petite que l’espèce hippocastanum. Il a un port étalé, un tronc parfois court se ramifiant et une écorce lisse gris-vert à brun, s’écaillant avec l’âge.
– Les feuilles caduques, opposées, émergent d’un bourgeon visqueux. Elles sont composées de (5 à 9) généralement 7 folioles (divisions d’une feuille composée) pétiolées (axe reliant la feuille à la tige), étroites (ressemblant à celles du châtaignier), légèrement dentées, acuminées (la pointe s’amenuise fortement).
Les feuilles juvéniles émergent avec une couleur bronze rougeâtre puis prennent une couleur vert-bronze et enfin une belle couleur d’or à l’automne.
– Les inflorescences (grappes de fleurs) estivales (printanières en Himalaya) sont dressées. Les fleurs ont les caractéristiques typiques du genre Aesculus.
∙ Petit calice tubulaire à 5 dents.
∙ 4 pétales inégaux dont les 2 supérieurs sont blanc-rosé tachetés de jaune puis de rouge et les 2 inférieurs rosés.
∙ Les étamines (pièces florales mâles) sont légèrement incurvées.
– Les fruits automnaux ne sont pas épineux.
– La graine foncée presque noire présente un hile (endroit où le funicule était raccordé à l’ovule) beige. Elle est brillante, à l’aspect ridé, plus petite que l’espèce hippocastanum.
– Ennemi : il résiste à la pyrale des marronniers.
– Ornementales.
– Alimentaire
∙ En Inde, les graines broyées après avoir été trempées dans l’eau sont utilisées en galettes ou bouillies.
∙ Les feuilles sont utilisées comme fourrage, les fruits consommés par les bovins et les chèvres.
– Médicinales
Au Népal, l’huile des graines est utilisée pour soigner les maladies de peau; la farine des graines une fois cuite soulage les maux de tête. C’est aussi un anti-inflammatoire.
L’écorce astringente est tonique et fébrifuge. Les fruits sont antirhumatismales.
En microbiologie, on utilise la toxine – esculine – des graines pour identifier certaines bactéries.
– Cosmétologie : shampooing et mousses pour le bain.
– Le bois au grain fin permet de fabriquer des petits objets comme des cuillères, des pots…
– Écologie
C’est une nourriture très intéressante pour les abeilles car la floraison se produit en décalé par rapport aux autres arbres (juillet en Europe).
Dans l’Himalaya, on peut encore le trouver à l’état sauvage.
Mise à jour le 28 avril 2020.
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