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Acer section negundo

 

John Ray fut le premier, en 1688, à donner le nom de Negundo à un genre qu’il croyait à espèce unique. Linné, en 1753, reprit ce nom  negundo comme épithète pour l’érable à feuilles de frêne – Acer negundo. Quant à Georg Rudolf Boehmer, il créa en 1760 le genre Negundo qui se révéla être un synonyme du genre Acer. Carl Johann Maximowicz créa la section Negundo en 1880.
Negundo du nom sanskrit ‘nirgundi’ désignant l’arbuste asiatique Vitex negundo dont les feuilles sont semblables.
3 espèces en 2 groupes : negundo avec 4 sous-espèces et cissifolia avec 2 espèces.
Selon les auteurs, les espèces et les sous-espèces définies dans chaque section sont parfois différentes et il faut encore attendre pour avoir une classification reconnue de tous.
L’Acer negundo est l’espèce type.

∙ Arbustes ou arbres.
∙ Feuilles caduques composées de 3 folioles (5 à 7), à la marge lisse ou légèrement dentée.
∙ Plante dioïque aux inflorescences (souvent axillaires) en racèmes ou en panicules de 15 à 50 fleurs à 4 pièces florales, à 4 à 6 étamines.
∙ Petites graines, tendance forte à la parthénocarpie.

Caractéristiques du genre

Avant de découvrir cette espèce, nous vous invitons à consulter les informations générales du genre de ces plantes.

En savoir plus

Espèces présentées : negundo – cissifolium.

 

*

Acer negundo

Box Elder – Ash Maple

Érable à feuilles de frêne – Érable negondo – Érable à giguère – érable argilière

 

Groupe Negundo. C’est l’espèce type de la section Negundo.

Origines

Est de l’Amérique du Nord jusqu’au sud de Québec – Amérique centrale.

Introductions

– Introduit en Angleterre vers 1688 par le père missionnaire John Banister mais identifié seulement en 1696 par Léonard Plukenet.
– Introduit en France en 1732 par des graines envoyées depuis Québec par le Comte de la Galissonnière.
– Ce serait les français qui l’aurait introduit du Québec au Canada.

Noms

– Acer negundo L.
Décrit et nommé par Carl von Linné en 1753.

– Box Elder est un de ses noms anglophones : box issu du nom boxwood qui désigne le buis en référence à la similarité de leur bois et elder qui désigne le sureau en référence à la similarité des feuilles.
Ash Maple est son autre nom anglophone en référence à la ressemblance des feuilles avec celles du frêne – ash. Nom aussi utilisé en français.
On peut le trouver aussi sous le nom de stinking ash – frêne puant car il dégage une odeur désagréable mais pour avoir vécu près d’un de ces arbres je n’ai rien remarqué de pareil ? et pourtant le Frère Marie-Victorin disait de lui que « son tissu cellulaire dégage une odeur désagréable ».
– Érable à giguère est le nom donné par les franco-canadiens, c’est probablement une déformation du nom ‘argilière’ qui aurait été utilisé par les français de l’Illinois dans les années 1814 pour sa capacité à pousser sur des sols argileux. Certains pensent que le nom ‘giguère’ serait le nom de celui qui l’a introduit au Canada ?
– En France, il est souvent appelé érable negundo mais on le trouve aussi sous la forme francisée negondo.

Habitat

On le trouve le long des cours d’eau ou dans les zones humides, en plaines ou dans des forêts de feuillus et de conifères jusqu’à environ 2 500 m d’altitude dans son habitat, au soleil ou à mi-ombre, sur tous sols argileux, sableux ou limoneux, humides mais bien drainés, il a une préférence pour les sols riches mais peut se développer sur un sol pauvre, il tolère un sol sec mais son développement sera moindre. Il est tolérant au gel jusqu’à -30°C voire beaucoup plus. Il est très résistant à la pollution.

Caractéristiques

– Croissance très rapide. Longévité moyenne de 60 ans dépassant rarement les 80/100 ans.

– Arbre de 10 à 15 m pouvant atteindre 20 m, au tronc court de 60 à 70 cm de diamètre, souvent tordu, pouvant être parfois ramifié.

– L’écorce gris-beige, lisse devient ridée et rugueuse avec l’âge.

– Les racines sont assez envahissantes mais peu profondes (selon le sol) ce qui le sensibilise en cas de vents forts par contre ses racines sont drageonnantes (tiges souterraines pouvant développer des bourgeons aériens).

– Rameaux verts et lisses souvent recouverts d’une pruine (couche protectrice, cireuse et poudreuse) blanc bleuté.

– Bourgeons ovoïdes.

– Contrairement à la majorité des érables, ses feuilles sont composées imparipennées (nombre de folioles impaires). Les 3 à 7 folioles sont lobées ou acuminées sur la partie supérieure, irrégulièrement dentées, au pétiole long et mince (la sous-espèce mexicanum a un pétiole rouge vif très décoratif), vert clair parfois marbré de rose à l’état juvénile, virant au jaune-verdâtre à l’automne, au revers parfois pubescent telle la sous-espèce californicum. La foliole terminale est plus large que les autres.

– Maturité sexuelle précoce vers l’âge de 5 ans pour les cultivés, jusqu’à 15 ans dans la nature.
Fleurs dioïques (exceptionnellement monoïques), printanières, avant l’émergence des feuilles qui se produit vers mi-avril, calice jaune verdâtre à 5 lobes, pas de pétales.
La sous-espèce californicum présente des pédicelles rose tendre extrêmement décoratifs.
∙ Fleurs mâles regroupés en bouquet pendant mais assez court de 4 à 6 fleurs aux longs pédicelles souvent pubescents, 4 à 6 étamines aux anthères rougeâtres. Le pollen est allergène.

Corymbes mâles de l'Acer negundo
Anthères rouges

∙ Fleurs femelles regroupées en racèmes pendants de 15 à 50 fleurs, aux longs stigmates.
Pollinisation anémophile, pas de disque nectarifère.

– Fruits en disamares de 3 à 4 cm regroupées en grappes pendantes dés le début de l’été, restant parfois sur l’arbre l’hiver, les ailes sont assez rapprochées, angle aigu.
Dissémination par le vent et les animaux.

– La viabilité des graines dans le temps est assez faible.

Acer negundo var. californicum

– Ennemis
Souvent attaqué par les champignons. Hôte d’un champignon parasite Fusarium negundi et d’un insecte hémiptère Boisea trivittata.

– Sous-espèces : californicum – mexicanum – negundo – negundo var. texanum.

– De nombreux cultivars
∙ ‘Violaceum’ petit arbre aux filets d’étamines rose foncé-violet.
∙ ‘Aureo marginatum’ grand arbre aux feuilles vert clair marginées de jaune lumineux.
∙ ‘Flamingo’ petit arbre aux feuilles vertes marginées de blanc.

Utilisations

– Le bois clair et léger est souvent teinté de rouge à cause de son hôte champignon.
Il n’est pas de grande qualité (voire médiocre) et se casse assez facilement mais les Amérindiens l’utilisaient pour fabriquer des petits objets (arcs, flûtes à six trous appelées flûtes ‘Anasazi’…) ou comme bois de chauffage, en pâte à papier…
Les Cheyennes le faisaient brûler comme encens lors de la ‘Danse du soleil’ ou lors de rituels de médecines.
Les Dakotas et les Omahas utilisaient son charbon de bois pour des peintures et des tatouages rituels.
– Alimentaire
Les Amérindiens récupéraient sa sève pour le sucre mais elle est moins agréable que l’espèce saccharum. L’écorce interne était raclée et conservée comme farine pour l’hiver.
– Médicinales
Les Amérindiens utilisaient l’écorce interne comme vomitif.
Il aurait des propriétés anticancéreuses.
– Environnementales
Brise-vents, il est aussi efficace contre la pollution et l’érosion. Ils colonisent facilement les friches urbaines.
– Ornementales.

Anecdotes

– Considéré parfois comme envahissant et aussi comme une plante transformatrice (modifie l’écosystème).
– En France l’Acer pseudoplatanus est soupçonné d’un effet mortel sur les chevaux. Des recherches sont effectuées pour déceler si ses disamares ainsi que celles de l’Acer negundo sont bien responsables de cette maladie des chevaux, la myopathie atypique.

 

***

Acer cissifolium

Mitsudekaede

Érable à feuilles de vigne – Érable à feuilles de Cissus

Vine leaf maple – Ivy leaf maple

 

Groupe Cissifolia avec Acer henryi de Chine.

Origines

Endémique du Japon et particulièrement méridional.

Introduction

Introduit en Europe en 1865.

Noms

– Acer cissifolium (Sieb. & Zucc.) K.Koch
Tout d’abord nommé Negundo cissifolium en 1845 par Philip Franz von Siebold et son assistant Joseph Gerhard Zuccarini puis reclassé dans le genre Acer avec l’épithète cissifolium par le botaniste allemand Karl Koch en 1864.
Cissifolium du latin folium – feuille et du grec ‘kissos’ désignant le lierre de la famille des Araliaceae en tant que liane tout comme le Cissus de la famille des Vitaceae, famille de la vigne ; le nom est plutôt en référence à la ressemblance des feuilles du Cissus.

– Ses noms français et anglais font aussi référence à la ressemblance de ses feuilles avec le lierre et avec la vigne en tant que lianes.
– みつでかえで – 三手楓 – Mitsudekaede nom japonais signifiant érable à trois mains en référence à ses folioles.

Habitat

Le long des rivières de vallées ou de montagnes, de 200 à 1 300 m, au soleil léger ou de préférence à mi-ombre, sur des sols neutres à légèrement acides et humides. Tolérance au gel de -23°C.

Caractéristiques

Cette espèce est proche et souvent confondue avec l’espèce henryi originaire de Chine. Elle s’en distingue par ses feuilles au limbe plus dentelé, ses tiges qui dés la deuxième année deviennent glabres et virent au gris alors que celles d’Henryi restent vertes plusieurs années.
Elle est aussi très proche des espèces negundo et maximowiczii.

– Arbre de 10 à 15 m pouvant atteindre 20 m, au port étalé, à la cime aplatie.

– Écorce lisse, gris-brun tachetée de blanc.

– Rameaux juvéniles pubescents, tachetés de rouge-brun virant au gris, se développant souvent à l’horizontal.

– Le bourgeon est protégé par 2 paires d’écailles.

– Feuilles au long pétiole très fin et pubescent, composées de 3 (5) folioles au pétiolule de 1 à 2 cm, pubescentes surtout quand elles sont juvéniles, la base du revers nettement pubescent, ovales à obovales, la marge du limbe présente de grandes dents pointues, vertes devenant jaunes à rouge-orangé à l’automne.

– La floraison dioïque est printanière en avril/mai. Les inflorescences pubescentes sont en longs racèmes pendulaires de 20 à 50 petites fleurs à 4 pièces florales, à 4 à 5 étamines chez les fleurs mâles, jaunes.

– Fruits abondants en disamares de 3 cm formant un angle de 30° à 40° ou presque parallèles.

– Cultivar ‘Gotenbanishiki’ aux feuilles panachées.

Utilisations

– Bois utilisé pour fabriquer des outils et comme charbon de bois.
– Ornementales
Arbre d’alignement – en isolé – souvent utilisé sous forme de buisson.

Mise à jour le 16 décembre 2020.

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