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Acer section Macrantha

 

Cette section fut décrite par Ferdinand Albin Pax en 1885.
Le nom Macrantha vient du grec ‘makros’ signifiant long, grand en référence aux inflorescences.
Une vingtaine d’espèces et des sous-espèces asiatiques hormis pensylvanicum d’Amérique du Nord.
Selon les auteurs, les espèces et les sous-espèces définies dans chaque section sont parfois différentes et il faut encore attendre pour avoir une classification reconnue de tous.
L’espèce type reconnue en premier fut Acer pensylvanicum mais d’autres auteurs optent actuellement pour Acer rufinerve qui fut parfois considérée comme une sous-espèce de pensylvanicum mais désormais reconnue comme une espèce à part entière.

∙ Arbustes et parfois des arbres.
∙ Bourgeon protégé par 2 paires d’écailles.
∙ Feuilles caduques, entières ou lobées 3 à 5 (7), souvent acuminées, marge dentée.
∙ Inflorescences généralement en racèmes de 10 à 25 fleurs à 5 pièces florales, aux (7) 8 étamines insérées au milieu du disque nectarifère.
∙ Graine assez plate d’un côté bombé de l’autre pas.

Cette section regroupe tous les érables à écorce rayée d’où leurs noms communs d’érables à écorce de serpent ; on les dit jaspés. À savoir que cette écorce rayée disparaît avec l’âge mais on peut toutefois en profiter de nombreuses années (au moins 20 ans).
Érables jaspés asiatiques les plus connus :
∙ Acer rufinerve originaire du Japon ; érable jaspé à l’écorce vert foncé rayée de blanc et de vert pâle marquée de losanges.
∙ Acer davidii érable jaspé de Chine. 2 sous-espèces.
∙ Acer tegmentosum originaire de Mandchourie et de Corée. Il a l’écorce moins striée.
∙ Acer capillipes originaire d’Asie et particulièrement du Japon ; érable jaspé à l’écorce gris-vert rayé de blanc.

Caractéristiques du genre

Avant de découvrir cette espèce, nous vous invitons à consulter les informations générales du genre de ces plantes.

En savoir plus

Espèces présentées : pensylvanicum – rufinerve.

 

*

Acer pensylvanicum

Érable jaspé d’Amérique – Érable de Pennsylvanie

Moosewood – Striped Maple

 

Origine

Nord-Est de l’Amérique et particulièrement en Pennsylvanie.

Introduction

Espèce introduite en Europe en 1755.

Noms

– Acer pensylvanicum L.
Décrit et nommé par Linné en 1753, avec par erreur un seul ‘n’ au lieu de deux (Pennsylvanie) mais botanique oblige, on garde toujours le nom officialisé avec ou sans erreur !
Pensylvanicum
en référence à son lieu d’origine.

– Striped Maple est son nom anglophone signifiant ‘érable rayé’. En Amérique du Nord, il est parfois appelé ‘érable à pied de poule’ pour la forme de ses feuilles.
– Les anglophones l’appellent ‘moosewood’ car les élans – mooses se régalent de ses jeunes pousses, de ses feuilles et de son écorce durant l’hiver ; moose vient de l’algonquin mousou signifiant ‘mangeur de branches’.

Habitat

On le trouve dans les sous-bois humides des forêts mixtes et montagneuses, à mi-ombre ou à l’ombre, sur un sol de préférence légèrement acide ou neutre, un sol trop lourd le rend sensible au champignon de la verticilliose. Tolérance au gel jusqu’à -25°C. Il tolère mal la pollution.

Caractéristiques particulières

– Croissance plutôt lente à modérée. Longévité d’une centaine d’années.

– Petit arbre de 6 à 10 m, très rarement jusqu’à 15 m, au tronc court parfois à multi-troncs, au port arrondi.

Kew Garden London

– L’écorce verte est rayée de rouge-brun et de blanc, les vieux troncs ne sont plus aussi rayés.

Acer pensylvanicum

– Système racinaire peu profond mais étendu.

– Rejets si accident.

– Le bourgeon rougeâtre est protégé par 2 paires d’écailles. Les rameaux juvéniles sont brun verdâtre à brun rougeâtre.

– C’est l’érable de la section Macrantha qui possède les plus grandes feuilles de 12 à 20 cm.
Elles sont palmées-trilobées mais parfois avec 2 autres petits lobes près de la base cordée ou parfois elles sont non lobées ; les lobes au pétiole rouge-rosé sont pointus, finement dentés, l’échancrure aigue ne dépasse pas 1/3 du limbe. Vertes et glabres, elles deviennent jaune soutenu à l’automne ; le revers est plus pâle et les nervures sont pubescentes (poils roux).

– Maturité sexuelle vers l’âge de 10 ans.
Les inflorescences terminales apparaissent vers la fin du printemps après les feuilles, en racèmes tombantes de 10 à 20 fleurs nectarifères. Généralement dioïque avec changement de sexe possible selon les années mais une prédominance pour les fleurs mâles, il est parfois mais rarement monoïque selon les conditions environnementales.

– Fruits abondants en disamares à angle de 140° ou moins.

– Les graines sont plutôt plates et légèrement bombées d’un seul côté.

– Sous-espèces
L’érable jaspé de gris – Acer rufinerve et l’érable jaspé de rouge – capillipes, tous deux asiatiques, étaient autrefois considérés comme des sous-espèces de pensylvanicum.

– Hybride : Acer x conspicuum issu de davidii avec pensylvanicum est la source de plusieurs cultivars.

– Cultivar : ‘Erythrocladum’ est un érable à l’écorce rose, jaspé de blanc. Il ne supporte pas le calcaire.

Utilisations particulières

Les Amérindiens se servaient des feuilles pour traiter divers maux et particulièrement les troubles liés au rhume. Les feuilles faisaient aussi office d’emballage pour les légumes et les fruits. Le bois était utilisé comme combustible et pour fabriquer des flèches.

– Écologie
Les lièvres, les cerfs et les élans apprécient ses feuilles et l’hiver son écorce, les castors grignotent son écorce, les oiseaux ses bourgeons. C’est un apport important de nourriture pour les abeilles.
Autrefois, c’était même une espèce de fourrage pour le bétail.
– Médicinales
Traite les problèmes de bronches, de reins. L’écorce interne est un bon vomitif.
Actuellement utilisé en phytothérapie.
– Ornementales.

 

***

 

Acer rufinerve

Urihadakaede

Érable à feuilles de vigne – Érable rufinerve – Érable jaspé de gris
Grey snake-bark Maple – Honshu Maple

Origine

Japon hormis l’île de Hokkaido.

Introduction

Introduit en Europe en 1879 par l’horticulteur britannique Charles Maries pour le compte des pépinières Veitch et particulièrement pour Sir Harry James Veitch.

Noms

– Acer rufinerve Siebold & Zucc.
Décrit et nommé par Philip Siebold et Joseph Zuccharini en 1845.
Rufinerve du latin rufus – roux et nervus – nervure pour rappeler les poils roux présents au revers des feuilles.

– ウリハダカエデ – Urihadakaede nom japonais évoquant la ressemblance de son écorce avec la couleur du melon oriental en développement – Cucumis melo (var. makuwa).

Cucumis melo - Tableau yôkai (créature surnaturelle) par Yosa Buson (1716-1784) http://yokai.com/wordpress/wp-content/uploads/2019/12/makuwaurinobakemono-suikanobakemono.jpg

Habitat

Sous-bois des forêts montagneuses, à mi-ombre ou ombre, sur un sol acide à neutre, frais mais bien drainé, un sol trop lourd le rend sensible au champignon de la verticilliose. Tolérance au gel jusqu’à -23°C mais il craint les vents froids.

Caractéristiques particulières

Longtemps considéré comme une sous-espèce de pensylvanicum, il s’en distingue par la couleur de ses jeunes pousses pruineuses et par ses poils généralement roux beaucoup plus marqué sur le revers des feuilles.

– Croissance assez lente. Longévité peu élevée.

– Petit arbre de 8 à 10 m, rarement plus grand (20 m), à la couronne aérée.

– L’écorce verte striée de blanc-gris ponctuée de lenticelles (pores servant aux échanges gazeux) en losange, avec l’âge (vers 20 à 25 ans) elle devient brun-gris et fissurée.

– Le bourgeon vert puis rougeâtre est protégé par 2 paires d’écailles. C’est le seul érable de cette section avec des jeunes pousses et des jeunes rameaux pruineux (couche protectrice, cireuse et poudreuse).

– Les feuilles de 8 à 15 cm, à la base cordée sont à 3 lobes principaux et 2 très petits près de la base, le lobe terminal est le plus grand, les échancrures sont peu profondes. Le limbe est nettement acuminé, le bord est doublement et finement denté. Vert foncé, les feuilles deviennent rouge-orangé à l’automne, le revers est pubescent sur les nervures, les poils tombent généralement en fin d’été.
La feuille ressemble à celle de l’Acer nipponicum mais on peut les différencier par le long pétiole de rufinerve qui présente généralement une rainure que n’a pas nipponicum. Ces deux espèces cohabitent à une altitude de 500 à 800 m.

– Floraison printanière en avril/mai. Inflorescences terminales, dioïques (rarement monoïques) de 5 à 10 cm, pubescentes, au pétiole rougeâtre, en racèmes pendants de 10 à 20 fleurs. Les fleurs mâles sont plus grandes que les femelles.

– Fruits en disamares à angle de 90° à 120°, aux ailes recouvertes de duvet rougeâtre.

– Graines globuleuses.

– Variété
Sa variété albolimbatum parfois considérée comme une forme propose des feuilles recouvertes de taches blanches. Elle fut introduite avant l’espèce type par le pépiniériste réputé John Standish.

– Plusieurs cultivars dont ‘Winter gold’ à l’écorce jaune doré.

Utilisations particulières

– Ornementales.
– Bois blanc : manches d’outil – jouets – artisanat…
Ave l’écorce interne on fabrique des cordes solides.

Anecdote

Sa beauté lui a valu le Garden Merit en 1986 de la Royal Horticultural Society.

Mise à jour le 16 décembre 2020.

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