Le Peuple d'À Côté

  • Accueil
  • Trouver une plante
  • C’est quoi une plante ?
    • La Fleur
    • Inflorescences
    • Sexualité des Spermatophytes
  • Blog
  • Contact

Acer section Lithocarpa

 

Cette section a été créée par Ferdinand Albin Pax en 1885.
Le nom lithocarpa peut provenir de ‘litho’ du grec ancien signifiant pierre et ‘karpos’ désignant le fruit mais rien ne se rapporte à cette qualification ?
2 groupes : Lithocarpa avec 4 espèces et 2 sous-espèces asiatiques – Macrophylla avec Acer macrophyllum originaire de l’Ouest de l’Amérique du Nord.
Selon les auteurs, les espèces et les sous-espèces définies dans chaque section sont parfois différentes et il faut encore attendre pour avoir une classification reconnue de tous.
L’espèce type est Acer sterculiaceum.

∙ Grands arbres.
∙ Bourgeon protégé par 8 à 12 paires d’écailles pour Lithocarpa et 5 à 8 paires pour Macrophylla.
∙ Grandes feuilles caduques, de 3 à 5 lobes.
∙ Inflorescences en racèmes ou en corymbes de 10 à 20 fleurs pour Lithocarpa et de 30 à 80 fleurs pour Macrophylla, à 5 pièces florales, de 8 à 12 étamines sur un disque nectarifère. Forte parthénocarpie.
∙ Fruits en disamares pubescentes.

Caractéristiques du genre

Avant de découvrir cette espèce, nous vous invitons à consulter les informations générales du genre de cette plante.

En savoir plus

*Groupe Macrophylla*

 

*

Acer macrophyllum

Bigleaf Maple – Oregon Maple

Érable à grandes feuilles – Érable de l’Oregon

 

Le groupe Macrophylla à espèce unique est assez proche de la section Platanoidea.

Origines

Sous-bois humides des forêts montagneuses de la côte pacifique et des collines proches d’Amérique du Nord, du sud de l’Alaska à la Californie et particulièrement en Oregon.
Il croît en petits groupes en compagnie de conifères tel le sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii), de feuillus tels l’arbousier menziesii, le cornouiller nuttallii, les chênes, les peupliers (Populus trichocarapa), l’érable circiné…

Découverte et introduction

Découvert en 1793 en même temps que le sapin de Douglas par Archibald Menzies.
Il fut introduit par graines en Angleterre vers 1827 par David Douglas.

Nom

Acer macrophyllum Pursh
Thomas Nuttall fut le premier à le décrire et à l’illustrer mais c’est Fredrick Pursh qui en fit une description détaillée et officialisée en 1814 (1813).

Habitat

Climat doux et humide.
On le trouve dans des sous-bois longeant les rivières, en plein soleil de préférence ou à mi-ombre, sur un sol plutôt acide à neutre, profond, riche de préférence, frais voire humide, il n’apprécie pas trop la sécheresse hormis certaines formes. Tolérance à la pollution et au gel jusqu’à -15/-20°C.

Caractéristiques particulières

Comme d’habitude, les plantes américaines font souvent dans le gigantisme et dans le monde des érables, l’espèce macrophyllum détient tous les records en grandeur de feuilles, d’inflorescences et de fruits.
Dans son habitat chaud et humide de la Basse-Californie, on peut trouver des sujets âgés ornés de plantes épiphytes (plantes se développant sur un autre végétal) : des mousses, des fougères, des hépatiques… Dans les forêts tropicales, un arbre peut porter jusqu’à 1 tonne de mousses ! Il peut même profiter de ces épiphytes pour développer des racines aériennes.

– Croissance rapide. Longévité de 100 à 200 ans, au maximum 250 ans.

– Grand arbre de 15 à 25 m, rarement jusqu’à 30 m, au tronc massif de 0,60 à 1 m, à la cime touffue et arrondie ou étroite selon l’environnement.

– Écorce mince, verte et lisse devenant gris-brun et striée.

– Présence de rejets si accident.

– Grandes feuilles caduques de 15 à 30/35 cm, au très long pétiole, à (3) 5 lobes acuminés, profondément échancrés, chaque lobe est lui-même plus ou moins lobé, la marge du limbe présente quelques dents, présence de touffes de poils blancs à l’aisselle des nervures côté abaxial (face dorsale), vert foncé devenant jaune-roux ; le revers est plus pâle et les jeunes feuilles sont couleur bronze. Une sève laiteuse s’écoule d’une feuille au pétiole coupé.

– Maturité sexuelle vers l’âge de 10/20 ans.
Floraison printanière de mars à mai, en même temps et après les feuilles. Grandes inflorescences terminales de 20 à 30 cm, en corymbes pendantes de 30 à 80 fleurs jaune pâle, légèrement odorantes (rare chez les érables).
Beaucoup considèrent cet arbre comme monoïque mais sa sexualité est un peu plus compliquée puisque sur un même arbre se développent des fleurs mâles et des fleurs femelles qui ne sont jamais opérationnelles en même temps : selon l’individu, elles peuvent être protogynes (organes femelles matures avant les étamines) ou protandres (organes mâles matures avant les stigmates). Cette caractéristique reste rare chez les érables.

– Fruits abondants en grandes samares pubescentes de 4 à 7 cm, à angle de 50° à 90°, vertes devenant brun-jaune ; ils sont marcescents. La pubescence du fruit peut être assez irritante pour la peau.

– Les graines ne sont pratiquement plus viables après 1 an.

– Ennemi : sensible à l’oïdium.

Utilisations

– Écologie
∙ Important pour la faune : le cerf, le wapiti, le castor… broutent son feuillage et ses brindilles ; les écureuils, les souris et certains oiseaux chanteurs mangent les graines ; les colibris et les insectes se nourrissent de nectar.
C’est un site de nidification ou d’abris pour différentes espèces.
∙ Il restaure les sols ; il peut agir positivement sur la croissance des conifères.

– Bois utilisé pour les meubles, les parquets, les instruments de musique (cadre de piano)…
Les Amérindiens l’utilisaient pour fabriquer des petits ustensiles comme des plats ou des pipes mais aussi des pagaies d’ailleurs sur l’île de Vancouver cet arbre est nommé ‘Paddle tree – ‘Arbre à pagaie’… L’écorce interne servait à fabriquer des cordes, des paniers.

– Alimentaire
En Amérique du Nord, on récoltait la sève sucrée pour faire du sirop ou des boissons mais le rendement est nettement inférieur à celui de l’espèce saccharum.
L’écorce interne une fois séchée et broyée fournit une farine. Les Amérindiens consommaient les jeunes pousse crues, les fleurs sucrées en salade.
Les feuilles conservent les aliments.

– Médicinales
Les Amérindiens Saanich l’utilisaient pour traiter les maux de gorge.
Une infusion d’écorce serait efficace contre la tuberculose.

– Ornementale en isolé.

Mise à jour le 15 décembre 2020.

Retour aux généralités Acer ou Retour à l’Accueil

Copyright 2024 | Le peuple d'à côté | Développé par YES!Design
  • Accueil
  • Trouver une plante
  • C’est quoi une plante ?
    • La Fleur
    • Inflorescences
    • Sexualité des Spermatophytes
  • Blog
  • Contact

Le Peuple d'À Côté