Ce genre fait partie de la famille des Malvaceae, sous-famille des Malvoideae, tribu des Malveae ; c’est un des genres les plus évolués de cette famille.
De 100 à 150 espèces, voire plus, mais ce genre est en plein remaniement ; en effet, Carl von Linné les classa d’abord dans le genre Sida, puis dans Abutilon, mais depuis la fin du XIXe siècle, certaines espèces ont été reclassées dans d’autres genres, actuellement elles sont encore à l’étude afin de déterminer leur classement grâce aux nouvelles recherches phylogénétiques.
On peut particulièrement citer 3 genres dans lesquels certaines espèces ont été reclassées :
. Bakeridesia : genre néotropical créé en 1913 par Bénédict Hochreutiner, un des spécialistes des Malvaceae. Depuis le remaniement du taxonomiste D. M. Bates en 1973, ce genre comprend 22 espèces originaires des forêts sèches du Mexique au Venezuela. Ce sont des arbustes ou de grands arbres persistants, aux feuilles entières, ovales et cordées, aux fleurs blanches ou du jaune au jaune orangé. L’étymologie du nom semble inconnue, Hochreutiner a-t-il voulu rendre hommage à Baker et à Ides ?
. Callianthe : 41 espèces néotropicales. Après des études phylogénétiques, ce genre a été créé en 2012 par Aliya Afi Donnell (1981-) professeur, botaniste américaine, spécialiste des malvacées. Il regroupe toutes les espèces autrefois classées dans le sous-genre Dipteron (espèces du Brésil) du genre Bakeridesia, ainsi que plusieurs espèces à grandes fleurs du genre Abutilon. Les fleurs sont grandes, et les pétales nettement veinés. L’étymologie du nom Callianthe signifie ‘belle fleur’.
. Corynabutilon : nom créé par Karl Schuman (1851-1904), genre validé en 1949 par Thomas Kearney. Ce genre comprend 7 espèces originaires du Chili et d’Argentine. Ce sont des arbustes ou des petits arbres caducs, plus rustiques que les Abutilon (sensu stricto), leurs feuilles sont palmées, et leurs fleurs bleu mauve ou blanches, elles sont plus ouvertes que celles des abutilons, et ne pendent pas. Le Corynabutilon le plus connu est de l’espèce vitifolium, nom rappelant ses feuilles semblables à celles de la vigne.
Amérique du Sud, Asie, Afrique, Australie, en régions tropicales et subtropicales principalement, mais quelques espèces en régions tempérées chaudes.
Pour les espèces les plus connues :
Amérique Centrale et du Sud : darwinii – pictum – striatum – megapotamicum (ex vexillarium) – grandifolium – bedfordianum…
Centre-sud de l’Asie, et particulièrement l’ouest de la Chine : theophrasti…
Inde : 12 espèces dont la plus connue Abutilon indicum.
Sud de l’Amérique du Nord (Texas – Arizona – Florida) : hypoleucum, molliconum, wrightii, hulseanum, hypoleucum, incanum, malacum, mollicomum, palmeri, parishii, parvulum, permolle.
Australie : auritum, oxycarpum…
Afrique : macropodum, angulatum, longicuspe…
Certaines sont cosmopolites : fruticosum…
. Les espèces médicamenteuses et textiles, indica et theophrasti, ont été importées un peu partout depuis l’Antiquité.
L’introduction de l’espèce theophrasti dans d’autres pays n’a pas toujours été volontaire, et provient souvent de ballots de tiges importés pour le textile.
. Plusieurs espèces furent découvertes et décrites par le naturaliste et explorateur français Philibert Commerson (1727-1773), certaines furent envoyées en France, souvent par graines, au Jardin du Roi Louis XVI où elles furent cultivées en serres et repiquées à la belle saison en pleine terre.
. L’explorateur et botaniste écossais John Gillies (1792-1834) collecta de nombreuses plantes en Amérique du Sud, et particulièrement en Argentine et au brésil ; il les envoya à William Hooker (1785-1865) qui travaillait au jardin botanique de Kew à Londres.
. Le biologiste Fritz Müller (1821/22-1897) envoya des graines d’un abutilon à Darwin (1809-1882) qui les confia à Joseph Dalton Hooker (1817-1911, fils de William) pour culture et identification, ce dernier le nomma Abutilon darwinii en 1871, reclassé en 2012 dans le genre Callianthe par Donnell.
– Abutilon Mill.
. Tout d’abord, Théophraste (371-287 av. J.-C.) utilisa le nom Sida, du grec ancien ‘sidê’ désignant la guimauve, afin d’identifier un abutilon (celui d’Avicenne) qui sera nommé plus tard Abutilon theophrasti. Cet abutilon s’est largement propagé dans toutes les parties du monde de l’hémisphère nord.
. Dans son ‘Livre de la guérison’, le philosophe et médecin arabe Avicenne (980-1037) attribua à une plante le nom abütilün, en arabe abü signifie ‘père de’, et en persan tula identifie la mauve ; ce nom finit par évoquer une ‘plante de l’Inde’ ou une ‘plante productrice de fibres’, ce qui correspond à l’origine et aux qualités de l’abutilon d’Avicenne nommé en 1787 Abutilon theophrasti par l’opposant de la systématique de Linné, Friedrich Medikus ; le botaniste allemand Joseph Gaertner le nomma Abutilon avicennae, mais ce nom ne fut pas retenu.
. Le botaniste français Joseph Pitton de Tournefort, en 1694, latinisa le nom proposé par Avicenne en Abutilon.
. Carl von Linné, en 1753, reprit à tort le nom de Sida proposé par Théophraste (371-287 av. J.-C.), sous la forme de Sida abutilon, pour identifier un abutilon (celui de Théophraste et d’Avicenne) ; de ce fait, de nombreuses espèces d’abutilons ont été généralementt classées en premier dans le genre Sida, nom que l’on trouve souvent en synonyme.
Par la suite, le nom Sida est devenu celui d’un genre mal défini et un peu fourre-tout de plantes de la famille des Malvaceae.
. Le nom scientifique de Abutilon a finalement été validé en 1754 par le botaniste écossais Philip Miller.
– Noms latins des espèces
Il n’est pas toujours évident de les identifier à cause des nombreuses hybridations et cultivars des abutilons d’Amérique du Sud, mais aussi, et surtout, du reclassement incessant dans différents genres.
– Noms vernaculaires
. Plusieurs espèces portent le nom de mallow – la mauve, du fait de sa ressemblance avec le genre type de la famille des Malvaceae, par exemple l’espèce indienne indicum est surnommée mauve des champs ou mauve indienne, toutefois plusieurs espèces portent le nom de mauve indienne malgré des origines géographiques différentes, le Corynabutilon ceratocarpum mauve de la cordillère…
. Chinese lantern est le nom anglais, lanterne chinois en français, en référence à l’apparence de la fleur ; ce sont des noms populaires souvent attribués, et particulièrement à l’espèce megapotamicum qui est nommée lanterne tyrolienne au Japon.
. Nom chinois 苘麻属 – qingmashu, signifiant ‘érable de salon’ pour la ressemblance du feuillage de certaines espèces. Nom japonais アブチロン属.
Au Japon, les espèces à feuilles entières et cordées peuvent porter le nom de chanvre de paulownia pour la ressemblance des feuilles, alors que la traduction du nom populaire chinois est ramie ou ortie de Chine du genre Boehmeria pour la ressemblance des feuilles.
Peu exigeant sur le sol, de préférence limoneux-sablonneux, riche, on les trouve en exposition ensoleillée, certaines espèces tolèrent la mi-ombre, souvent au détriment des fleurs. Abutilon megapotamicum, la lanterne chinoise par excellence, a une bonne tolérance au calcaire ; plusieurs espèces se développent sur des sols perturbés et pauvres, d’autres supportent les inondations sur des sols vaseux (theophrasti).
À l’époque, le botaniste et taxonomiste espagnol Antonio José Cavanilles (1745-1804) conseillait de les semer dans des terrains fertiles, puis de les abandonner sur des lieux incultes. (Cours d’agriculture Rozier).
Peu de tolérance au gel, mais certaines espèces d’Amérique du Sud résistent jusqu’à -5°C (pictum…) et – 12°C pour les espèces darwinii, megapotamicum…
Les Abutilon se distinguent particulièrement des Hibiscus par l’absence d’involucre (ensemble de bractées protégeant le calice), par des fleurs généralement pendantes, et par l’aspect du fruit en forme de cylindre ovale aplati, ou de tambour. La fleur ressemble à celle de la mauve, mais les fruits sont différents.
Ce sont des plantes pubescentes, aux poils étoilés.
– Croissance rapide en général, l’espèce megapotamicum est réputée pour une croissance assez lente.
Les abutilons ont une courte longévité, en général pas plus de 4 à 5 ans d’après certains auteurs, mais ils ont tendance à drageonner (développement de tiges à partir des racines), et dans leur habitat, ils se ressèment facilement.
– Les différentes espèces peuvent être des plantes annuelles, on les dit thérophytes, ou des vivaces au port buissonnant, ou des petits arbustes de 1 à 3 ou 4 m, souvent avec de longues tiges grêles grimpantes ou retombantes, voire rampantes (parvulum) ; souvent, ils drageonnent suffisamment pour former des bosquets.
– Leur système racinaire commence par une racine pivotante, puis rapidement un système horizontal de racines latérales se met en place. L’écologiste canadien James Cahill et son équipe ont filmé la propagation du système racinaire de l’abutilon, ils ont pu remarquer que les racines s’étalent à l’horizontal tant qu’il n’y a pas de concurrence ; ils en concluent que les plantes savent localiser les nutriments, et évaluer les risques de concurrence.
– Le feuillage est persistant ou caduc selon les espèces et l’habitat proposé. Les abutilons d’Amérique tropicale et subtropicale sont en général persistants, mais les Corynabuliton sont caducs.
Les feuilles s’insèrent alternativement sur la tige, souvent de manière spiralée. Elles sont stipulées (petits appendices à la base) et pubescentes, certaines, assez rares, sont carrément laineuses leur donnant un aspect bleu-grisâtre (palmeri). Leur pétiole (tige) est généralement long ; elles proposent des formes différentes selon l’espèce : entières, ovales, cordées, ou palmées de 3 à 5 lobes plus ou moins marqués, ressemblant pour certaines à celles des érables palmés (d’où leur nom populaire d’érable de salon ou d’érable à fleurs), celles de l’espèce darwinii ressemblent vraiment aux érables avec des lobes profondément découpés, les espèces à feuilles palmées peuvent présenter aussi des feuilles entières sur le même spécimen (généralement des cultivars) ; le bord du limbe de la feuille est crénelé ou denté ; certaines feuilles sont assez grandes, par exemple 20 cm pour l’espèce grandifolium, d’où son nom, ainsi que theophrasti…
– La floraison abondante est souvent étalée tout au long de l’année dans leurs pays d’origines, ou, selon l’espèce, du printemps à l’automne, ou l’été ; en France, elle se produit du printemps à l’automne, mais sur la Côte d’Azur, les espèces les plus résistantes peuvent fleurir aussi durant l’hiver, c’est le cas de l’espèce hybride x milleri vu en fleurs en janvier.
Les fleurs ressemblent à celles de la mauve en forme de cloche pubescente ou, moins souvent, en forme de lanterne chinoise ; elles sont particulièrement pendantes pour les abutilons sensu stricto.
Elles sont hermaphrodites (bisexuées), et se développent généralement à l’aisselle des feuilles (axillaires) soit, rarement, en opposé d’une feuille ; elles peuvent être solitaires, ou regroupées en inflorescences (grappes de fleurs) subterminales en racème, en panicule, en corymbe, ou en cyme (voir l’article sur les Inflorescences) ; les solitaires et les inflorescences peuvent être présentes sur la même plante (cultivar ?).
Elles sont portées par un pédoncule (tige) plus ou moins long, et contrairement aux hibiscus, elles ne sont pas protégées par un calicule (involucre de la fleur).
. Calice campanulé ou cupuliforme, généralement à 5 sépales soudés, aux dents se terminant en pointe, rarement libres. La couleur du calice peut être un critère d’identification, il peut être vert, brun, ou pourpre à grenat. Il peut être persistant selon l’espèce.
. Corolle à 5 pétales se chevauchant généralement, souvent à la base effilée, l’espèce megapotamicum et ses hybrides ont une corolle en forme de lanterne.
Les pétales sont de couleurs différentes selon les espèces, mais le jaune et l’orange sont des couleurs prédominantes dans ce genre, particulièrement chez les Abutilon sensu stricto et chez les Bakeridesia, les bases des pétales et les veines sont souvent plus foncés ou de couleur différente, les espèces de Callianthe se distinguent par leurs veines particulièrement marquées et colorées, ce qui a donné le nom de l’espèce pictum signifiant ‘marques voyantes, peinture ornementale’, ou de l’espèce striatum signifiant strié, ces deux espèces originaires d’Amérique du Sud, et particulièrement présentes en culture en France, sont souvent confondues car elles se ressemblent en tous points, certains taxonomistes pensent d’ailleurs qu’il s’agit de la même plante, et d’autres souhaiteraient les différencier, on les trouve souvent sous un des deux noms avec synonyme de l’autre !
Les fleurs de Callianthe sont souvent rose à rose très soutenu, voire rose-mauve ou rouge soutenu, il existe toutefois des espèces jaunes, fluviatilis, geminiflora, purpusii, quelques-unes sont orange soutenu à rouge orangé, et il existe une espèce de couleur blanche, amoena.
On différencie facilement les espèces de Corynabuliton des Abutilon par leurs fleurs violettes.
Étrangement, l’Abutilon eremitopetalum, endémique de Hawai, cache ses pétales à l’intérieur du calice, et seul les organes sexuels sont proéminents.
. Nombreuses étamines (organes mâles) dont les filets sont regroupés en un tube staminal formant un bouquet proéminant, toutefois, contrairement aux hibiscus, le tube staminal ne dépasse pas de la corolle.
. L’ovaire supère est constitué de 5 à 25 carpelles (loges) soudés jusqu’à la maturité, prolongés chacun par un style (tige reliant l’ovaire et le stigmate) portant un stigmate (partie femelle réceptrice de pollen), les styles sont libres dès la sortie du tube staminal, alors que chez les Hibiscus les styles restent soudés nettement au-dessus de l’extrémité du tube staminal.
En général, l’élément femelle n’est réceptif qu’après le flétrissement des étamines (protandrie), évitant ainsi une autofécondation.
Les fleurs sont nectarifères, la pollinisation est assurée par des oiseaux, particulièrement des colibris en Amérique du sud, des papillons, des abeilles… et parfois par le vent ; certaines espèces développeraient une faible odeur de chou sensée attirer les chauve-souris ?
– Les fruits se distinguent de ceux des hibiscus par leur forme très caractéristique en cylindre ovale aplati ou en tonneau ressemblant à un tambour, dont chaque segment est plus ou moins côtelé et, pour la forme en tambour, se terminant par une pointe effilée plus ou moins longue selon l’espèce. La forme et l’aspect du fruit sont des critères d’identifications entre espèces, theophrasti se distingue de indica par ses pointes très effilées ; rarement l’apex des espèces peut être épineux. En Asie, la forme du fruit leur a donné les noms populaires de boite à riz ou de dents de moulin.
Les abutilons sont rarement fructifères sous nos latitudes.
Les fruits pubescents sont en capsules à rayons, chaque segment est appelé méricarpe, constituant un fruit nommé schizocarpe. Contrairement aux hibiscus qui ont conservé un caractère primitif, les abutilons font partie des malvacées évoluées qui séparent leurs segments à maturité, mais ils restent adhérés les uns aux autres. Les méricarpes, souvent nombreux, laissent s’échapper de (1) 2 à 3 (jusqu’à 9) graines par méricarpe.
Les nombreuses graines sont brunes, réniformes-triangulaires, et pubescentes ; leur viabilité est importante grâce à leur enveloppe très résistante, celles de theophrasti se conservent jusqu’à 50 ans dans le sol !
– De nombreuses variétés et hybrides aux fleurs de différentes couleurs ou au feuillage panaché, ainsi que de nombreux cultivars ; le cultivar ‘Thompsonii’ de l’espèce pictum à des feuilles panachées dues à un virus et des fleurs saumon veinée rouge, il est très prisé.
Plusieurs hybrides d’espèces sud-américaines, darwinii, pictum, striatum, obtenus en Europe vers 1800, portent le nom de Abutilon x hybridum, on les trouve souvent sous des noms populaires évoquant les feuilles d’érable. L’hybride x milleri serait issu du croisement entre pictum et megapotamicum.
– Ennemis
Sensibles à de nombreux insectes, et au mildiou.
– Multiplication par graines et boutures.
Les abutilons d’Amérique du Sud représentent les espèces les plus ornementales, alors que deux des espèces asiatiques (indicum et theophrasti) se distinguent par leurs propriétés médicinales et textiles.
– Ornementales
Les régions dont la température ne descend pas en dessous de -5°C peuvent se permettent de cultiver certaines espèces en pleine terre, sinon la culture en pot comme plantes de véranda est toujours possible.
– Médicinales
Abutilon indicum est la plante médicinale par excellence ; la plante entière est utilisée, séchée et réduite en poudre, pour un nombre incroyable d’affections, et ce sans effets secondaires. En hindi, on la trouve sous les noms populaires de thuthi ou de kanghi, et de atibala en sanskrit.
Abutilon theophrasti, dans une moindre mesure, est aussi réputé, toutefois toutes les espèces d’abutilon ont trouvé autrefois des applications médicamenteuses en médecines traditionnelles.
– Textiles et cordes
Abutilon theophrasti fut particulièrement introduit pour son utilisation textile ; cette espèce est utilisée en Chine depuis plus de 2 000 ans, elle est d’ailleurs encore utilisée pour sa fibre appelée ‘jute de Chine’ dans la confection de cordages, de couvertures pour le bétail, ou de manteaux de pluie ; elle est toutefois moins solide que celle du chanvre qui lui est préférée.
Toutes les espèces furent utilisées traditionnellement pour le textile, les cordes, les ficelles.
– Alimentaire
. Les graines de theophrasti, riches en lipides, seraient consommées en Chine et en Inde par les enfants.
. Certains abutilons ont des feuilles comestibles sautées ou en omelette, et les fleurs ont une saveur sucrée même crues (à confirmer apès précaution !).
– Écologie
. Les feuilles et les graines peuvent être une nourriture importante pour la faune.
. Les tortues aiment les feuilles et les fleurs des Malvoideae.
– Symboles
. Les abutilons symbolisent la fragilité par leurs tiges grêles et leurs fleurs pendantes. Au Japon, ils symboliseraient le respect et la bonne nouvelle.
. Symbole de récompense pour l’abbé Casimir Magnat qui s’illustra au XIXe siècle pour son ouvrage ‘Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des fleurs’ ; ce livre est étonnant, car s’il évoque la symbolique des fleurs, ‘science’ non vérifiable qui n’engage que son auteur, il décrit aussi scrupuleusement et scientifiquement la botanique des plantes et leurs utilisations. Internet Archive (site de San Francisco regorgeant de pépites) propose gratuitement de découvrir cet ouvrage.
. À La Réunion, Abutilon megapotamicum est surnommé ‘étendard belge’ par ses couleurs semblables à celles du drapeau : étamines noir violacé, pétales jaune orange, et calice rouge.
– Plantes invasives, ou pas
Les annuelles sont particulièrement invasives, c’est le cas de Abutilon theophrasti qui produit une énorme quantité de graines, un seul spécimen pourrait produire annuellement de 7 000 à 17 000 graines, cette espèce met à mal les cultures de maïs et de soja par son action allélopathique négative, sa présence abondante sur un terrain indique un sol en mauvaise santé. Néanmoins, ce caractère lui confère un symbole de résilience, de fertilité, et de régénération.
D’autres espèces arbustives drageonnent, mais raisonnablement. En revanche, certaines rares espèces sont en danger de disparition, c’est le cas de l’Abutilon menzeisii, endémique de Hawaï.
Mise à jour avril 2025.