Cette espèce fait partie de la famille des Fabaceae, de la sous-famille des Mimosoideae et de la tribu des Acacieae.
Afrique du Sud.
Son pendant en Afrique tropicale est l’espèce seyal connue pour sa gomme arabique.
– Vachellia karroo (Hayne) Banfi & Galasso
Tout d’abord nommé Acacia karroo, en 1827, par Friedrich Gottlob Hayne puis reclassé dans les Vachellia par les botanistes scientifiques Enrico Banfi et Gabriele Galasso en 2008.
Karroo de Karoo une ancienne province du Cap en Afrique du Sud ; Karoo est un semi-désert appelé ‘le pays de la soif’.
Les 2 R sont une erreur de transcription qui perdure, nom botanique oblige.
– Épine douce est un nom en référence à la gomme qui exsude des blessures de l’écorce. Cette gomme a un goût agréable apprécié des hommes comme des animaux.
– Cap gum nom anglophone signifiant gommier du Cap en référence à son habitat d’origine.
Il croît aussi bien dans le désert que dans les plaines inondables, les pâturages et les savanes. Là où on le trouve, la terre est riche et le découvrir en zone aride est un indicateur d’eau. Il se contente toutefois de toutes sortes de sols s’ils sont bien drainés. Il tolère le calcaire et un gel jusqu’à – 8°C à -10°C.
Il est très épineux et développe des drageons.
– C’est une des croissances les plus rapides chez les acacias. La longévité ne dépasse pas les 30 à 40 ans.
– Cet arbuste de 3 m ou cet arbre de 12 m atteint au maximum 15 m. Il a un port érigé mais il développe des ramifications assez basses sur le tronc. Son allure est différente selon le lieu de culture.
– L’écorce brune devient rugueuse avec l’âge. Les branches ont d’abord une écorce rougeâtre noircissant avec l’âge.
– La racine est pivotante.
– Les épines sont en fait des stipules modifiées. Elles sont par paires, blanches, droites et longues pouvant mesurer plus de 10 cm, renflées vers la base. Elles protègent les feuilles de l’appétit des rhinocéros et des girafes.
– Les feuilles persistantes à semi-caduques sont alternes, bipennées, les folioles (de 4 à 6) sont composées de 10 à 20 paires de foliolules de 4 à 7 mm sur 1 à 3 mm, vert clair. On peut remarquer la présence d’une petite glande nectarifère à chaque jonction de folioles.
– La floraison est surtout estivale mais s’étale toutefois sur toute la belle saison.
Il a tendance à l’andromonécie et certains arbres sont entièrement mâles.
Les fleurs aux extrémités des nouvelles branches se développent en nombreuses grappes, en racème simple de 4 à 6 glomérules de 1 à 1,5 cm, jaune-orange, parfumées et nectarifères.
Petit calice de 1,2 à 2 mm – petite corolle de 2,5 à 3 mm.
– Les fruits sont en gousses déhiscentes non explosives, de 6 à 16 cm sur 0,6 à 0,9 cm, plates, se recourbant en forme de croissant, enserrant les graines, vertes devenant brunes.
– Les très nombreuses graines sont dispersées surtout par les animaux herbivores.
En Afrique du Sud, karroo fait partie intégrante de la vie d’une famille Zoulou.
C’est une plante pionnière.
– Alimentaire
Confiserie avec sa gomme claire.
Plante mellifère.
Fourrage.
– La gomme sert de colle.
– L’écorce interne fournit un tanin qui n’est pas très utilisé car il donne une odeur désagréable au cuir. Elle sert surtout à faire des cordes.
– Ses épines pouvant atteindre 10 cm servaient d’aiguilles à coudre.
Les naturalistes les utilisaient pour conserver les insectes recueillis.
– Bois de haute densité.
Autrefois utilisé pour confectionner des radeaux.
– Écologie
Hôte de nombreux animaux : insectes et particulièrement les papillons mais aussi les oiseaux… Les girafes et les antilopes apprécient ses feuilles fraîches.
– Ornementales.
Brise vue défensif.
Les antilopes ‘koudou’ abusent parfois de l’hospitalité nourricière de cet acacia. Karroo par instinct de survie y répond en augmentant son taux de tanin qui à forte dose est mortelle pour les mammifères. De plus, en bon voisin, il prévient les autres acacias du danger en dégageant un gaz volatile (éthylène). Les arbres prévenus à leur tour produiront plus de tanin, prudence oblige.