Cette espèce fait partie de la famille des légumineuses, les Fabaceae.
2 sous-espèces:
∙ dealbata occupe les pentes des montagnes inférieures dans son habitat.
∙ subalpina occupe les pentes supérieures; il est plus petit.
Australie et particulièrement en Tasmanie.
Cette espèce s’est naturalisée en Europe du Sud.
∙ Il aurait été introduit en Grande Bretagne dés 1818 et en France vers 1824.
∙ En 1847, les horticulteurs français Hannon et Ronflier tentèrent une plantation en pleine terre à Angers. Ce fut une réussite.
∙ En 1864, l’horticulteur Gilbert Nabonnand installé à Golfe Juan, se serait procuré un Acacia dealbata qui fut planté à Cannes dans les jardins du Château de la Bocca entretenus surtout par un de ses fils, Paul Nabonnand.
Acacia dealbata Link
Il a été décrit et nommé en 1822 par le botaniste allemand Johann Heinrich Friedrich Link.
Dealbata du latin signifiant ‘recouvert d’une poudre blanche’ en référence à la pruine blanche qui donne un aspect argenté aux feuilles et aux rameaux.
Il apprécie bien sûr le plein soleil, sur un sol pauvre plutôt acide et surtout bien drainé. Étant calcifuge (qui fuit le calcaire), on le trouve souvent greffé sur l’Acacia retinodes, le mimosa des quatre saisons.
Sa tolérance au gel atteint jusqu’à -10°C.
C’est l’acacia qui résiste le mieux sous nos climats du sud et particulièrement le cultivar ‘Le Gaulois’.
Espèce drageonnante particulièrement invasive, on lui préfère ses hybrides ou ses cultivars qui n’ont pas cette caractéristique ; son invasion est aussi stimulée par sa production de substances allélopathiques défiant toutes concurrences. C’est une plante transformatrice.
– Cet arbre de 8 à 12 m peut atteindre 30 m dans son habitat. Il a un port élancé et ramifié.
– Ses rameaux sont duveteux.
– L’écorce lisse, gris-bleu à gris-brun, se fissure avec l’âge.
– Les feuilles sont persistantes, plumeuses ; bipennées, elles sont composées de plusieurs paires de pennes divisées en nombreuses paires de petites foliolules linéaires et étroites, se repliant la nuit ou par chaleur, du vert au glauque.
– Les inflorescences hivernales en Europe se développent en longs panicules généralement axillaires portant des racèmes de 7 à 15 (voir plus) glomérules de 6 à 7 mm ressemblant à des pompons. Chaque glomérule comporte de 13 à 42 fleurs. L’axe de l’inflorescence est souvent en zigzag.
Les fleurs sont hermaphrodites et protogynes ; elles sont très parfumées.
Pollinisation entomophile. Le pollen peut être allergénique mais n’étant pas dispersé par le vent et pesant très lourd, en général, si les insectes ne l’ont pas prélevé, il finit par tomber au sol où il est moins gênant.
Calice à 5 très petits sépales duveteux – corolle à 5 pétales libres – nombreuses étamines jaunes et longues.
– Les fruits sont en gousses aplaties, de 3 à 8 cm sur 0,7 à 1,2 cm, glabres, souvent légèrement rétractées entre les graines, déhiscentes.
– Les graines elliptiques sont plates, noir luisant avec un petit arille blanc. Dissémination généralement par les fourmis, myrmécochorie, dans son habitat ; en France, c’est surtout par les oiseaux.
Stabilisation des sols – lutte contre l’érosion – brise-vents.
Plante mellifère.
Utilisation de ses tanins.
Extraction d’huiles essentielles.
En France : confection de bouquets. C’est au XIXe siècle que l’on planta sur la Côte d’azur des acacias pour la production de fleurs coupées.
Ornementales dans les régions à climat doux ou en pots.
∙ Il est souvent confondu avec l’Acacia mearnsii.
∙ Attention, il est très inflammable et très envahissant.
Et pour les plus connus :
∙ Acacia x hanburyana
Cet hybride est issu d’un croisement entre les espèces podalyriifolia et dealbata, obtenu en 1902 sur la Riviera italienne par le paysagiste et botaniste allemand Ludwig Winter.
Tout d’abord dans le genre Mimosa, il a été reclassé en 1910 dans les Acacia par Alwin Berger.
Le nom hanburyana est en hommage au créateur du magnifique jardin botanique de la Mortola, Thomas Hanbury.
Ce petit arbuste de 2 à 4 m est aussi haut que large.
Son feuillage bleuté est mixte : phyllodes de podalyriifolia mais plus longues et folioles bipennées de dealbata. Certaines feuilles portent les deux caractéristiques : une moitié du limbe en phyllode et l’autre moitié bipennée.
Sa floraison hivernale est abondante en glomérules jaune vif et parfumés.
Ses fruits en gousse aplatie brun rougeâtre enserrent les graines.
Les graines sont stériles et la multiplication ne se fait que par greffe ou éventuellement par bouture.
∙ Acacia dealbata ‘le Gaulois’.
C’est un des cultivars les plus cultivés en France; il a été sélectionné par l’horticulteur varois Honoré Tournaire.
C’est un arbuste au port compact, au feuillage très fin et vert foncé, à la floraison hivernale très parfumée (30% de la production française); il est apprécié pour la confection de bouquets.
∙ Acacia dealbata ‘Mirandole’ plus précoce, à grand développement.
∙ Acacia dealbata ‘Tournaire’ floraison en janvier, développement moyen, vert foncé.
∙ Acacia dealbata ‘Pendula‘ forme pleureuse.
∙ Acacia dealbata ‘Président Doumergue’ floraison janvier/février en grosses grappes; feuillage plus bleuté que l’espèce type. On le trouve souvent en zone méditerranéenne.