Cette plante à fleurs – angiosperme – fait partie de la famille des Fabaceae, les légumineuses et de la sous-famille des Papilionoideae (Faboideae) caractérisée par des fleurs en papillon de forme irrégulière.
Ce genre, de la tribu des Phaseoleae, regroupe de 100 à 129 espèces selon les auteurs.
Les origines des différentes espèces ne sont pas toujours nettement établies car ce genre est distribué dans le monde entier et en partie grâce à la propagation de ses graines qui ont la capacité de flotter dans de l’eau salée et de rester viables.
De nombreuses espèces, au moins la moitié, ont probablement une origine sud-américaine au vu de leur présence importante dans cette région du globe, d’autres sont africaines ou d’Asie du Sud-Est.
Pour les plus connues :
Amérique du Sud : corallodendron – crista-galli – speciosa – falcata – edulis…
Amérique du Sud et Amérique centrale : poeppigiana…
Sud de l’Amérique du Nord et Amérique centrale : herbacea – flabelliformis – americana…
Afrique du Sud : caffra – lysistemon – zeyheri – acanthocarpa – humeana…
Afrique de l’Ouest : senegalensis…
Afrique de l’Est : abyssinica – livingstonia…
Asie : indica – variegata…
– Erythrina L.
Décrit et nommé par Carl von Linné en 1753. Nom issu du grec ‘erythros’ signifiant rouge, cette référence viendrait plus de la couleur de la gomme exsudée après incision de l’écorce de certaines espèces que de la couleur arborée des fleurs de beaucoup d’entre elles.
– Noms vernaculaires (populaires)
∙ ‘Arbre corail’ et ‘Coral tree’ rappellent la couleur corail des fleurs toutefois toutes les espèces ne présentent pas cette couleur.
L’espèce type porte l’épithète corallodendron ce qui signifie ‘arbre corail’, nom qui lui a été attribué en 1790 par Carl von Linné. Cette espèce est aussi appelée ‘Madre del cacao’ en référence à son utilisation comme plante d’ombrage dans les plantations de cacaoyers. Corallodendron fut le nom d’un genre donné par le botaniste allemand Otto Kuntze à l’espèce americana mais ce nom de genre ne fut pas retenu.
∙ En Amérique du Sud, certains ont pu constater qu’en terre argileuse, le tronc mort de l’espèce crista-galli – l’érythrine crête de coq se pétrifie plutôt que de se décomposer d’où le nom vernaculaire de ‘El Ceibo’ – ‘l’arbre qui ne meurt jamais’ – ‘Bois immortel’.
∙ Dans certains ouvrages, on trouve aussi le nom de ‘arbre du bébé qui pleure’ en référence au nectar[ qui s’échappe parfois de la fleur en coulant comme des larmes (une fleur peut produire jusqu’à 1 ml de nectar par nuit).
∙ Les Mayas précolombiens nommaient l’espèce americana ‘arbre jaune’ (k’ante’) en référence au colorant jaune obtenu à partir des racines.
∙ En Amérique du Sud, plusieurs espèces portent le nom de ‘colorin’. Ce nom signifie ‘voyant’ ou ‘fort’.
∙ L’espèce variegata est surnommé ‘griffes de tigre’ rappelant le côté très épineux de cet arbre.
∙ Érythrine est aussi le nom d’un minéral contenant de l’arsenic et du cobalt (d’où son autre nom ‘fleur de cobalt’) ; il offre une très belle couleur rose foncé.
Régions tropicales à régions tempérées chaudes, en plein soleil ou à mi-ombre.
Selon l’espèce, l’habitat est un peu différent en revanche toutes se contentent d’un sol même pauvre du moment qu’il soit bien drainé. En effet, comme toutes légumineuses, les racines portent des nodosités dans lesquelles les bactéries vivent en symbiose avec la plante en y emmagasinant de l’azote atmosphérique.
Certaines espèces telles herbacea ou crista-galli préfèrent s’épanouir près de zones marécageuses ou au bord des ruisseaux mais elles se développent aussi bien en terrain normal. D’autres préfèrent des climats chauds et secs telles corallodendron, abyssinica, lysistemon, humeana…
La plupart tolère un gel de -5°C, certaines même repartent de la souche (protégée) après un gel de -10°C voire même -12° à -14°C pour certaines herbacées vivaces (herbacea une des plus rustiques qui développe un caudex (tige à partir de laquelle se développe une nouvelle croissance) boisé – humeana – zeyheri…), d’autres africaines sont totalement intolérantes au gel comme l’espèce abyssinica qui vit dans des savanes boisées ou sur des collines rocheuses.
La plupart des espèces qui résistent à un certain gel peuvent être cultivées comme des plantes d’orangerie ou bien dans le sud de la France en pleine terre.
L’espèce type est Erythrina corallodendron mais le premier à décrire une érythrine et particulièrement l’espèce americana serait Bernardino de Sahagun au XVIe siècle dans le ‘Codex florentin’, manuel de l’Histoire générale des choses de la Nouvelle Espagne.
Les caractéristiques principales sont de porter en général des épines ou plutôt des aiguillons sur le tronc et les rameaux et d’être plus ou moins toxique dans pratiquement toutes les parties de la plante.
Une épine est un organe végétal dur et pointu, au rôle défensif, issu de la transformation d’un organe (tige – feuille – stipule – racine) ; il fait partie de l’ensemble et si on l’arrache, on arrache tout en partie ; il ne faut donc pas le confondre avec l’aiguillon qui ne remplace aucun autre organe mais qui est issu de la couche sous l’épiderme et qui arraché vient seulement avec une partie de la peau : les rosiers, les feuilles de houx ont des aiguillons.
– Si les érythrines peuvent être de grands arbres de 20 m et même jusqu’à 35 m parfois pour Erythrina poeppigiana, ce sont plus généralement des arbustes ou de petits arbres de 3 à 9 m ou encore des arbrisseaux ou des herbacées vivaces, il existerait même une grimpante, Erythrina planisiliqua originaire de Saint Domingue mais qui aurait été reclassée dans le genre Rhodopis.
Le tronc de certains arbres peut être très imposant tel celui de l’Erythrina crista-galli. Sur la photo ci-dessous, on peut remarquer les grosses racines tubéreuses (organes de réserve) à fleur de sol.
– Selon l’espèce, l’écorce de l’arbre est différente.
L’espèce crista-galli présente une écorce formée de crêtes liégeuses et profondes avec l’âge. Quant à l’espèce americana, l’écorce striée est ponctuée d’épais aiguillons. D’autres espèces ont une écorce grise, ridée ou lisse.
– Les feuilles composées sont caduques, en position alterne ou verticillée (organes insérés autour d’un axe), au long pétiole (axe reliant la feuille à la tige) parfois épineux.
Trifoliées, la foliole (division d’une feuille composée) terminale est plus grande, les deux autres sont opposées, oblongues ou en forme de cœur acuminé (la pointe s’amenuise fortement) ou en flèche. Les folioles peuvent être glabres ou pubescentes (poilues). Parfois, pour un même individu, les feuilles de certaines espèces peuvent présenter des formes variables.
On peut aussi trouver des petits aiguillons au revers des feuilles et sur le pétiole de chez certaines espèces. Présence de stipules (appendices membraneux) caduques.
– Les inflorescences (grappes de fleurs) printanières et/ou estivales sont en racèmes (inflorescences de fleurs qui s’échelonnent par alternance le long d’un axe) terminaux ou axillaires.
Les fleurs hermaphrodites (bisexuées) et zygomorphes (pétales ou/et sépales disposés bilatéralement) se développent avant les feuilles – abyssinica – americana – caffra – indica – lysistemon – speciosa… ou parfois avant et avec – herbacea… ou après – corallodendron – crista-galli – humeana...
La floraison est souvent précoce vers l’âge de 3/4 ans.
Dans le sud de la France, l’espèce caffra réjouit le ciel en premier en développant ses jolies fleurs au printemps sur les branches dénudées puis elle est suivie de l’espèce crista-galli, la plus plantée grâce à sa longue floraison toute la belle saison.
Les fleurs très voyantes du rouge écarlate à l’orange saumoné et au jaune selon l’espèce ne dégagent pas de parfum. Il est une espèce un peu particulière qui n’arrive pas à se décider sur la couleur de ses pétales qui peuvent être orange, jaunes ou verdâtres ou encore blanchâtres et ce sur le même arbre, il s’agit de l’Erythrina sandwicensis endémique des îles de Hawaï, quant à l’espèce acanthocarpa elle n’a pas tranché et présente des fleurs rouges au sommet jaune.
Les Erythrina à fleurs rouges et orange fournissent un nectar abondant très apprécié par les oiseaux de type passereaux (les sunbirds, oiseaux-soleil du genre Nectariniidae mais aussi Icteridae) et les colibris, Trochilidae qui assurent la pollinisation (les oiseaux voient bien le rouge et raffolent de nectar). La pollinisation est aussi parfois assurée par des insectes ; en Afrique, l’espèce abyssinica fleurit à la fin de la saison sèche ce qui procure du nectar et du pollen aux abeilles. Si certaines espèces comme crista-galli pleurent leur nectar d’autres comme variegata ont renversé leurs fleurs contrecarrant ce désagrément.
∙ Le calice est gamosépale (sépales soudés) et généralement tronqué. Selon l’espèce et la variété, le calice est de couleur semblable à la corolle ou plus foncé.
∙ La corolle aux 5 pétales est une papilionacée atypique ; les fleurs de papilionacées ont un aspect de papillon de forme irrégulière, avec un pétale étendard dressé beaucoup plus grand que les ailes qui entourent la carène horizontale. Selon le pollinisateur, la fleur présente une morphologie différente :
Soit les fleurs ont la corolle béante : le pétale étendard est large, ovale ou obovale et tourné vers le bas, il est nettement séparé des ailes atrophiées et de la carène aux pétales étroits et fusionnés qui abritent les organes reproducteurs.
Soit la corolle est tubulaire et élancée. Le pétale étendard est long, les ailes et la carène sont très réduites et peu apparentes étant renfermées sous l’étendard.
∙ 10 étamines (pièces florales mâles) généralement diadelphes (étamines réunies en 2 faisceaux) dont 9 unies et une autre détachée du tube staminale appelée ‘étamine vexillaire’ associée à l’étendard; parfois elles sont monadelphes, toutes soudées. Certaines espèces ont des étamines nettement visibles même si la plupart des érythrines cachent leurs étamines pas plus longues que l’étendard.
∙ 1 ovaire portant 1 style (tige reliant l’ovaire au stigmate) au centre des étamines. La base de l’ovaire est souvent entourée de glandes nectarifères.
En savoir plus sur leur Sexualité.
– Les fruits sont en gousses engainant plus ou moins les 5 à 12 graines. Les gousses sont tardivement déhiscentes (ouverture spontanée) parfois même indéhiscentes.
L’espèce sandwicensis a des gousses particulièrement engainantes qui lui ont valu le nom vernaculaire de wiliwili ce qui en langue hawaïenne signifie ‘tordu à plusieurs reprises’.
– Les graines sont de couleurs différentes, parfois noires ou rouge-orangé. Certaines espèces arborent un hile (endroit où le funicule était raccordé à l’ovule) noir.
Les graines sont particulièrement toxiques ; celles de l’espèce abyssinica contiennent un poison semblable au curare s’il est injecté.
Quelques exemples de couleurs de graines :
∙ abyssinica : graines rouges au hile noir.
∙ americana : graines rouge orangé.
∙ caffra : graines orange.
∙ corallodendron : graines rouge-orangé au hile noir.
∙ crista-galli : graines noires.
∙ herbacea : graines rouge-orangé et brillantes.
∙ humeana : graines rouges au hile noir.
∙ indica : graines pourpre-bordeaux.
∙ livingstonia : graines rouge feu.
∙ lysistemon : graines rouge à orange-brun au hile noir.
– Hybrides
Au Mexique, il a été remarqué que les hybridations naturelles étaient courantes du fait que le colibri, pour se nourrir correctement, doit visiter plusieurs arbres par jour et que toutes les espèces sont auto-compatibles.
Un des hybrides les plus connus est Erythrina x bidwillii, croisement entre les espèces herbacea et crista-galli. Il a été obtenu par l’horticulteur William MacArtur en 1840 en Australie et nommé par John Lindley en honneur à John Carne Bidwill, botaniste britannique, spécialiste des plantes australiennes et de la Nouvelle-Zélande. Très rustique, il résisterait jusqu’à -14°C pour la souche.
– Nombreux cultivars
Certains cultivars comme Erythrina variegata ‘Alba’ présentent des fleurs blanches.
L’Erythrina crista-galli ‘Compacta’ est une forme naine.
– Multiplication par semis et boutures.
– Ennemis
Les érythrines sont parasitées par des guêpes mais aussi des champignons, des nématodes et des acariens qui provoquent des galles.
– Ces plantes sont polyvalentes et leurs utilisations différentes selon la région d’origine mais les deux principales sont l’ombrage et le support de culture.
Ombrage pour les plantations de café et de cacao et bon support de plantes grimpantes tels la vigne, le poivrier, la vanille, le café ; à ce moment-là, la plante sera taillée une à deux fois dans l’année.
En Amérique du Sud, Erythrina corallodendron sert de piquets de soutien pour la culture de la vanille – Vanilla planifolia et d’ombrage pour le cacao.
En Ethiopie, les érythrines sont utilisées comme arbre d’ombrage dans les plantations de café.
Ces dernières années, ce genre de plantes est moins utilisé car la taille obligatoire au cours de l’année augmente le coût du café et du cacao.
– L’espèce speciosa originaire du Brésil est une plante pionnière utilisée pour la restauration des sols ainsi que l’espèce abyssinica originaire d’Afrique.
Les érythrines sont très utiles en haies vives.
– Bois blanc grisâtre, spongieux, léger et poreux, il peut être utilisé pour fabriquer des planches de surf, des canoës, en sculpture de masques rituels, en modélisme…
En Afrique, les racines d’abyssinica servent de cannes de marche et le bois peut servir de combustible.
Dans la préfecture d’Okinawa, les aiguilles à cheveux (pour les roturiers) étaient en bois de l’Erythrina variegata. Sur les îles Ryükyü au sud du Japon, le bois d’Erythrina variegata est un des matériaux de base pour la fabrication d’articles en laque traditionnelle.
– Alimentaire
Attention, il ne faut pas oublier la haute toxicité de cette plante et la rigueur est de mise lors de son utilisation.
∙ Plante mellifère.
∙ Seule Erythrina edulis a des graines qui une fois broyées sont utilisées comme farine d’où le nom edulis issu du mot indo-européen ‘edo’ qui signifie manger ; le verbe anglais To eat a cette même origine.
∙ Au Mexique, les pétales de l’espèce americana sont consommés bouillis et cuits avec des œufs brouillés ou du thon ou cuisinés en ragoût.
∙ Les fleurs d’herbacea rentrent dans la cuisine traditionnelle en Amérique centrale, on peut aussi en faire du thé. Les jeunes feuilles cuites peuvent être consommées.
∙ Fourrage pour le bétail. Dans les caféières, l’espèce variegata produit jusqu’à 100 kg de fourrage annuellement.
– Engrais vert en Afrique et dans les plantations de thé au Sri Lanka.
– Écologie
∙ Niches des oiseaux et des abeilles.
∙ Nourriture importante pour les oiseaux, les insectes. L’espèce lysistemon intéresse les singes vervets qui se régalent des boutons floraux, les rhinocéros noirs et les babouins, eux, mangent les feuilles et l’écorce, elle-même appréciée aussi des éléphants, les cochons quant à eux s’attaquent aux racines.
– Colorant avec l’écorce, les fleurs et les racines. Les fleurs sont utilisées pour la teinture de tissus.
Les ‘Colorines’, extraits alcooliques des substances tinctoriales, sont représentées par plusieurs espèces d’Erythrina.
– Médecines traditionnelles et hypnotiques aussi bien en Amérique du Sud qu’en Afrique, en Chine ou en Inde.
Utilisé pour différentes affections en pharmacopée locale : asthme, coqueluche, maux de dents, paludisme, plaies, abcès, fièvre, sédatif du système nerveux, douleurs articulaires…
Des études réalisées au Brésil ont démontré l’action du principe actif de l’alcaloïde de l’érythrine sur le système nerveux, l’excitabilité motrice et la contraction musculaire.
Les érythrines ont un pouvoir hypnotique. Leurs graines rouges et brillantes sont utilisées dans certaines régions du Mexique comme hallucinogènes en association avec les graines de mescal ; ces 2 types de graines sont nommés ‘colorin’.
– Poison pour les rats.
– Pêche
Jetées dans l’eau, les graines et l’écorce paralysent les poissons. En Afrique, on fabrique des flotteurs de filets de pêche avec l’écorce d’abyssinica.
– Artisanat avec les graines qui font de jolis bijoux et particulièrement des colliers et des bracelets.
– Ornementales
Dans les régions moins clémentes, ces plantes sont cultivées en pot.
– Arbre sacré
Erythrina lysistemon est considéré dans la culture Zoulou comme une plante royale aux propriétés magiques. Un chef de tribu aura le respect de son peuple s’il se lave dans de l’eau où l’écorce a trempé. Les graines sont des porte-bonheurs.
Erythrina falcata était un arbre sacré pour les Incas qui l’ont largement planté sur les plus belles places de leurs villages.
– Sur la côte de Coromandel dans le sud de l’Inde, les indiens ornaient leur maison d’une branche d’Erythrina indica le jour de leur mariage.
– On retrouve la représentation de l’espèce americana dans des manuscrits mayas. Au Guatemala, les graines servaient à compter les jours de l’année dans le calendrier divinatoire traditionnel.
– Dans de nombreux pays où elles se développent, les érythrines sont souvent représentées sur des pièces de monnaie et des timbres.
– Au Mexique, les graines sont utilisées dans un jeu rituel (ressemblant au jeu de l’oie) appelé patolli. En général, les érythrines sont considérées comme des arbres divinatoires.
– Selon une légende brésilienne, l’espèce crista-galli symbolise la bravoure et la résistance à la souffrance.
– Symbole floral
∙ Erythrina variegata (orientalis) nommée ‘arbre Deigo’ est la fleur symbole de la préfecture d’Okinawa au Japon depuis 1967.
∙ Erythrina crista-galli est la fleur nationale de l’Argentine depuis 1942 et de l’Uruguay. En Argentine, le Ceibo est mis à l’honneur le 22 novembre, jour de la fleur nationale.
∙ Erythrina caffra originaire d’Afrique s’est tellement bien installée en Californie qu’elle est devenue la plante officielle de Los Angeles.
– À Tahiti, cette plante est appelée ‘l’arbre aux baleines‘ car sa floraison apparaît en même temps que l’arrivée des baleines.
Lors de leurs diverses expéditions, les Capitaines britanniques Samuel Wallis et James Cook découvrent Tahiti et son promontoire rocheux de Tahara’a à Mahina. Ils le nommèrent ‘colline de l’arbre solitaire’ car entouré de fougères se dressait un arbre unique, un Erythrina crista-galli.
En Afrique australe, sa floraison annonce l’époque de plantation des futures récoltes.
– En Afrique du Sud, Erythrina humeana est censée éloigner les mauvais esprits.
Au Rwanda, en Afrique, une légende a donné naissance à un rite. Le héros des héros – Lyangombe, le ‘Béni de Dieu’, fut blessé par un buffle ; transporté sous un Erythrina abyssinica, il mourut. Afin de ne jamais oublier sa mémoire et d’entrer en contact avec son esprit, il est déposé une ou deux feuilles d’érythrine dans la main des défunts.
Mise à jour février 2024.